Sortie de crise : Après avoir autorisé l’invasion du Mali, le Quai d’Orsay va-t-il enfin se ressaisir ?

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Pour autant déstabiliser notre pays, le MNLA a eu de l’avis de plusieurs spécialistes, le soutien d’Alger et de Nouakchott, en plus de la bénédiction de Paris. Cela c’était traduite par une rencontre discrète au Quai d’Orsay des forces du mal de Sarkozy avec le MNLA. Malgré les réserves de l’opinion malienne, la diplomatie française vient de recevoir à nouveau le MNLA, dit-on pour clarifier certaine situation avant l’autorisation du conseil de sécurité d’une intervention militaire.

 

Alain Juppé

Dans son plan de sortie de crise pour notre pays, Paris souffle le chaud et le froid. Dans son jeu d’équilibriste que la diplomatie malienne se garde inexplicablement de dénoncer pour l’instant, la France fait le grand écart entre le gouvernement et le MNLA, dans une moindre mesure, Ançardine. L’Algérie est il passé par là ? Telle est la question que les observateurs maliens se posent depuis l’annonce du report d’une intervention au mois de septembre 2013. Contrairement à la Côte d’Ivoire et à la Libye, la France a forcé le destin. Elle semble tergiverser au Mali. Pourtant, au delà des intérêts économiques (pétrole en Libye et Cacao en Côte d’ Ivoire), la France joue sa sécurité et celle de l’Europe dans notre pays. Déjà, l’enlèvement d’un ressortissant français à Dièma sonne comme un avertissement sans frais pour la communauté internationale. Car, aucun occidental ne pourra se sentir en sécurité au Mali, en Mauritanie, au Burkina, au Sénégal, au Niger et même en Côte d’Ivoire. Malheureusement, les succès militaires du MNLA salués par la France à l’époque ont contribué à cela. En soutenant le MNLA dans sa politique sécessionniste et terroriste, la France a une grande part de responsabilité dans l’invasion islamiste de notre pays. Sans compter l’agression de la Libye qui a abouti à l’assassinat de Kadhafi et à la dissémination d’armes et combattant dans le Sahel.

Comme en témoigne la décision de reporter l’intervention militaire à septembre 2013, la communauté internationale et la France prouvent que le Mali et l’Afrique ne sont pas au centre de leurs intérêts. Face à cet affront des Etats-Unis, de la France, de la Chine, de la Russie et du Royaume Unis (5 pays influents du conseil de sécurité), il est temps que les africains songent à une alternative aux nations unies. L’UEMOA, la CEDEAO et l’UA étant des marionnettes à la solde de ces mêmes puissances, seul le regroupement des pays non alignés peut être une solution aux raisonnements capitalistes à outrance des pays dits riches, s’il est piloté par le Venezuela et le Cuba.

Après les déclarations de Romano Prodi, cette décision du conseil de sécurité de remettre l’intervention militaire au mois de septembre 2013, rassure les terroristes du Nord, mais aussi risque d’en fabriquer au Sud. Elle contribuera à attiser un sentiment antioccidental chez bon nombre de nos compatriotes. En réponse au chômage et autres difficultés inhérentes à une telle crise, les intermédiaires entre les preneurs d’otage et les otages bien rémunérés risquent de proliférer dans tout le pays.

Face à cette situation, la diplomatie malienne est attendue au tournant. Car, il est temps qu’elle prend une position claire. Il s’agit de désavouer la médiation de Blaise Compaoré, le comportement de l’Algérie et le mépris de la communauté internationale. A défaut, le FDR doit rappeler son ministre des affaires étrangères pour incapacité contrairement à son prédécesseur.

Le déblocage des armes en Guinée, une priorité pour le peuple      

Contrairement aux affirmations du Ministre des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, lors de sa sortie médiatique du mois dernier, la question des armes saisies par la CEDEAO en Guinée ne relève plus d’un  secret défense, mais plutôt de celle de la survie de toute une nation. Face à l’incapacité des politiques et des militaires de régler cette situation qui n’a que trop duré, il est temps que le peuple s’accapare de la question. Au delà des marches de protestations, tous les moyens doivent être mis en œuvre pour obliger la CEDEAO à intervenir ou à nous rendre nos armes. Il est temps que notre pays pense à des mesures défensives pour faire fléchir Alassane Ouattara et son syndicat de chef d’Etat à la solde de la France. C’est à ce seul prix que le Mali recouvrira sa dignité, car trop c’est trop.

Anta H

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3 COMMENTAIRES

  1. il faut que le peuple Malien affirme sa souveraineté, son unité. que disent les autres touaregs restés en marge du MNLA, mais c’est quoi ce MNLA?vraiment il est temps que le peuple se soulève ou bien se solidarise! personne ne viendra faire le ménage dans notre maison, on nous a fait croire à une puissante armée MNLA mais voici ce qu’ils représentent après le coup de balai du MUJAO et ançar dine, vraiment donner au peuple l’arme pour se défendre nous referons le Mali sans eux à bon entendeur salut il faut penser à mettre déjà la milice partout avec les notables de tous les cercles tout ce qu’il faut c’est les armes à feu avec un peu d’initiation et vous verrez comment ils seront deloger et demoli
    ceci est à prendre ou à laisser

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