Sortie de crise : Les dessous de la réunion d’Ouagadougou

0
Le président burkinabè, Blaise Compaore (C) salue Bilal Ag Acherif, le secrétaire général du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), après la signature de l'accord, le 18 juin 2013 à Ouagadougou. AFP
Le président burkinabè, Blaise Compaore (C) salue Bilal Ag Acherif, le secrétaire général du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), après la signature de l’accord, le 18 juin 2013 à Ouagadougou.
AFP

Entamées le  mardi dernier et suscitées par la multiplication des mouvements , les discussions entre les principaux mouvements armés du Nord  à Ouagadougou doivent aboutir aujourd’hui à une plate-forme commune autour d’un statut particulier pour les régions du nord. Une position commune qui sera défendue lors de la seconde phase  de négociations décisives avec le gouvernement, à partir du 1er septembre à Alger.  

Il est loin le temps où les trois groupes   Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) – tentaient d’exclure du processus de paix trois autres mouvements armés accusés d’être “tropproches” de Bamako, à savoir la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA), le Mouvement arabe de l’Azawad-dissident (MAA-dissident), et la Coordination des Mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR). Face à la montée de nouvelles organisations, en vue de peser lourd dans la  seconde phase  de négociations décisives avec le gouvernement, à partir du 1er septembre à Alger,  les six organisations ont décidé de s’asseoir autour d’une même table pour tirer les choses au clair. Depuis mardi 26 août, elles se réunissent quotidiennement au Joly Hôtel de Ouaga 2000 pour régler leurs différends et se mettre d’accord sur une plateforme de revendications communes.

Les dessous d’un rapprochement

Selon plusieurs sources, ce rapprochement aurait été mené conjointement par le MNLA et la CPA. “Il y a eu des tensions, des frustrations, des problèmes d’égos, mais les ponts entre les différents groupes n’ont jamais été véritablement coupés”, glisse une source diplomatique proche du dossier. Selon elle, la récente création de nouveaux mouvements touaregs, tel le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), les aurait par ailleurs poussés à accélérer leur rapprochement pour former un front commun solide face aux nouveaux venus.

Selon Ibrahim Ag Assaleh, leader de la CPA, l’objectif de cette rencontre, censée s’achever jeudi, est de signer un “protocole d’entente” entre les groupes avant de gagner Alger. De son côté, Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA, affirmait à Radio France international (RFI) qu’il souhaitait profiter de ces trois jours pour “parler à cœur ouvert, de manière franche et sincère (…) afin d’harmoniser les points de vue des uns et des autres”.

Rassemblés par YC 

Commentaires via Facebook :