Pour une sortie de crise définitive au Mali : Les jeunes du nord demandent plus d’implication

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Les locaux de la maison de la presse ont servi de cadre à la tenue d’une conférence de presse animée par la plateforme des associations des jeunes du nord et sympathisants. Celle-ci était destinée à clarifier la position de ces jeunes sur les récents événements intervenus dans le nord du pays qui a connu une nouvelle flambée de violence suite à la visite du premier ministre Moussa Mara à Kidal.

Une vue du presidium lors de la rencontre

L’occasion était opportune pour le vice-président de ce regroupement, Sidi Aly Ould Bagna et son secrétaire général, Almamy Alphamoye Haïdara, de lancer un appel aux belligérants afin qu’ils se retrouvent autour d’une table. Et ce, pour discuter d’une paix durable et définitive. Selon le vice-président de la plateforme, Sidi Aly Ould Bagna, 2 semaines avant la reprise des hostilités entre l’armée malienne et les rebelles, son association réfléchissait sur l’organisation d’une conférence-débat afin de dégager les voies et moyens destinés à renforcer la cohésion sociale et le vivre-ensemble entre les différentes communautés du nord du pays. Car, il estime qu’une parfaite cohabitation doit commencer de la base vers le sommet. C’est ainsi qu’il a exprimé son étonnement de voir le spectre de la crise de 2012 hanter de nouveau les régions septentrionales du Mali avec la reprise des hostilités.

Il a aussi appelé les amis du Mali à continuer à apporter leur contribution pour la résolution de cette crise qui constitue un frein pour le développement économique et social.

Un autre appel a également été lancé aux Maliens à la retenue et à ne pas céder à l’amalgame et la stigmatisation. Un message qui s’adresse notamment à ceux qui assimilent les arabes et les touaregs du Mali à des rebelles ou ceux qui s’en prennent aux amis de notre pays tels que la France et la MINUSMA dont les missions sont souvent mal perçues et mal comprises par certains citoyens. Parmi les recommandations formulées par la plateforme, on peut noter entre autres : pas d’impunité, ni de prime à la rébellion après le conflit ; l’implication de la jeunesse dans le processus de sortie de crise ; la mise en place d’une armée nationale républicaine ; le maintien du caractère unitaire, laïc et démocratique de la République du Mali, etc.

La plateforme se dit également disposée à appeler les rebelles à de meilleurs sentiments si l’Etat en faisait la demande en ce sens que leurs éléments connaissent parfaitement ceux qui se réclament de la rébellion. Les conférenciers ont aussi salué l’accord de cessez-le-feu conclu le vendredi dernier entre les indépendantistes et le gouvernement central tout en appelant les deux parties à respecter scrupuleusement les clauses qui y sont mentionnées.                          

Massiré  DIOP

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