Le rapport de cette enquête a été présenté à la presse le jeudi 12 février à la Maison de la presse. Ont pris part à cette cérémonie Jean Henri Falbusch, représentant de la Fondation Friedrich Ebert, Dramane Aliou Koné, président de la Maison de la presse, Abdourhamane Dicko, chargé du programme de la Fondation.
Dans son intervention, Jean Henri Falbusch a rappelé que les précédentes enquêtes d’opinion de Mali-mètre n’ont pas pu s’effectuer à Kidal en raison de l’insécurité qui prévalait. Selon lui, compte tenu du processus de négociation enclenché à Alger, il était vital de réaliser ce sondage dans les régions du nord, particulièrement à Kidal, pour avoir la perception des habitants sur ces sujets. La taille de l’échantillon se décline comme suite : 200 citoyens à Kidal, 180 à Ménaka et 380 à Gao.
Présentant le rapport d’enquête, Abdourahamane Dicko a fait savoir que dans ces trois localités, la confiance qu’accordent les citoyens au président de la République varie d’un lieu à un autre, soit 69% à Ménaka, 62,6 à Gao et 41,2% à Kidal. Au sujet des négociations, 94,6% des habitants de la ville de Kidal sont favorables à cette option, 79,7% à Gao et 63,5% à Ménaka. Dans cette dernière localité, plus du tiers de la population (36%) s’oppose à la négociation gouvernement et groupes armés. Toutefois, plus de 80% des personnes sondées dans chacune des zones font confiance aux négociateurs. Une majorité des personnes enquêtées à Kidal (51%) considère que les groupes signataires de l’Accord de Ouaga (Mnla, Hcua, MAA) doivent participer aux négociations alors qu’à Ménaka, plus de 90% sont favorables à la participation de tous les groupes armés. Quant au contenu des négociations, le développement des régions du nord et le désarmement des groupes armés sont prioritairement cités à Gao et à Ménaka, contrairement à Kidal où l’accent est mis plutôt sur le statut particulier, l’indépendance ou l’autonomie de ces régions. Concernant la conduite de la réconciliation, 64% des personnes sondées à Kidal font confiance aux groupes armés et 52,3% aux chefs coutumiers, contrairement à Gao et à Ménaka dont les populations accordent plutôt leur confiance aux chefs religieux et au Gouvernement. Les personnes enquêtées à Kidal estiment dans leur grande majorité qu’il faudra faire des enquêtes ou des jugements sur les crimes commis au nord par les forces armées maliennes. Les populations de Gao et de Ménaka soutiennent le contraire. S’agissant de la sécurisation des régions du nord, la moitié des sondés de Gao apprécie de façon positive les forces armées dans leur mission, contre 40% à Ménaka et 3% à Kidal. La force Barkhane est appréciée par 60% des populations de Gao et de Kidal contre 32,% à Ménaka. La Minusma est appréciée de 58% de la population de Ménaka, 43% à Kidal et 27 ,5% apprécient négativement.
Boubacar SIDIBE
Le Mali est pour les maliens .Les fama iront la ou il veulent.Le Mali ne sera jamais partagé bande de froussard.
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