Soldats français et tchadiens à Aguelhok, un des derniers fiefs islamistes

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Un convoi de soldats français en direction de Gao, le 7 février 2012 au Mali
© AFP

Des soldats français et tchadiens sont arrivés jeudi soir à Aguelhok, dans l’extrême nord-est du Mali, dans la région de Kidal qui constitue le dernier fief des groupes islamistes armés, près de la frontière algérienne.

Cette nouvelle avancée des forces françaises survient alors que les islamistes, qui ont abandonné presque sans combats le nord du Mali, ont affirmé jeudi avoir ouvert un nouveau front, en posant des mines qui ont tué quatre civils maliens mercredi dans une explosion.

“Des militaires français et tchadiens ont quitté Kidal et patrouillent actuellement à Aguelhok”, a déclaré à l’AFP le capitaine Aliou Touré, de l’état-major de l’armée malienne.

L’information a été confirmée par un fonctionnaire au gouvernorat de Kidal: “les soldats français et tchadiens sont partis en nombre par la route. Ils sont arrivés à Aguelhok et vont ensuite se diriger vers Tessalit”, a précisé cette source.

Les régions d’Aguelhok et de Tessalit, à 200 km au nord de Kidal, sont la cible depuis plusieurs jours d’intenses frappes aériennes françaises, visant des dépôts logistiques et des centres d’entraînement des groupes islamistes.

Aguelhok, à moins de 300 km de la frontière algérienne, avait été le théâtre, en janvier 2012, du massacre d’une centaine de soldats et de civils maliens, peu après la prise de la ville par des rebelles touareg et des islamistes armés.

Elle se situe dans le massif des Ifoghas, vaste zone de montagnes et de grottes où selon des experts et des sources de sécurité, une bonne partie des chefs et des combattants des groupes islamistes se sont réfugiés.

Parmi eux, se trouveraient l’Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Iyad Ag Ghaly, chef d’Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), un ex-rebelle touareg malien des années 1990, originaire de Kidal qui connaît parfaitement la région.

C’est aussi dans cette région que les sept otages français au Sahel seraient détenus.

Les forces françaises ont repris le week-end dernier le contrôle de l’aéroport de Kidal, à 1.500 km de Bamako, ancien bastion islamiste, où quelque 1.800 soldats tchadiens sont entrés depuis pour sécuriser la ville.

Mais, avant même l’arrivée des soldats français, Kidal était passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA, groupe islamiste dissident d’Ansar Dine) et du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg).

Ces deux groupes ont assuré la France de leur soutien, mais ils ont exigé qu’aucun soldat malien, ni ouest-africain, ne soit déployé à Kidal, berceau traditionnel des rébellions touareg contre le pouvoir de Bamako, craignant notamment des exactions visant les communautés arabe et touareg.

“Champs de mines”

Aucun combat n’a été signalé à Aguelhok. Mais un porte-parole du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a assuré jeudi avoir ouvert un nouveau front face aux soldats français, maliens et africains en minant massivement les routes qu’ils doivent emprunter.

“Nous avons réussi à créer une nouvelle zone de conflit, à organiser des attaques de convois et organiser des kamikazes”, a déclaré dans un communiqué adressé à l’AFP Abu Walid Sahraoui.

“Nous appelons les citoyens à ne pas se déplacer sur les routes nationales parce qu’il y a danger de champs de mines”, a-t-il souligné, tout en “exhortant au jihad (guerre sainte) contre les régimes infidèles, pour établir la charia (loi islamique) et libérer les musulmans”.

Le Mujao, l’un des groupes islamistes armés qui ont contrôlé le Nord du Mali pendant plus de neuf mois, multipliant les exactions, a ainsi revendiqué deux récentes explosions de mines qui ont frappé des véhicules de civils et de soldats maliens.

Mercredi, un véhicule “a sauté sur une mine posée par les criminels islamistes entre Douentza et Gao. Il y a eu quatre morts”, a déclaré à l’AFP un officier de la gendarmerie de Douentza, à 800 km au nord-est de Bamako.

Dans un premier temps, cet officier avait affirmé que les quatre victimes étaient des soldats maliens. “C’étaient des civils qui revenaient d’une foire, sur un marché hebdomadaire dans la région”, a ensuite précisé le responsable de la gendarmerie. Cette dernière information a été confirmée par un membre du syndicat local des transporteurs.

Les militaires français ont fait part à plusieurs reprises de leur vigilance à l’égard d’éventuelles mines ou bombes artisanales, que les islamistes auraient pu dissimuler avant de prendre la fuite.

En particulier, le trajet entre Douentza et Gao (environ 400 km) est dangereux en raison des mines qui y ont été dissimulées. Le 31 janvier, deux soldats maliens avaient déjà été tués dans une explosion, sur la même route.

A New York, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a d’ailleurs souligné jeudi les risques d’une guérilla au Mali tout en se réjouissant du succès de l’offensive militaire française.

“Les opérations militaires ont jusqu’ici été efficaces et réussies”, a-t-il estimé devant quelques journalistes, soulignant que “les jihadistes, les groupes armés et les éléments terroristes ont semble-t-il fui”.

“Mais notre préoccupation est qu’ils pourraient revenir. Ils ripostent dans certaines zones (…) et cela pourrait affecter les pays de la région”, a-t-il ajouté.

 

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17 COMMENTAIRES

  1. Il est grand temps de dire a cette France la cruelle derniere VERITE,Soit de se mettre au cote de l´Armee Malienne ou a rentrer en France.
    Le Tchad ne fait pas parti de la CDEAO mais il participe en temp que pays AMI du Mali et encore c´est pays NOIR AFRICAIN,il participe bien a la MISMA.
    AVEC OU SANS LA FRANCE LE MALI DESARMERA TOUS CES MAL-NES QUI REFUSENT DE RENDRE LEURS ARMES.
    A CAUSE DU RACISME, LA FRANCE Detruira sa derniere chance qui est ce grand honneur que toute L´Afrique lui a offert.
    Que La France sache qu`avec la collaboration d´une seule ETHNIE TOUAREGUE au nord du Mali ne lui apportera meme pas les 2% du gain qu´elle peut trouver dans l´AMITIE avec le GOUVERNEMENT MALIEN.
    La MISMA et L´ armee Malienne Prendra la RELEVE des FRANCAIS,sans aucun PROBLEM.
    LE MALI RESTERA RECCONNAISSANT A LA FRANCE,MAIS LE MALI EST INDIVISIBLE.

    • Merci mon frère si je te connaissait j’allais te faire une beau cadeau il faut des hommes comme toi pour que le Mali bouge un peu on est fatiguer d’être le rusée du monde.

    • On a rien à faire de ton amitié ou de ta reconnaissance. On a seulement besoin d’alliés connaissant le terrain et sachant se battre et ce n’est pas dans l’armée malienne qu’on en trouvera. Krétin!

  2. Dites – moi Aguel Hock est – il récupéré pour le compte du Mali ou du MNLA ? Et je souhaite qu’on rappelle à la France qu’elle n’a pas le droit de saper son action légitimement saluée par le monde entier par une quelconque alliance avec le MNLA. Qu’elle sache par ailleurs qu’une unité ne doit être armée sur le territoire malien en dehors de l’armée régulière républicaine. cela revient donc à désarmer le MNLA pour envisager toute négociation avec le pouvoir. La communauté internationale est en train de suivre avec intérêt la suite de son action.

    • Quelle importance au moment ou ils se battent pour nous d’autres se mangent entre eux à Bamako , Quelle honte.

  3. Vu hier soir sur A2 l’emission “Envoyé Spécial” …..un reportage sur le Mali et les exactions des soldats maliens ; Bref à Sévaré ,les soldats maliens à l’ombre des arbres entrain de prendre le thé comme à la maison 😉 😉 et ils avaient envoyé un gamin d’environ 16 ans au bord du fleuve pour voir s’il n’y avait pas d’espions djihadistes qui venaient en pirogue !!!! Faut le voir pour y croire !……Pendant ce temps les autres font la guerre pour eux 👿 👿

  4. Quand même bizarre que des individus qui se croient militaires restent au chaud à Bamako et même arrivent à se tirer dessus.Pendant ce temps,ils laissent le boulot aux étrangers.Je suggère qu’on coupe les salaires de ces poltrons renégats pour les vrais militaires tchadiens,nigériens,français.Il y a de quoi à avoir honte 😥 😥 😥 😥 😥

  5. Quand même bizarre que des individus qui se croient militaires restent au chaud à Bamako et même arrivent à se tirer dessus.Pendant ce temps,ils laissent le boulot aux étrangers.Je suggère qu’on coupe les salaires de ces poltrons renégats pour les vrais militaires Tchadiens,Nigériens,Français.Il y a de quoi à avoir honte 😥 😥 😥 😥

  6. Les étrangers vont là ou les vraies hommes y partent et ns nos gars de ville se tirent en plein centre de Bko. Quel paradoxe ❗ ❗ Bravo o grpe franco-tchadienne

  7. Le President doit Prendre une decision en instruisant la France d’arreter Amadou Haya Sanogo qui est entrain de Faire la Guerre a nos berets rouges .Ce fils de Chien

  8. “Les opérations militaires ont jusqu’ici été efficaces et réussies selon l’ONU et Ban Ki-moon ”

    surement pas grâce Ban Ki-moon ,l’onu et l’ensemble des européens qui ont préféré regarder l’avancée djiadistes de très loin .
    merci a tous les soldats qui sont engagés au sol pour la libération du Mali

  9. Ils sont ou l’armée malien? pour sécurisé les villes conquise comme menaka kidal,l’armée malien à t’ils toujours peur de prendre ces responsabilité ?et les force africain on t’ils toujours à la traîne ?pourquoi ils avancent plus vers le nord ?,parce que le mnla et la France ne veut pas?pauvre Afrique ,on vous aie toujours imposé ce qui faut faire, et ce qui faut pas faire,j’en pleur 😥 😥 😥

  10. Un bandit, un terroriste, n’a pas d’ethnie, n’a pas de nationalité. Avec cette nouvelle tactique de pose de mines par le MUJAO en milieu nomade, le MNLA devrait se faire prisonnier tout seul : s’allier avec le diable pour chasser son armée avant d’y être chassé par le diable, et enfin libéré par son pays. Des milliers de compatriotes réduits à l’exil, et au moment où ils s’apprêtent à rentrer chez eux, poser des mines pour que, les nomades et leurs animaux par définition en déplacement permanent soient les premiers à en être des amputés, des éclopés voire des morts. D’où l’extrême urgence de mettre en place et pérenniser un système de renseignement de l’armée /gendarmerie /police en milieu nomade surtout où se déplacent la majorité des terroristes (en ne confondant pas renseignement et délation) : retour de l’administration, rencontres régulières lors des foires hebdomadaires, convocations des chefs de fraction par l’administration, tournées aériennes et terrestres de troupes solidement armées en milieu nomade pour rassurer les nomades livrés aux représailles des terroristes, mise en place d’un système pérenne de brigades d’autodéfense encadrées par l’armée dans le maximum de villages et de villes de la ligne de front, etc. En attendant que l’armée, la CPI et les mandats d’arrêt internationaux finalisent le reste du travail…

  11. Il parait que ca tire entre nos vauriens restés ä Bamako au camp de Djicorini pendant que des soldats etrangers meurent pour nous, est ce quelqu´un peut confiner cela???

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