Situation sécuritaire et humanitaire de la région de Gao : Le cri de cœur de l’ONG AFIP

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Un hélicoptère Puma survole un village entre Gao et Bourem, au nord du Mali
Un hélicoptère Puma survole un village entre Gao et Bourem, au nord du Mali, le 17/02/13 (Pascal Gyot/AP/SIPA)

Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme, l’Association des femmes pour les initiatives de paix (Afip) a organisé mardi 11 mars une conférence-débat au Centre Aoua Kéita sur la situation sécuritaire et humanitaire dans la région de Gao. 

 
La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mahamane Baby. Initiée pour marquer la Journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars à l’instar des autres organisations, cette conférence-débat a été une occasion pour les femmes de faire le tour de la situation sécuritaire et humanitaire dans notre pays depuis bien longtemps et particulièrement dans la région de Gao.
Ainsi, dans son discours de bienvenue, la présidente de l’Afip, Mme Fatoumata Maïga a rappelé qu’en dehors des attaques à mains armées et des affrontements intercommunautaires, la région de Gao est victime d’obus. Selon la présidente, ces explosifs sont lancés à partir de téléphone programmé,  positionné sur des supports confectionnés pour le besoin et dirigé sur la ville ou des dispositifs militaires. Une occasion pour elle d’interpeler les opérateurs téléphoniques à procéder à l’enregistrement de toutes les puces opérationnelles et si possible de détruire celles qui ne fonctionnent pas. Pour ce faire, Mme Fatoumata Maïga demande l’instauration d’un débat citoyen afin que ceux-ci comprennent leur rôle dans la stabilité du pays.

 
À l’en croire, en termes d’impact humanitaire, la région de Gao est confrontée à toutes sortes de problèmes notamment la sécurité alimentaire, les problèmes  sanitaires, l’éducation, le manque d’abris, la dégradation de l’environnement, la communication. Malgré tout, précise la présidente de l’Afip, le gouvernement et ses partenaires mènent des actions afin d’atténuer la souffrance des populations. Il s’agit, selon elle, de la mise en place de la coordination régionale humanitaire coordonnée par OCHA, la mise en place d’un comité régional de prévention de gestion des conflits et la reconstruction de la paix.

 
Profitant de cet espace d’échanges, elle a lancé un appel citoyen à chacun et à chacune  dans le cadre du combat pour la sauvegarde de l’unité du Mali. Elle espère que cette activité permettra d’engager une discussion citoyenne avec les femmes de la région de Goa afin qu’elles s’engagent pour le retour de la paix et la cohésion sociale des fils de la région. Selon elle,  les femmes doivent s’impliquer à travers des actions ciblées afin que la paix revienne définitivement dans notre pays. Avant d’ajouter que ses sœurs doivent rompre définitivement la chaîne du ravitaillement des narcotrafiquants qui risque de détruire l’avenir des enfants. Mme Fatoumata Maïga a également profité de cette occasion pour lancer un appel aux décideurs et aux amis du Mali à soutenir et privilégier les actions ciblées et communautaires pour le retour de la paix, la sécurité et de la réconciliation nationale.
Pour sa part, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mahamane Baby, a rappelé que le président IBK a placé la femme au centre des préoccupations nationales et l’action gouvernementale dans cette phase de réconciliation et de reconstruction de notre pays.  D’autant que selon lui, la femme est au centre du processus de développement de tout pays et constitue un élément incontournable dans la réconciliation nationale et dans la reconstruction de notre pays. Pour le ministre Baby, cette conférence-débat, dont l’objectif est d’informer sur la situation sécuritaire, les besoins prioritaires ainsi que sur les actions en cours et les perspectives, vient à point nommé. Car elle permettra d’informer davantage sur les efforts fournis et ce qui reste à faire tout en indiquant aux décideurs les attentes et les priorités dans les domaines sécuritaires et humanitaires. Par ailleurs, il a affirmé la disponibilité de son département à accompagner les femmes afin que leur autonomisation dans le secteur de la formation professionnelle et l’emploi soit une réalité.
Rappelons que la conférence-débat avait comme marraine l’ancien ministre de la Promotion de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Mme Alwata Ichata Sahi.
Fombus

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