Pendant que le médiateur burkinabé, on ne sait pourquoi, s’enlise dans de vaines négociations avec des groupes armés criminels, la communauté internationale se prépare pour la guerre dans le nord du Mali.
La semaine écoulée a été assez révélatrice de la volonté de la communauté internationale et des autorités maliennes d’aller en guerre contre les groupes armés islamistes et terroristes qui occupent illégalement et par la force les deux tiers du territoire national. Après la réunion des chefs d’état-major de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) à Abuja pour préparer un concept d’opérations militaires dans le nord du Mali, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté, plus certains invités de marque, se sont retrouvés dans la capitale nigériane pour adopter et valider ce concept. A peine quelques heures plus tard, le document contenant le plan d’intervention militaire d’une force multinationale a été soumis à l’appréciation de l’Union Africaine à Addis Abeba. Il y a quelques heures, il a été expédié au Conseil de sécurité de l’Onu après harmonisation avec le concept opérationnel des autorités militaires et politiques maliennes par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine. Tous les yeux sont désormais tournés vers New York où le concept harmonisé sera examiné en principe le 26 novembre.
Mais après avoir fait l’unanimité de tant d’instances, son adoption ne fait aucun doute de même que la délivrance à l’Union Africaine d’un mandat d’intervention. Il faut signaler également que l’initiative africaine a l’aval de la France, dont le président l’a réaffirmé mardi dernier au cours d’une conférence de presse, et de l’Union Européenne. La France et l’Europe n’interviendront pas directement sur le terrain, mais appuieront les forces africaines en logistique et en formation militaire.
La Cédéao et le Mali comptent sur un mandat d’une année pour mener à bien les opérations de nettoyage du nord. Or, sans ce mandat, il est impossible à ce pays et à l’organisation sous-régionale de mobiliser les fonds nécessaires à une intervention militaire car le concept adressé à l’Onu va coûter très cher. A l’issue de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement à Abuja, il a été établi que la force militaire d’intervention multinationale ne sera pas composée uniquement des éléments des armées des pays de la Cédéao. En effet, la Mauritanie, le Tchad, l’Afrique du sud et le Maroc pourraient envoyer des contingents. A terme, il est attendu une force de trois mille trois cents soldats qui viendront épauler cinq mille éléments des forces armées et de sécurité maliennes.
Le plan d’intervention militaire d’une force militaire multinationale au Mali va se dérouler en plusieurs étapes. Les opérations seraient prévues pour le premier trimestre 2013, et se dérouleraient en plusieurs étapes dont la formation et l’équipement des soldats maliens, la réhabilitation de certaines infrastructures militaires, l’intervention, la libération des zones occupées et leur sécurisation. Si les institutions de la transition seront sécurisées à Bamako par les éléments des forces armées et de sécurité malienne, notamment la police, la gendarmerie et la garde nationale, selon des sources proches du dossier, le quartier-général de la force (l’état-major opérationnel) serait établi à Koulikoro, à seulement une cinquantaine de kilomètres de Bamako. Les mêmes sources indiquent que la formation des militaires se tiendra à quelques kilomètres de Ségou, plus précisément dans le village de Bafo où l’armée nationale dispose d’importantes infrastructures d’entrainement et de formation. L’intervention se ferait à partir de Sévaré (Mopti), à 650 Km de Bamako, 420 Km de Ségou, 550 Km de Gao, moins de 450 Km de Tombouctou. Cette commune de Sévaré dispose d’un aéroport et constitue, depuis début avril, le lieu de regroupement de toutes les troupes qui ont quitté les trois régions du nord après leur repli stratégique.
Pendant que la communauté internationale se mobilise pour une intervention armée dans le nord du Mali, le médiateur burkinabé de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) dans la crise institutionnelle et sécuritaire malienne continue à recevoir chez lui les groupes armés criminels, le Mnla (Mouvement national de libération de l’Azawad) et Ansar Eddine, afin, dit-on, d’encourager le dialogue et les négociations, conformément aux vœux de certains pays dont l’Algérie et les Etats-Unis. Le Mnla, à plusieurs reprises, tombe dans le chantage et les menaces à peine voilée en affirmant qu’une intervention sans lui est vouée à l’échec. De même qu’Ansar Eddine, il met la communauté en garde contre toute guerre sur « leur » territoire. Tous deux sont sans doute encouragés par des mentors à peine cachés, mais qui ne peuvent désormais plus rien face à la machine internationale qui vient de se mettre en marche.
Cheick Tandina
Des hommes d’affaires ou mediateurs ? NEGOCIATEURS outres que des mediateurs .
Après avoit tué TOMAS SANKARA, B Compaoré montre au pouvoir.Ajourd’hui cette personne designé comme médiateur dans la crise malienne.
Tout le monde reste conscient de sa complicité avec les terroristes.
Nous volons la paix sur notre territoire et le seul moyen durable c’est mener cette guerre pour en finir un bonne fois pour toute.
Iyad dit dans ses propos que Dionkounda est le seul responsable de cette guerre.Je dirais non, c’est le peuple Malien qui suit responsable, le Président par interim à toujours consulter les differentes couches de la nation avant de prendre la décision.
Vous semblez condamner ces négociations engagées par le médiateur? Je le voudrais bien mais il faudra clarifier votre position par de l’argumentation pertinente.
De ma part, je crois que la médiation est en train de réussir à déplacer des montagnes. Bien de positions radicales sont sur le point de ramollir, en parlant des rebelles. Que l’on commence par la guerre, on finira par la négociation!! Au stade actuel, on peut se fédérer toutes les énergies pour libérer le pays. Si des inconduites sont reconnues et regrettées,il y a lieu de demander à leurs auteurs de prouver leur reconvertion en s’engageant contre les groupes terroristes campant toujours sur leurs vieilles positions. Du reste, la plupart de ceux qui se dédisent et veulent rentrer dans les rangs sont des maliens! Il y a nécessité de négocier, de saisir l’occasion d’économiser en efforts de guerre et en désagréments. Je le dis car on peut profiter de la connaissance du terrain des groupes comme le MNLA et Ansar Dine pour déloger le MUJAO qui semble être infréquentable.
je suis parfaitement d’avis avec toi. que ça soit avant ou après la guerre, il aura toujours une négociation.
je préféré qu’on la commence dès maintenant et avoir une base claire avant d’aller en guerre et revenir encore sur table pour négocier. ce qui ne permettra de respecter le calendrier de la CDEAO qui fixe les élection dans le courant du mois de mars 2013. Chose que les bosses de la transition ne veulent pas entendre.
j’ai comme impression que le premier ministre se sent dans son habit de premier ministre de tel sorte qu’il veut pas l’occupation du nord se règle rapidement.
Et un an plus tard, est-ce que nous revivrons le même scénario de 2006???
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