Selon plusieurs sources Dignes de foi, un accrochage violent s’est éclaté, le vendredi 16 novembre entre les islamistes du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et des bandits armés du MNLA. En effet, les combats se sont déroulés entre Ansongo et Ménaka dans le cercle de Gao. Le Mouvement National de Libération de l’Azawad qui souhaite engager des négociations avec le Gouvernement et prendre part à la guerre pour chasser les islamo-terroristes du MUJAO déclare avoir engagé une opération militaire contre le Mujao.
Les responsables du MUJAO de leurs côtés accusent les combattants du MLNA de tendre une embuscade à leurs éléments. Le porte-parole du Mujao, Walid Abu Sahraoui, a affirmé que, « dans tout l’Azawad, nous allons poursuivre le MNLA, partout où ils sont encore, nous allons les poursuivre. Nous maîtrisons la situation ».
Selon des habitants, le Mujao a reçu des renforts de la branche maghrébine d’Al-Qaïda venus de Tombouctou pour en découdre une fois pour toute avec les combattants du MLNA. Le bilan sans être exhaustif est lourd. Plusieurs morts et blessés de part et d’autre selon des sources locales contactées sur place. Six blessés du côté MUJAO ont été admis à l’hôpital Régional de Gao, affirment des témoins.
Faut-il rappeler que le 27 juin, à l’issue de violents combats qui avaient fait au moins 35 morts, le Mujao, appuyé par Aqmi, avait évincé le MNLA de Gao, et y établi son quartier général. Les nouveaux maîtres se sont eux aussi illustrés après par une application sauvage de la charia, des scènes de flagellation, d’amputations de pieds et de mains, de restriction des libertés fondamentales et de trafic de drogue.
Selon plusieurs observateurs, le MLNA veut démontrer à travers cette attaque du MUJAO, sa capacité et surtout sa volonté de se séparer de ses alliés d’hier. Les bandits armés du MLNA veulent maximiser ainsi leur chance de participer à la force africaine qui se dessine pour chasser les islamistes radicaux. Parviendront-ils à renverser la situation sur le terrain après les multiples défaites ? Pas si sûr
En outre, il serait difficile pour le MLNA de se blanchir des atrocités commises depuis l’attaque d’Aguelhok où des crimes de guerre et d’abominables actes de violences ont été commis.
Parlant de l’intervention future et aux allégations d’un responsable du MLNA du genre : « Les populations du Nord vont voir cela comme une guerre de Noirs contre des Blancs, et comme l’armée malienne n’a jamais respecté les droits humains, ça va être le chaos. Dès qu’on va annoncer le début de l’opération, toute la population va se vider dans les pays voisins. »
« Nous sommes sur le terrain, nous connaissons la région, nous ne ferons pas de confusion entre les populations et les combattants. Nous sommes les seuls à pouvoir chasser Aqmi de cette région ».
Nous répondrons qu’en est-il des crimes que les bandits du MLNA ont commis après l’invasion des régions de Gao, Tombouctou et Kidal ? Le MLNA oublierait t-il que les populations du nord au nom de qui, ils parlent injustement vivent en harmonie aux côtés et avec les autres communautés du Mali dans les zones non occupées ?
Le Grand