Situation sécuritaire au Nord Mali : La France et les dessous de la rébellion

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Pour la paix et la sécurité dans les régions du nord de notre pays, les partenaires français et les élus locaux de certaines communes de cette localité ont rencontré la presse malienne en début de la semaine passée à la pâtisserie Amadine sise à Badalabougou. Il s’agissait de faire le résumé de leurs inquiétudes face à la situation méprisable et honteuse du nord afin de faire des propositions concrètes pour le sauvetage de la souveraineté et de l’unité nationale. Le principal conférencier était Jean Didier Vermenot, président du Réseau des partenaires de la région de Kidal, assisté de Jean Ive Gauthier de l’association Talawit France Nord Mali…

Soulignons dans un premier temps que, l’Etat malien seul ne peut rien face à la situation au nord, car l’enjeu est grand et le problème  tire vers une situation géopolitique. A cet effet, l’objectif inavoué selon des habitants de ces zones qui vivent aux cris et aux rythmes de cette rébellion et autres actes de délinquance, n’est autre que d’appauvrir davantage ces populations en les coupants de tous les projets de développement et freiner les activités de recherches pétrolières au nord  à travers des actes crapuleux. Pour eux, c’est le cas du soudan qui se vit dans le nord du Mali: diviser le pays en deux. Comme les maliens ne sauront être des moutons l’avertissement  a été donné à travers le cas en Soudan,  en Libye et  en Cote d’Ivoire. Cet acte commandité par certains dirigeants européens consiste à faire une chasse aux ultras nationalistes. Le cas de la Côte d’Ivoire où les acteurs principaux de la rébellion n’ont fait aucun objet de poursuite, mais au contraire ont été assisté et soutenu pour être aux affaires aujourd’hui pour le service des grandes entreprises françaises doit être cité en exemple pour mieux éclairer les africains qui ont du mal à faire la différence entre, bailleurs de fonds et avaleurs de fonds.

Donc, c’est aux maliens avertis de faire attention aux mises en scènes et à l’amplification des  événements par les médias occidentaux. Il s’agit d’un faux problème qui prend notre pays en otage et freine son essor économique et son intégrité territoriale alors que la source se trouve ailleurs. Revenons à nos moutons.

Environs six français tous originaires, tous ressortissants de la région de Nantes principalement dans la localité de Saint Jean de Boisseau à savoir: Marimadeleine Costantini, Issabelle Viou, Marie France Constantini, Meliissa Menlysa Wainhouse ; accompagnés des maires d’Assongo, Amadou Cissé, Daniel Ag Mohamed de Tin-Hamma, Harouna Kellou Angoiba de Watagouna, Agaïrago Ag Inalhad Cissé de Kanèye (Goundam), Habidi Sidi Mohamed chef de tribu à Ménaka, étaient à cette rencontre avec les journalistes.

Cette année la situation est très préoccupante au septentrion Malien. Sécheresse, la présence des soldats libyens, AQMI, plus les tensions intercommunautaires tout ceux-ci amplifiés par la position géopolitique de cette zone avec l’immense ressources naturelles dont regorge la partie en question. Les autorités maliennes auront certainement du pain sur la planche. Car malgré la bonne volonté du gouvernement de développer ces zones qui se traduit par la prise de dispositions sécuritaires avec le lancement le mois dernier du projet de la fibre optique au nord permettant d’installer des systèmes de vidéosurveillances au niveau de tous les postes, les chaînes internationales mettent en cause tous les efforts de l’Etat. En effet, des actes de  sabotages persistent avec des prises d’otages à Hombori et à Tombouctou et des mesures d’interdictions des lieux par les autorités françaises aux touristes occidentaux et coopérants. Toute chose qui ne  présage pas un lendemain meilleur.

Face à cette situation conflictuelle sans se prononcer sur la politique française vis-à-vis des régions nord du Mali avec un double langage. Des coopérants français sont apparemment  au chevet des populations maliennes. Et, c’est ce qu’ils ont affirmé lors de ce point de presse.  Venus pour débattre le thème « comment faire de la coopération décentralisée un levier de développement dans la bande sahélo saharienne ? », lors des assises des communes du Mali tenue les 3, 4 et 5 décembre dernier à Bamako, ce débat n’a pas eu lieu pour des raisons propres à l’Etat malien. Malgré tout et sans aucune prétention de savoir si se sont des missionnaires ou des vrais partenaires du nord, ce groupe a tenu à faire passer leur message.

« Au nord, l’urgences a sonné ; si les autorités gouvernementales doivent prendre des dispositions, ce qui reste de la souveraineté du pays, la communauté internationale ne peut rester inactive. A ce jour, l’un des grands défis à relever est bien celui de la sécurité et la paix dans cette zone ! », a lâché, Jean Didier Vermenot avant de s’interroger sur la  question liée au  développement du nord Mali. Alors que le pouvoir décisionnel de gestion du quotidien semble échapper aux acteurs locaux, élus et population, comme montrent les récents événements inqualifiables. Car selon lui il existe bien un pouvoir politique pour le contrôle ou la domination de cet espace. Et coopérer devient impossible puisque les partenaires ne pensent plus aller à Gao ou à Kidal. En poursuivant, il dira que la maitrise territoriale revient à celles et à ceux qui y vivent. Selon le conférencier la solution pour la stabilité au nord passe par une meilleure démocratie sur le plan local à travers l’implication des chefs de tribus, des élus et toute la population à travers des concertations. « Le Mali, seul ne peut pas faire face à cette situation elle est géopolitique et je ne suis pas le mieux placé pour dire quelque chose de plus. Mais la solution doit passer par l’implication des populations pour la résolution des problèmes » a révélé le conférencier.

En réponse à une question des journalistes sur la récente marche  à Kidal pour réclamer l’indépendance d’une partie du pays. Le chef de fraction de Ménaka, Habidi Sidi Mohamed s’est insurgé à ces propos en martelant : « le Mali est un et indivisible, on a déjà l’indépendance, ce qui a été dit dans les journaux  est une mise en scène personne n’a vu cette marche. Je suis le fils d’un ancien militaire même s’il faut mon sang ce pays ne sera pas divisé » a averti le patriote.

Serge Olivier

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