Situation préoccupante au Nord du Mali : Résulte-t-elle d’une gestion ratée?

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Le nord du Mali a toujours connu des mouvements de bandits armés pour des raisons endogènes et exogènes. Mais il n’y a jamais eu, semble-t-il, une gestion aussi calamiteuse que celle de ces dernières années. Les hommes à la gâchette facile et récemment les terroristes internationaux auraient eu certaines faveurs de la part de l’État. Certains compatriotes vont jusqu’à mettre les actions d’apaisement du Gouvernement dans le cadre du laxisme et de la pusillanimité. Selon ces derniers, c’est ce qui expliquerait la recrudescence des attaques armées qui menace l’intégrité territoriale même du Mali.

Selon des sources proches du dossier, le gouvernement n’a pas pu tirer les leçons du passé afin de mettre en place une stratégie efficace pour éviter le chaos malgré l’imminence d’un conflit armé. A-t-il su analyser certaines réalités du nord ? À savoir : la reprise des maquis par des anciens chefs rebelles ayant bénéficié des avantages de l’État et qui continuent à déserter l’armée nationale, la restructuration du Mouvement Pour la Libération de l’Azawad (MPLA) et d’autres groupes actifs, des vols répétés d’armes et de véhicules tout terrain, de l’arrivée massive au Mali des ex combattants de la Libye, des dernières opérations de l’AQMI dans la bande sahélo-saharienne et tant d’autres signes indicateurs négatifs.

Le gouvernement est resté sur son idée simpliste consistant à pouponner des hors la loi qui ont fini par se doter des moyens d’attaque sur tous les plans. Finalement, la zone est devenue une véritable jungle permettant aux différents groupes de rebelles et à l’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) de semer la terreur. Conséquence : l’incertitude qui résulte de cette situation chaotique fait qu’actuellement tout le monde se cherche. Certains sont même en train de se déplacer fuyant les hostilités entre l’armée nationale et les groupes de rebelles.

Après l’attaque de Ménaka, le Mardi 17 Janvier 2011, ils ont continué leur marche assassine sur d’autres localités dont les plus connues sont Aguelhoc et Léré. Les habitants de Léré se seraient terrés. Ont-ils vu flotter le drapeau du Mouvement Pour la Libération de l’Azawad (MPLA) sur le camp militaire ? Difficile à répondre. Il y aurait eu un nombre important de déplacés. Mais officiellement, aucun bilan exact n’est donné aux Maliens surtout à propos du nombre de tués et de blessés parmi les civiles et les militaires.

Mauvaise gestion doublée de laxisme

Désormais, le nord du Mali est un lieu de non droit. Il est devenu un terrain de prédilection pour les tueurs, trafiquants d’armes et d’humains ainsi que de la drogue. On indique que de 2006 à 2011, la situation est devenue plus compliquée et incontrôlée par la présence de plusieurs groupes armés qui ont pris goût à certaines. Ainsi, l’ancien Mouvement Pour la Libération de l’Azawad (MPLA) qui avait secoué le nord dans les années 1990 vient de reprendre ses forces. Il y a aussi des groupes sortis des entrailles du MPLA tels que l’Armée Révolutionnaire de Libération de l’Azawad (ARLA), le Front Populaire de Libération de l’Azawad (FPLA), le Mouvement Populaire de l’Azawad (MPA), les ex combattants venus de la Libye et ceux de l’AQMI qui règnent en maîtres intouchables depuis 2009.

Et malgré l’échec des accords de Tamnarasset, nos autorités n’ont pas eu d’autres solutions que de dorloter les hors la loi. Pour rappel, la signature de ces accords en Janvier 1991 avec le MPLA a fait naître chez d’autres individus l’envie de prendre les armes pour se faire prendre en charge par l’État. Le lourd bilan des rébellions qui s’en sont suivies a été caché au public. Contre toute attente, en Juillet 2006, les accords d’Alger ont été signés avec à la clé une largesse inouïe concédée aux ennemis de la paix. À preuve, l’état s’est plié devant les tueurs en leur offrant sou et postes confortables au sein de l’armée et de l’administration publique.

Quelques mois après, le tristement célèbre Ibrahim Ag Bahanga et le Colonel Fagaga, un autre ancien rebelle intégré, ont repris les armes sous prétexte que la mise en œuvre des accords n’avançait pas vite. Il agissait du nom politique du 23 Mai pour la démocratie et le changement (ADC), puis de l’alliance touareg nord Mali pour le changement (ATNMC). C’était sous la bénédiction des cerveaux du MPLA dont certains auraient des assises solides à Bamako. Les Maliens se souviennent encore des massacres de Mai 2008 à Abeira. Mais en 2009, Bahanga a pu échapper dans des circonstances floues à l’opération «jigi tugu» de l’armée qui, après avoir détruit ses bases n’avait pas d’obstacle pour le prendre. Depuis, Bahanga bourlinguait de façon impunie entre le Niger, l’Algérie, le Mali et la Libye jusqu’à sa mort le Vendredi 26 Août 2011 suite, dit une source officielle, à un accident de circulation.

Prendre des armes pour se faire payer

Malgré la disparition de Bahanga, les rebelles semblent être encore plus forts. Parce que la rébellion est devenue un métier qui paie bien. Aussi, ils sont plus que jamais galvanisés par la présence d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et des ex combattants pro Kadhafi. Ces derniers auraient été instinctivement mis au dessus de tout par le Premier magistrat du Mali qui leur a offert des millions de nos francs. S’y ajoutent les accueils en grande pompe au palais de Koulouba de leurs chefs de guerre. Cette marque de considération à l’égard de ceux qui ont combattu en Libye n’est-elle pas inquiétante?

Les mains cachées de l’occident

Mais force est de savoir que l’occident a sa grande part de responsabilité dans l’embrasement des régions septentrionales du Mali. Les pays membres de l’Organisation du traité d’Atlantique nord (OTAN) ne se sont pas préoccupés des effets collatéraux de la guerre contre Kadhafi. La France aurait même largué des armes de guerre aux milices du Conseil national de la transition (CNT) mais qui, selon  plusieurs sources, seraient tombées entre les mains des Kadhafistes. Le reste est facile à imaginer. De l’autre côté, les versements de rançons à l’AQMI par les occidentaux constituent un financement de taille qui contribue au développement de l’organisation.

Hors mis ces derniers aspects qui sont à prendre au sérieux, la recrudescence des attaques perpétrées par les rebelles est liée, explique-t-on, à la mauvaise gestion des problèmes du nord et à la faiblesse de l’autorité de l’État. Il suffit de faire une comparaison entre la gestion faite du même problème à la fin des années 1970 et à la moitié des années 1980 pour bien s’en rendre compte même si les circonstances ont un peu changé.

En conclusion, le gouvernement doit écouter et prendre en compte l’intérêt général de la Nation qui souffre à tort par des exactions de quelques assaillants sanguinaires. Ces derniers qui gagnent du terrain visent d’autres choses que les revendications d’ordre social.

À suivre…

Issa Santara

Communiqué du Gouvernement

À la suite des atrocités commises par les éléments du MNLA, de AQMI et de divers groupes à Aguel’hoc le 24 janvier dernier, le Gouvernement a décidé de constituer une commission d’enquête en vue de faire toute la lumière sur les évènements survenus et de saisir, le cas échéant, les juridictions nationales et les instances internationales compétentes.

Koulouba, le 29 Janvier 2012

Le Gouvernement de la République du Mali

 

 


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4 COMMENTAIRES

  1. 1)Nous disions et nous l’avions toujours dit que l’exécutif malien sous la demande du législatif devait rapidement déclarer l’état d’urgence dans toute la zone Nord y compris la zone du Ouagadou et d’y envoyer l’armée pour ratisser toute la zone en vue d’arrêter tout suspect de faire passer de vie à trépas ceux parmi les déserteurs lâches de l’armée libyenne ou ceux parmi les touaregs maliens venus de Libye ou ceux des maliens vivants au Nord qui auraient des velléités rebelles ou indépendantistes ou ceux parmi les islamistes vivants dans le Ouagadou qui refuseraient de quitter le Mali Nous disions que l’armée pouvait se faire aider par le mouvement patriotique d’auto-défense « le GANDAKOYE » qui a 1bonne connaissance de la zone Nous disons que des mandats d’arrêt internationaux ou appels doivent être également lancé à l’encontre de toutes les personnes qui soutiennent ou soutiendront ces dites velléités aux fins de les mettre hors d’état de nuire

  2. 2)Nous disons quelle est cette armée où 1soldat ou 1officier peut déserter rejoindre l’armée ennemie et après revenir reprendre sa place sans aucune sanction Nous disons qu’il est temps que cette inconscience ce laxisme ce favoritisme cesse au nom de la rigueur et de la responsabilité Comment 1armée responsable peut elle garder en son sein ses pires ennemies soit disant au nom de la paix Nous demandons aux vrais soldats de ne plus accepter ce état de fait Nous disons que l’ennemie doit être toujours mis hors d’état de nuire par tout les moyens Nous disons également que tout déserteur allant rejoindre l’armée ennemie doit être traduit devant la cours martial et condamné à la peine capital ou la peine à perpétuité et il est inhumain et irresponsable d’envoyer des soldats se battre sans moyens conséquents Nous disons que les responsables de cela doivent passer devant la justice à la demande des parents des soldats

  3. 3)Nous disons qu’il est temps que l’exécutif et le législatif maliens cessent d’être pris en otages par ces « Touaregs paresseux sans foi ni loi » au nom du développement de leur région Nous disons que le développement des autres régions est le fait du dynamisme du labeur au travail de leurs populations et aussi grâce à l’argent des émigrés issus de ces zones car le Mali est classé parmi les pays les +pauvres de ce monde Nous disons qu’il est temps pour ces « Touaregs paresseux » d’utiliser l’argent destiné à l’achat des armes l’argent issu de leur émigration à créer des projets régénérateurs de revenues dans leur zone et de se mettre au travail Nous disons que les armes n’apportent que faim misère maladie mort hyper retard dans leur région Nous disons que c’est triste déshonorant paresseux triste et ignoble d’attendre toujours l’aide d’autrui des autres

  4. 4)Nous disons encore 1fois que l’exécutif et le législatif maliens doivent mettre de côté leurs intérêts politiques personnels familiaux égoïstes et primaires aux fins de résoudre 1fois pour toute ce problème des rebelles touaregs et les Suppôts de Satan d’Aqmi car aucun exécutif et législatif étrangers ne viendront faire ce travail à leur place Nous disons que le temps des dialogues est dépassé il faut opter pour la solution finale Nous disons que s’ils en sont incapables ils doivent démissionner selon la déontologie démocratique Nous disons au cas ils refusaient de démissionner sans résoudre ce problème avant les futures élections présidentielles nous demandons au peuple malien de sanctionner tous les membres de l’exécutif (gouvernement) et du législatif (assemblée nationale) qui seront candidats en ne les votant pas

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