En sollicitant la presse, le RPC, à travers Modibo Sangaré, voulait véhiculer un message fort : celui de la mauvaise politique sécuritaire au nord que le président a optée pour notre pays, c’est-à-dire l’installation et la priorité accordée aux forces étrangères sur notre territoire au détriment des Forces armées maliennes (FAMa), mais aussi et surtout son mauvais choix des ressources humaines pour gérer ces questions.
Selon M. Sangaré, les Maliens et Maliennes ont cru en l’homme IBK, persuadés qu’il était capable d’apporter un changement heureux, “mais aujourd’hui ces espoirs se sont effrités. Le président se trouve incapable d’ériger un système de gouvernance capable de faire face aux défis”, a-t-il déclaré.
Le conférencier est allé loin en avouant qu’IBK s’est fait entourer de prédateurs comme s’il ne connaissait pas le Malien, avant d’ajouter que ces quelques propos déclaratoires n’ont jamais suivi été d’actes concrets. Ce qui fait que les Maliens se sentent sacrifiés et déshonorés. “Ils subissent l’humiliation que font infliger à leur pays les forces étrangères dites maintien de paix et de la réconciliation nationale”. Pour Sangaré, on ne peut pas construire un pays avec le sophisme, c’est-à-dire de beaux discours. “D’ailleurs personne n’en veut à IBK en tant que citoyen, mais en tant que chef d’Etat, car c’est lui le premier responsable. Les forces patriotiques disent ne pas croire aux bonnes intentions de la France pour notre pays, car les agissements de la Minusma et de Serval prouvent largement le contraire”.
Cependant, les hommes de medias ont eu du mal à se situer sur un tel regroupement spontané qui se dit composé de la société civile, de syndicats, d’associations islamiques, de partis politiques et des personnalités indépendantes.
Zoumana Coulibaly