Le document établi par le secrétaire général des Nations unies détaille les mesures importantes prises par les parties signataires de l’Accord
pour la paix en vue de son application correcte sur le terrain. Des difficultés non négligeables subsistent cependant sur le plan politique et sécuritaire
à cause du climat de méfiance qui continue de régner entre les parties signataires. Les progrès relatifs au rétablissement progressif de l’autorité
de l’État dans le nord du pays, au cantonnement des combattants et à la poursuite de l’intégration des groupes armés dans les mécanismes
nationaux de sécurité restent limités.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, publie tous les trois mois un rapport sur la situation au Mali. Le dernier en date du lundi dernier, mentionne les progrès accomplis dans l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali et l’action menée par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) pour l’appuyer. Sur le plan politique et institutionnel, plusieurs mesures importantes ont été prises, notamment le déploiement du personnel de la Commission sur le terrain. Par ailleurs, la MINUSMA a apporté son concours à l’organisation par le Haut conseil islamique du Mali et le ministère de la Réconciliation nationale d’un forum national sur l’accord de paix, qui a réuni des chefs religieux de toutes confessions. Le forum a exhorté le gouvernement à veiller à ce que la Conférence d’entente nationale soit aussi ouverte que possible afin de parvenir à la réconciliation nationale.
Dans le domaine de la défense et de la sécurité, le rapport fait cas du redéploiement des forces de défense et de sécurité maliennes vers les régions septentrionales. Afin d’appuyer le redéploiement de la police, de la gendarmerie et de la garde nationale dans le nord du pays, la composante police de la MINUSMA a renforcé sa présence dans le centre et le nord du pays. Elle a ainsi positionné une unité de police constituée à Gao, et affecté 25 policiers supplémentaires à Ansongo (Région de Gao), Douentza (Région de Mopti), Goundam (Région de Tombouctou) et Ménaka.
S’agissant des mesures sécuritaires intérimaires, de nouveaux progrès ont été réalisés par les parties maliennes. Cependant, le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration n’a pas démarré durant la période considérée. Les travaux de construction des 5 sites de cantonnement qui doivent encore être aménagés, sur un total de 8, à Ber (Région de Tombouctou), Ilouk (Région de Gao), Tabankort (Région de Mopti), Tessalit (Région de Kidal) et Tin Fatimata (Région de Gao) ont continué à avancer. Tous les sites devraient être opérationnels pour ce mois d’octobre. À ce jour, ni la CMA ni la Plateforme n’ont communiqué de listes des combattants par lesquels débuteraient les processus de cantonnement et de désarmement, puis de démobilisation et de réintégration.
VIOLENCE SUR LE TERRAIN. Le rapport a également mentionné le regain de violence sur le terrain. Il indique qu’en trois mois, les forces de défense et de sécurité maliennes ont été attaquées 39 fois, la MINUSMA 27 fois et une entreprise qui travaille pour la MINUSMA une fois. Alors qu’au cours de la période précédente, il y avait eu 9 attaques contre les forces de défense et de sécurité maliennes et 15 contre la Mission. Au total, 13 Casques bleus et cinq membres de l’entreprise en question ont péri tandis que 32 soldats de la paix et 5 membres de l’entreprise ont été blessés, contre 6 tués (5 Casques bleus et 1 prestataire extérieur) et 11 blessés durant la période précédente. Lors de différentes attaques, 52 soldats des forces armées maliennes ont perdu la vie et 72 autres ont été blessés.
Sur la situation humanitaire, le rapport indique que pendant la période de soudure (juin à septembre), plus de trois millions de personnes, soit 16% de la population, souffraient d’insécurité alimentaire, parmi lesquelles environ 420 000 personnes avaient besoin d’une aide alimentaire immédiate. En juin, à la fin de l’année scolaire, 296 écoles sur 2.380 étaient toujours fermées dans les régions de Gao, Kidal, Mopti, Ségou et Tombouctou, touchées par la crise.
Au total, 7 écoles demeuraient occupées par les groupes armés signataires dans les régions de Gao, Kidal et Tombouctou. Ténenkou (région de Mopti) où 69% des écoles étaient fermées, restait la commune la plus touchée. Le nombre de déplacés, qui s’élève aujourd’hui à quelque 39 000 personnes, a diminué de 25%, tandis qu’environ 134.000 réfugiés maliens sont restés au Burkina Faso, en Mauritanie et au Niger.
Le Mali devient un parent pauvre de la vanité de ses enfants qui se désolidarisent des bonnes actions gouvernementales visant à juguler le mal du narcotrafic et du banditisme.
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