L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) et les Femmes du Mali ont organisé le 22 mai 2014 une grande marche de soutien aux autorités et à l’armée malienne. Les marcheurs sont partis de la Bourse du travail pour arriver à la Primature, où les deux organisations ont remis chacune une déclaration au Premier ministre, Moussa Mara.
Sur les banderoles, les marcheurs avaient inscrit des messages de soutien et d’encouragement à l’armée et aux autorités maliennes ainsi que des demandes de soutien à la communauté internationale. Ils ont entonné l’hymne national tout au long de leur parcours.
Arrivé à la Primature, les marcheurs de l’UNTM ont trouvé les femmes du Mali, une organisation de femmes qui elle aussi a initié une marche. Ensemble, les deux organisations ont été reçues sur le perron par le Premier ministre, Moussa Mara, qui a salué l’initiative des organisations et la grande mobilisation de nos compatriotes.
« Restez mobilisés, nous sommes en train de travailler et de suivre la progression de l’armée. Faites confiance au président Ibrahim Boubacar Kéïta, aux autorités et à l’armée », a souhaité le chef du gouvernement qui a rappelé que tout sera mis en œuvre pour sauvegarder la souveraineté et l’indivisibilité du Mali.
Dans les documents remis au Premier ministre par le Secrétaire général adjoint de l’UNTM, Maouloud Ben Kattra et la porte-parole des Femmes du Mali, Mme Ouleymatou Sow, les manifestants ont réaffirmé leur soutien aux forces armées et de sécurité ainsi qu’au gouvernement du Mali. Ils ont également réaffirmé leur attachement aux principes d’intégrité et d’indivisibilité du territoire. Les manifestants ont également exprimé leur soutien aux familles des victimes de la prise d’otages du samedi 17 mai et exigé la traduction des auteurs des assassinats devant les juridictions compétentes. Ils ont aussi demandé la sécurisation de la ville de Kidal et la pacification des régions du Nord. Les marcheurs ont enfin exigé le respect des résolutions de l’ONU et demandé que l’opinion nationale et internationale œuvre pour l’établissement définitif de la souveraineté du Mali à Kidal.
Les Bamakois en colère se sont exprimés au cours de la marche pacifique
« Nous marchons pour soutenir notre armée. Ce qui est arrivé mercredi ne doit pas nous décourager. Nous faisons confiance aux autorités et à l’armée pour régler la situation de Kidal. Avant d’insister que Bamako abritera des marches jusqu’à la réunification totale du pays », a commenté Mme Keita Djénéba Keita, présidente des femmes de camp de Kati.
« Le Mali est Un et Indivisible, Kidal restera malienne. Nous demandons à la communauté internationale de renforcer la lutte contre les jihadistes et les narcotrafiquants qui se sont coalisés mercredi contre l’armée malienne », a indiqué un membre de l’Untm.
« Face à la nouvelle donne sur le dossier de Kidal, les Maliens sont décidés à se mobiliser jusqu’à la fin du statu quo. Ce qu’il fallait craindre vient d’arriver au Mali. Venues pour aider le Mali à recouvrer toute sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, les forces onusiennes et françaises sont devenues complices des ennemis du Mali. Aujourd’hui, elles sont des forces d’interposition entre l’armée malienne et les soldats des groupes armés. Comme si Kidal n’est plus une ville malienne », a fulminé Mahamane Maïga, membre du CNJ.
« Nous n’allons jamais accepter que nos concitoyens de la région de Kidal et l’armée soient la cible des hommes sans foi ni loi. Kidal doit être sous l’autorité des Maliens et non des groupuscules d’individus, qui d’ailleurs ne contestent pas l’intégrité du Mali », a tranché Moussa Moussadeck. « Comment une telle violence peut se passer au nez et à la barbe de la France qui n’a pas levé le petit doigt pour condamner les crimes crapuleux commis par le MNLA » ? S’est interrogé Touré, un vieux de 80 ans.
L C