Selon un rapport de OCHA, les villes de Kidal, Adjelhoc, Anefif, Tessalit se seraient vidées d’environ 70% de leurs populations. La plupart de familles aisées serait partie en Algérie à cause de l’insécurité.
Dans un rapport couvrant la période d’août au 7 novembre 2023 et publié le 21 novembre sur le site de reliefweb.int, OCHA Mali en collaboration avec les partenaires humanitaires donne des détails sur la situation humanitaire dans la région de Kidal.
« Il y a eu une augmentation de 116% du nombre des déplacés dans la région de Kidal de décembre 2022 à septembre 2023, selon la Matrice de suivi des déplacements (édition de septembre 2023). Il y a eu environ 15 enfants associés aux groupes armés identifiés ; 22 enfants non accompagnés, 9 victimes de violences basées sur le genre enregistrés. Deux enfants victimes des engins explosifs improvisés à Kidal ».
Pour Ocha, les rapports établissent que les statistiques des déplacés dans la région de Kidal sont passées de 14 964 en décembre 2022 à 32 394 en septembre 2023 soit une augmentation de 116%. « Cette évolution est consécutive aux conditions sécuritaires précaires incarnées par les opérations militaires lancées dans une logique de récupération des emprises de la MINUSMA qui s’est retiré de Kidal ». En dehors de ces données, sont estimées à 6 116 le nombre de personnes qui se seraient déplacées dans les différentes communes de Kidal. Lors de leur réunion humanitaire du 30 octobre 2023, poursuit le rapport de OCHA, les acteurs humanitaires opérant dans la région de Kidal, ont mis en exergue que les « affrontements et les opérations militaires qui ont débuté en septembre 2023 ont occasionné un important déplacement de personnes vers diverses localités de la région ».
Selon les sources locales, les villes de Kidal, Adjelhoc, Anefif, Tessalit se seraient vidées d’environ 70% de leurs populations. La plupart de familles aisées serait partie en Algérie, les familles moyennes et pauvres dans les secteurs environnants, Talhandak, Tinzawatene, Abeibara, Timtaghene près de Timayawene en Algérie. Dans les cercles de Tessalit, Abeibara, et Tin-Essako, certaines populations qui vivaient dans les campements aux alentours des villages se seraient déplacées vers les chefs-lieux de ces cercles et d’autres vers l’Algérie.
« Presque tous les habitants des villages du sud et de l’est de Kidal, y compris Anéfif, Tassik, Takalot, Amassine, Agaboye, etc., se seraient déplacés à Kidal-centre où certains seraient accueillis dans les familles d’accueil et d’autres dans des sites spontanés », poursuit le rapport.
En outre, des mouvements secondaires des ménages déplacés ayant fui les violences dans les régions de Ménaka et Gao depuis 2022, rapporte des sources locales. Il y aurait ainsi une pression sur l’utilisation des ressources hydriques disponibles comme les ménages se déplacent avec leurs troupeaux.
Djibril Diallo
Ceux qui partent, ils partent chez eux, ils ne fuient pas du Mali puisque l etat malien est revenu sur ses terres, il ya bien des maliens qui sont prets à peupler les villes citées.