Situation d’Anefis : Le CDR dénonce la partialité de l’Occident

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Le gouvernement malien a créé début mars dernier une «Commission dialogue et réconciliation» (CDR), ayant pour mission de «rechercher, par le dialogue, la réconciliation entre toutes les communautés maliennes». PHOTO JOE PENNEY, REUTERS
Le gouvernement malien a créé début mars dernier une «Commission dialogue et réconciliation» (CDR), ayant pour mission de «rechercher, par le dialogue, la réconciliation entre toutes les communautés maliennes».
PHOTO JOE PENNEY, REUTERS

Le porte-parole du Collectif pour la défense de la République (CDR), Mohamed Youssouf Bathily est formel : nous aimons la communauté internationale et la Minusma, mais certaines décisions qu’elles prennent ne nous semblent pas être les meilleures.

 

Le Collectif pour la défense de la République (CDR) et le Collectif des patriotes au Mali (Copa-Mali) apprécient la volonté du groupe d’autodéfense Gatia de se retirer de la localité d’Anéfis pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, signé en mai et en juin derniers.

Face à la presse le mardi 8 septembre, au Carrefour des jeunes de Bamako, les responsables des deux organisations de la société civile ont salué la décision du Gatia et dénoncé la partialité de la France, de l’Angleterre, des Etats-Unis et des soldats de la paix de l’ONU.

Selon le porte-parole du CDR, l’entrée des combattants des milices d’autodéfense à Anéfis viole les engagements du cessez-le-feu signé après la défaite de l’armée nationale suite à la visite de l’ex-Premier ministre Moussa Mara dans la région de Kidal, le 17 mai 2014.

“En bons responsables, nous devons montrer l’exemple pour la stabilité dans la partie septentrionale du pays. Nous devons avoir le réflexe du moment où le Mali signait le cessez-le-feu avec les ex-rebelles”, a indiqué M. Bathily, ajoutant que cette responsabilité fait du Gatia un artisan de la paix au nord.

“L’appel du président doit être respecté à la lettre, si les combattants ont la bonne foi. Nous aimons la communauté internationale et la Minusma, mais certaines décisions qu’elles prennent ne nous semblent pas être meilleurs”, a-t-il souligné.

Pour le président du Collectif des patriotes au Mali, Makan Konaté, il est aujourd’hui appréciable que les forces étrangères soient intransigeantes envers le Gatia pour la mise en œuvre de l’accord, mais elles doivent avoir le même principe pour les éléments de la Coordination des mouvements de l’Arawak.

“Le Nord du Mali est en proie par la volonté manifeste des alliés terroristes de la CMA. Les Etats-Unis, la France et l’Angleterre qui ont une main mise sur le gouvernement et les milices d’autodéfense devaient exercer les mêmes pressions pour mettre un terme à la violence au Nord, afin d’enclencher le vrai processus de mise en œuvre de l’accord pour la paix…”

Selon M. Konaté, les grandes puissances gèrent la crise du septentrion malien avec une partialité évidente. “Il faut que le processus de cantonnement et de réinsertion commence après le retrait du Gatia dans ses positions à Anéfis et Tabankort”, a-t-il commandé.

Bréhima Sogoba

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4 COMMENTAIRES

  1. Les soldats africains qui sont de la minusma ont ils conscience que se sont leurs frères africains (maliens) qu’ils sont entrain de trahir au profit de la France ? Sinon ……pour éviter de se salir les mains et de legitimer leur forfait la France a depuis la colonisations utilisé cette technique de MINUS………..maliser
    Elle encourage , crée la rébellion pour avoir de l’accendant sur les gouvernements africains récalcitrants a sa politique. 😥

  2. Le processus de désarmement et du cantonnement des groupes armés , devrait commencer dès la fin des signatures par tous les belligérants pour l’accord définitif pour la paix et la stabilité au nord Mali

    Le redéploiement des FAMA sur toute l’étendue du territoire devrait être effectif à ce jour

    La mauvaise foi de la France , de la MINUSMA et de la communauté internationale réside dans la non application rapide de l’accord

    L’Etat doit exiger au préalable le désarmement et le cantonnement rapide de tous les groupes armés .

    Le peuple malien ne doit plus se faire d’illusion sur la mauvaise foi de la communauté internationale , elle est flagrante et palpable .

    Une mauvaise foi qui cache mal un dessein obscure contre notre pays

    Il serait prudent pour notre pays de mieux armer les FAMA et de commencer à tisser des alliances

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