Sit-in au Monument de l’Indépendance : La plate forme de la société civile dit non à un mauvais accord

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L’affrontement douloureux du 27 janvier entre la Minusma et la population de Gao a provoqué les courroux de la plate forme de la société civile. Car depuis cet événement malheureux, cette plate forme veille au grain afin d’avoir coûte que coûte le bonheur du Mali et des maliens. Le ton des activités fut donné le vendredi 30 janvier 2015 par un meeting à la bourse du travail. Ensuite une rencontre d’échange sur la situation du Mali tenue le mardi 10 février 2015, au carrefour des jeunes de Bamako. Au cours de ladite rencontre, la plate forme de la société civile n’écartait pas la possibilité d’organiser des grandes manifestations pour attirer l’attention des négociateurs d’Alger afin de prévaloir l’intérêt supérieur du Mali. Ce qui fut « institutionnaliser » chaque vendredi au monument de l’indépendance de 16h à 18 heures par la plate forme de la société civile même si quelques fois, elle est déguerpis par les forces de l’ordre faute d’avoir une autorisation en bonne et dû forme. Cela a été le cas du vendredi 27 février dernier où les participants du sit-in ont été priés par les forces de l’ordre de quitter les lieux. Bien avant ce déguerpissement, les participants ont quand même tenu à exprimer leurs ras-le-bol face à la situation d’impasse à laquelle le Mali se trouve. « Mali te tila, non à toute forme de démantèlement du Mali », « Touche pas à mon Mali », « Non à un mauvais accord », c’est ce qu’on pouvait lire sur les affiches et banderoles. Ils étaient une centaine de participants à ce sit-in à souhaiter un accord au bénéfice de l’intérêt général du Mali. L’on notait parmi eux, Ibrahim Kébé, Lacine Diawara, Yagaré Baba Diakité, des femmes et des jeunes, tous membres de la plate forme. Le président du Mouvement vert-jaune-rouge, Yagaré Baba Diakité, l’un des initiateurs du sit-in non moins membres de la plate forme a souhaité que le peuple soit informer sur les résultats de l’enquête suite aux événements malheureux de Gao. Avant de préciser que le mot Azawad inclus dans le préaccord d’Alger dérange tous les maliens. « Nous sommes entrain d’analyser le document de préaccord. Ce n’est pas le cœur qui fait le combat, c’est la raison qui mène le combat plus loin. Il y’a plusieurs moyens de lutte. On doit faire usage de notre intelligence. Ce ne pas  les martyrs qui construisent une nation », a conclu Diakité.

Aguibou Sogodogo

 

Sit-in des patriotes au Monument de l’indépendance :

Une dizaine de manifestants dont Ibrahima Kébé brièvement arrêtés puis relâchés

La plate forme de la société civile regroupant une cinquantaine d’organisation de la société civile et de partis politiques a tenu, le vendredi 27 février 2015, au Monument de l’indépendance de Bamako un sit-in pour dire non à l’accord d’Alger et aussi exiger une enquête sur les tueries de Gao par la MUNISMA.

Lors de cette manifestation qui n’était pas  autorisée, une dizaine de manifestants ont été arrêtés par les forces de l’ordre puis relâchés  24 heures après, le samedi 28 février 2015 dans l’après midi. Parmi les ex détenus, l’on retient Ibrahima Kébé du collectif Mali Te Tila, Lacine Diawara du Biprem non moins directeur de publication du journal Option, Moussa Mallé Sissoko, journaliste stagiaire au journal Le Prétoire et d’autres. Un noyau de journaliste était en gestation pour se constituer en prisonnier mais fort heureusement les détenus ont été libérés grâce à l’intervention des personnes épris de liberté. « Messieurs les responsables des organisations de la société civile, suite à votre lettre d’information relative à la tenue d’un sit-in ce jour vendredi 27 févier 2015 au monument de l’indépendance, je suis au regret de vous faire part de mon interdiction en ce lieu précis pour des risques de troubles à l’ordre public. En effet, le monument de l’indépendance constitue un rond point très important pour la circulation au centre ville et votre manifestation est très susceptible d’y entraver cette circulation, de même que tout débordement prévisible en de telles circonstances pourrait causer des dommages à l’édifice. Aussi, l’esplanade de la bourse du travail est un endroit indiqué pour un sit-in », c’est en substance ce qui ressort de la lettre remis par le maire de la commune III du district de Bamako, Abdel Kader Sidibé aux organisateurs du sit-in. Avec cette brève arrestation, la liberté d’expression et la liberté de la presse vient d’être atteinte.

Aguibou Sogodogo

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