La réticence de la Cma, et ses multiples rodomontades avaient atteint un tel niveau d’exaspération qu’elles finissent par mette en mal les relations entre le gouvernement malien et les partenaires stratégiques, la Minusma en premier, soupçonnée d’être très conciliante avec la rébellion. La passe d’armes entre le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita et Hervé Ladsous, le Sous-secrétaire des Nations-Unies chargé des opérations de maintien de la paix en est la parfaite illustration. Tout cela n’a pas douché les efforts des apôtres de la paix, au premier rang desquels, l’Amenokal de Kidal, Mohamed Ag Intallah. Patriote infatigable dans la recherche de la paix, ce dernier depuis le début de la crise s’est investi corps et âme pour un retour rapide et définitif de la paix dans le Nord du Mali. Ces derniers mois ont été l’occasion pour l’Amenokal de mettre en exergue ses talents de négociateur raffiné, mais surtout, de prouver aux yeux du monde qu’avec la foi les problèmes prétendument insolubles, trouvent toujours des solutions se nourrissant à l’aune de la confiance réciproque. Aujourd’hui, on peut dire sans se tromper que le travail herculéen abattu par l’Amenokal a porté fruit. Ses consanguins de frères ont décidé de regagner la bergerie républicaine, après un travail au corps ayant duré des mois ponctué de nuits d’insomnie, d’angoisse et d’incertitude. Mais pour la République, et pour le Mali, Mohamed Ag Intallah a préféré se mettre en congé de ses libertés afin que puisse éclore ce jour où la Cma et le gouvernement malien fumeront ensemble le calumet de la paix. Heureux donc sont les maliens que ce jour béni soit finalement le 20 juin prochain, comme annoncé solennellement par la médiation algérienne. Mais avant cela, que de chemins parcourus. Amadou Sangho
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