Signature pour l’accord pour la paix et la réconciliation : Jour J-2

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Moussa Assarid, porte-parole de la CMA
Moussa Assarid, porte-parole de la CMA

Après cinq rounds de négociations à Alger, la médiation a proposé un projet d’accord aux parties le 25 février dernier. Le gouvernement malien et les groupes armés réunis au sein de la Plateforme ont paraphé le document le 1er mars. Devant la tergiversation de la CMA à parapher le fameux accord, le gouvernement malien fixe au 15 mai prochain la date de sa signature. A mesure que cette date historique s’approche, le doute ne cesse de gagner du terrain quant au retour de la paix. Selon  le porte-parole de la CMA en Europe, Moussa Ag Assarid, les aspirations du peuple de l’Azawad n’ont pas été prises en compte : « la reconnaissance officielle de I’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique ainsi que la création d’une assemblée interrégionale regroupant Gao, Tombouctou, Kidal. Au niveau sécuritaire, la CMA veut définir elle-même la liste des combattants et déterminer leurs grades. Les forces de défense et de sécurité à l’intérieur de I’Azawad seront composées à 80% de ressortissants de I’Azawad, ainsi qu’au niveau des postes de commandement. Au sujet du développement du Nordi, l’affectation d’un fonds spécial pour I’Azawad sur le budget de l’État à hauteur de 40% sur une période de 20 ans en vue de résorber un retard de plus de 50 ans. Que l’exploitation des ressources minières et énergétiques de l’Azawad soit soumise à l’autorisation préalable de l’Assemblée interrégionale après avis de l’Assemblée régionale. Un quota de 20 % de la production sera affecté à l’Azawad, avec priorité à la région concernée ». Mais comment peut-on dialoguer avec la recrudescence des attaques au nord? : Ménaka, Léré, Tenenkoun, Diré, Goundam. Les FAMA ont été victimes avant-hier lundi 11 mai d’une embuscade qui a couté la vie à huit militaires. Tout cela aura-il une incidence sur le déroulement de cette cérémonie ? On doit se mettre d’accord pour que toutes les parties respectent le cessez-le-feu, cessent les hostilités immédiatement au nord du Mali afin de permettre des conditions favorables pour la signature le 15 a déclaré Mongi Hamdi. Quant au gouvernement malien, il entend faire de la cérémonie du 15 mai une fête grandiose, une date mémorable. C’est ce qui explique notamment la tournée de certains ministres à l’étranger comme celui de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed dans certains pays comme l’Algérie et au siège des Nations Unies où il a participé à une conférence internationale sur le terrorisme et l’extrémisme. Le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop était au Niger où il a demandé le soutien et l’encouragement du président nigérien dans ce processus dont le Niger fait partie de l’équipe de médiation. L’Amenokal de Kidal, Mohamed Ag Intalla, député RPM à l’AN, est à Bamako pour rencontrer les différents acteurs : autorités, société civile et partenaires internationaux. Il s’agit pour lui de venir jouer à l’apaisement face à la dégradation de la situation sécuritaire sur le terrain. Le gouvernement a déjà mis en place une commission d’organisation présidée par le ministre des affaires Etrangères Abdoulaye Diop. Sont invités à cette cérémonie qui devrait se dérouler au Palais des sports de Bamako près de 40 chefs d’Etat et de gouvernement, des chefs de villages, de fractions, les leaders communautaires et religieux, des élus du nord, etc. Malheureusement, la CMA n’est pas sûre d’être présente à Bamako. « Nous avons commencé une démarche avec Mongi Hamdi à Nouakchott, le 26 avril et lui avons remis une lettre pour notre accord au paraphe qui est conditionné à la réouverture de discussions avant la signature. Après ces discussions, nous allons décider ensemble de la date et du lieu de la signature» selon le chargé de communication du HCUA. Là où le bas blesse, c’est que la communauté internationale, malgré qu’elle ait brandi des menaces de sanctions contre ceux qui ne signeraient pas, tient maintenant un double langage, à savoir que ceux qui ne signeraient pas, le feront plus tard. Les groupes rebelles semblent divisés selon Mongi Hamdi : «  il y en a des dirigeants de la CMA qui ont indiqué leur intention de signer. Il y en a d’autres qui hésitent et d’autres qui ont dit clairement qu’ils ne vont pas signer. Nous souhaitons garder l’accord ouvert. On ne peut pas donner de délai, mais on ne peut pas attendre indéfiniment. On encourage tout le monde à venir signer, ainsi nous débuterons  une nouvelle phase de mise en œuvre de l’accord pour établir cette paix crédible et durable que tout le monde attend. S’ils refusent de venir signer le 15, nous allons leur laisser la possibilité de signer par la suite ». Ne donne-t-il pas ainsi aux récalcitrants le droit de trainer les pieds ?  Pourquoi cette mollesse ? A la faveur de la journée de l’Europe, Andrzej BIELECKI le chargé d’Affaires de la délégation de l’Union européenne a précisé que « la date du 15 mai retenue pour la signature de l’accord n’était qu’artificielle et ne repose sur aucune autre considération, cette date pouvait être le 14 ou le 16 mai. Si tout le monde ne vient pas, le texte sera ouvert pour la signature. Les autres pourront signer un peu plus tard ». Mme Radhia Achouri, porte-parole de la MINUSMA : « au cas où une partie est absente, la médiation donne l’opportunité d’adhérer ultérieurement à l’accord ». Après la fermeté, c’est « la mollesse » maintenant. C’est pour cette raison que le gouvernement malien ne doit pas répondre aux provocations des rebelles qui cherchent des prétextes pour ne pas parapher. Ce double langage de la communauté internationale tranche avec la position de l’Espagne. Lors de sa 1ère  visite au Mali, le 1er ministre espagnol, Mariano Rajoy, tout en réitérant le soutien du royaume d’Espagne au Mali, a affirmé : « L’accord de paix doit être signé le 15 mai prochain ». Le doute s’est installé, la réunion de la dernière chance risque d’accoucher d’une sourit car la communauté internationale est entrain de nous préparer à l’absence des groupes rebelles le 15 ce qui voudra dire qu’il y aurait de nouvelles négociations après. Avec des partenaires qui changent de langage on peut dire que la sortie du tunnel pour le Mali est encore loin. Que vaudra une signature du gouvernement et de la plateforme sans la CMA ?

La réunion préparatoire prévue en Algérie ce week-end a été reportée. Mr Mongi Hamdi juge cette réunion nécessaire pour mettre fin aux hostilités qui ont repris au nord et de réunir les conditions pour la signature de l’accord de paix le 15 mai à Bamako.

vivement la paix pour que cesse le martyr des populations et des refugiés : traumatisme, maladies, mortalité infantile, manque d’éducation, hygiène précaire, promiscuité, vols, viols, pillages ….Il faut renoncer à la violence pour construire ensemble une nation réconciliée où la justice, la solidarité, le respect de la dignité humaine, ne seront pas de vains mots. Avec cette réconciliation tant attendue, notre armée unifiée, réconciliée, mieux équipée et bien formée pourra faire face à sa mission régalienne de défense du pays au lieu d’être cantonnée dans des camps surveillés par la MINUSMA. En attendant nous disons courage aux FAMA.

Séran SACKO

 

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9 COMMENTAIRES

  1. MOUSSA ASSARIDE DU MNLA A ETE MAUDIT PAR SON PERE QUI LUI A SIGNIFIE QU IL EST SEUL DANS SON AVENTURE FUNESTE……………..ILS SONT TOUS MAUDITS ET ON ETE MAUDITS PAR LES PAISIBLES POPULATIONS DU MALI …………………..

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  2. MOUSSA ASSARIDE DU MNLA A ETE MAUDIT PAR SON PERE QUI LUI A SIGNIFIE QU IL EST SEUL DANS SON AVENTURE FUNESTE……………..ILS TOUS MAUDITS ET ON ETE MAUDITS PAR LES PAISIBLES POPULATIONS DU MALI …………………..

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  3. Accord de paix: la nouvelle politique d’autruche de la crise malienne.

    En prenant le dossier malien en main, l’ONU sous l’impulsion de la France, à exiger dans ses résolutions sur le Mali un “dialogue politique avec les groupes armés non terroristes” qui accepteraient “sans condition l’unité du Mali” et son ” intégrité territoriale”.

    Pour y parvenir, une distinction a vite été faite entre la myriade de groupes disparates qui sillonnaient le désert malien depuis 2011 et qui se sont attaqués, à l’unisson, à l’armée malienne en 2012 entre janvier et mars 2012.

    Ainsi le Mnla et une partie du mouvement Ansardine d’Iyad Aghali mué en Haut Conseil de l’Unité de l’Azawad, HCUA sous l’impulsion d’Ag Bibi, son numéro deux, ont été estampillés par la communauté internationale comme des groupes armés fréquentables dont il faut impérativement négocier avec eux pour trouver une issue politique à la crise qui secoue le pays depuis janvier 2012.

    En plus du Mnla, et du HCUA, une partie du Mouvement Arabe pour l’Azawad, le MAA, s’est jointe aux deux premiers pour créer la Coordination des mouvements de l’Azawad, CMA (l’autre partie du MAA est restée pro Mali).

    La CMA, a donc été érigé en bloc de négociation en face du gouvernement du Mali à l’Alger et a longtemps cru à sa bonne étoile en prenant l’initiative des propositions d’une feuille de route pour les discussions politiques d’Alger.

    Mais par souci d’un dialogue inclusif, d’autres mouvements politiques constitués de milices d’autodéfense comme le Gatia, ont exigé pour avoir une participation aux négociations de paix d’Alger, au grand dam de la CMA.

    Les négociations deviennent donc multipartites ce qui diluait du coup l’influence de la CMA car elle se retrouve avec d’autres protagonistes autres que le gouvernement du Mali qui réclament aussi des options politiques sur le même territoire qu’elle mais qui sont cette fois-ci favorables au Mali contrairement à elle.

    Ces nouveaux protagonistes d’Alger, mais protagonistes depuis toujours car ils ont été opposés au Mnla dès sa création en 2011, ce sont regroupés en partie, sous l’appellation de “la Plateforme”.

    Pour peser sur les négociations de paix qui étaient en cours, les différentes parties des négociations d’Alger n’ont pas cessé de s’affronter militairement sur le terrain.

    Quand bien même que les affrontements militaires s’intensifiaient sur le terrain, la communauté internationale exigeait, un accord de paix rapidement et Alger voulait faire un coup de maître pour booster sa diplomatie au firmament de la sous-région du Sahel et de l’Afrique du Nord.

    Mais problème, le paraphe de l’accord concocté à Alger, montre l’impasse future qui entoure le document sensé apporter la paix au Mali.

    La CMA qui a commencé les négociations avec le gouvernement du Mali refuse de le parapher au motif que ses volontés ne sont pas assez prises en compte et exige un statut politique d’autonomie voire de fédéralisme pour les 3 régions nord du Mali.

    La communauté internationale qui a participé aux négociations d’Alger est restée clémente avec les membres de la CMA mais un gentil refus les ont été signifiés quand ils ont voulu l’ouverture de rounds supplémentaires de négociations après le paraphe de l’Accord d’Alger.

    Mais le gouvernement du Mali, presque euphorique, a paraphé, haut la main, l’accord d’Alger avec les membres de “La Plateforme”, quand bien même qu’IBK reconnaît que “personne n’a dit que l’accord [d’Alger] était parfait”.

    Et malgré la recrudescence des violences au nord du pays depuis le paraphe de l’accord, le gouvernement du Mali maintient sa date de signature de l’accord d’Alger prévue pour le 15 mai 2015 à Bamako, et invite incessamment les membres de la CMA à le parapher.

    Mais ceux qui tuent nos soldats à Léré et à Teninkou, ce sont bien les combattants de cette CMA qui refuse de signer l’accord d’Alger.

    Alors comment le gouvernement malien peut-il imaginer qu’il aura la paix au Mali après la signature de l’accord d’Alger, si ceux qui tuent nos soldats n’en sont pas signataires?

    A moins d’être doté d’oreillettes, il apparaît clairement que la signature de l’accord le 15 mai 2015, ne sera pas le point final des violences que nous connaissons actuellement dans le nord de notre pays.

    La violence gratuite des groupes armés du Nord du Mali, continuera tant qu’elle n’a pas en face la violence légitime de l’armée malienne.

    La récente débâcle des combattants de la CMA à Teninkou face à l’armée malienne est révélateur de cette maxime.

    C’est la peur d’un état fort qui forgera la paix au nord du Mali et non un hypothétique accord de paix incomplet et impopulaire.

    Mais la nouvelle politique d’autruche du gouvernement IBK est de fermer les yeux sur les voies et moyens devant rendre l’État malien et son armée forts tout en pensant qu’il suffit de tendre la main aux groupes armés illégaux pour façonner la paix au Mali.

    Il faut une armée malienne combattante c’est à dire bien formée, bien équipée, bien gérée et bien renseignée pour assurer les attributs d’un État fort qui s’affirme sur le territoire national.

    C’est le seul vecteur de la sécurité nationale garante de stabilité et de développement.

    Mais, 3 ans après début de la crise 2012, IBK et son gouvernement peinent aujourd’hui à mettre sur place une armée combattantes parce qu’ils n’ont pas pris la mesure de la profondeur de la crise qui sévit dans le pays.

    Ils sont plutôt illustrés dans les surfacturations des dépenses publiques à travers des marchés publics attribut au nom de l’armée.

    Le vérificateur général dans son dernier rapport signale un manque à gagner de plus 150 milliards de FCFA, ce qui annonciateur de la mauvaise gouvernance manifeste du pays.

    L’État malien sous IBK est en penne sans vision ni orientations dans aucun domaine.

    Ainsi ils laissent faire les milices d’autodéfense, le travail dévolu à l’armée malienne, parce qu’ils n’ont jamais mis nos soldats dans les conditions idoines de le faire pour la nation.

    Ils vont devoir laisser à la postérité la désormais nécessaire gestion des milices d’autodéfense dont il est certain que leur montée en puissance affaiblit aujourd’hui la CMA récalcitrante mais risquera de poser un problème futur soit d’exigences coûteuses soit de souveraineté au gouvernement du Mali et aux populations maliennes.

    Mais face à la démission larvée du gouvernement IBK réduit à signer des accords de paix, il faut seulement espérer que les exigences futures des milices d’autodéfense n’obèrent pas la souveraineté du pays ni n’abusent pas de nos populations durement éprouvées par cette crise qui n’en finit plus de faire couler le sang malien.

    Salute.

  4. Qu”ilS ne signent jamais: LA condamnation est trop tard. Si la France voulait la Paix au Mali, elle devait laisser l’armée malienne à Kidal au lendemain du départ de Moussa Mara. Ces hypocrites savent changer de langues. Pourquoi les soldats français se sont joint à eux avec les islamistes pour chasser l’armée ce jour à Kidal ?
    Pourquoi avec la MINUSMA, la France n’arrivent à comprendre qu’ici nous à Menaka, on ne veut pas ces batards-là chez nous tout comme Kidal comme en témoigne la marche hier à Bamako par les habitants de Kidal ?
    Nous ne croyons pas à la France qui n’est pas un ETAT honnête, responsable face toute la considération que le peuple malien lui aurait accordé ni encore moins à L’AMUSEMENT ou MINUSMA.
    Que Hollande sache et cela à jamais que la Paix du Mali est la clef de sa réélections en France car le Mali n’est pas un pays maudit

  5. Signature DE l’accord DE paix et non signature POUR l’accord POUR la paix.
    Journal Informateur, n’importe quoi.

  6. CE CHIEN DE DESERT EST CORRUMPI ET FLATTE PAR C AMIS OCCIDENTAU QUI UTILIZE C PETIT CHIEN POUR ACHEVE LEUR OBJECTIVE.
    MOUSSA AS MANQUE D’EDUCATION,MORAL ET ETHIQUE. ILS EST ASSOCIE AVEC CES AMIS AZAWACHIENS EN EUROPE.
    ILS AURA LA CONCEQUENCE BIENTOT INCHALLAH.
    MERCI

  7. Moussa Ag Assarid, cet apatride malien, ce bandit sans foi, ni loi, cet homme incapable d’être sensible aux cris de ces femmes et enfants de Kidal, devrait payer cher son acte sur son soit disant “Azawad” imaginaire. Maudit soit ce bandit qui mérite d’être fusillé.

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