Finalement, le dimanche à Alger, un accord a été obtenu à l’arrachée entre le pouvoir de Bamako et 6 groupes armés. Seule la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a refusé de parapher ce document pour dit-elle, aller consulter sa base. A la différence des accords précédents, celui de dimanche est parrainé par l’ONU, la France, l’Algérie. Le représentant de la France a apposé sa signature sur le document pour prouver que la France est désormais dans le camp de la paix.
Le Mali est sur le point de connaitre une nouvelle ère avec l’accord de paix qui vient d’être scellé à Alger sous l’égide de la communauté internationale. En définitive, ce sont 6 groupes armés qui ont décidé de déposer les armes afin d’essuyer les larmes de centaines de milliers de familles endeuillées par cette incompréhension familiale. Chacune des parties à essayer de donner des gages de bonne foi.
Sur le visage du ministre des Affaires Etrangères qui n’a pas fermé l’œil depuis le début des pourparlers, on pouvait lire la joie du retour de la paix. Il a d’abord rendu hommage à la médiation internationale qui a su convaincre les belligérants de la nécessité d’aller à la paix. Le chef de la diplomatie malienne a dans cette optique expliqué l’importance que revêt la signature de cet accord, selon lui, il a fallu plusieurs péripéties pour amener les protagonistes à comprendre le contenu de l’accord qui écarte toute tentative d’autonomie ou de fédéralisme. Selon Abdoulaye Diop, il s’agit à présent pour les unionistes et les séparatistes de respecter l’esprit de l’accord. Le représentant des unionistes Me Harouna Touré a aussi approuvé cette signature qui permet au Mali d’inaugurer une ère nouvelle. Seule la coordination des mouvements de l’Azawad qui regroupe le MNLA, le HCUA et une partie du MAA, a décidé d’aller consulter sa base. Ce bluff des separatistes, les partenaires y sont habitués. Leur représentant Mohamed Ag Mohamedoun visiblement gêné a tout simplement expliqué que, cela ne signifie nullement qu’ils sont opposés à la paix. Abandonné par la France dont le représentant a signé le document, affaiblit par la volte face du tout nouveau Amenokal de Kidal Mohamed Ag Intalla et acculé sur le plan militaire par les unionistes, le MNLA risque d’être le grand perdant de l’accord en donnant de facto raison à ceux qui ont toujours clamé haut et fort la connexion avec le mouvement Ançar dine du sinistre Iyad Agaly qui vit dans la clandestinité pour échapper aux drones occidentaux , surtout que sa tête a été mise à prix par Washington qui estime que pour le retour de la paix dans le sahel Iyad doit rejoindre en enfer Ben Laden, Abou Moussab Arzarkawi , Samir Bassayev , Abounidal …
Badou S. Koba