La signature de l’accord de paix est un évènement historique, pour le peuple malien. Car, le moment le plus attendu pour signaler le retour de la paix définitive dans ce pays déchiré dans une longue crise. C’est le gage de l’entente, de l’unité et de la cohésion sociale. Cette signature doit être porteuse d’espoir , un grand pas ayant été franchi. Une nouvelle page s’ouvre donc. Si toutes les parties respectent leurs engagements, le Mali va retrouver sa concorde d’antan. A l’occasion, IBK n’a p as manqué de prononcer certaines vérités à l’adresse de la Minusma et de nos frères égarés.
Cette cérémonie de signature, qui était présidée par le Président de la République son Excellence M. Ibrahim Boubacar KEITA, Chef de l’Etat du Mali, a enregistré la présence d’une dizaine des Chefs d’Etat Africains, notamment S.E.M Robert MUGABE, Président de la République de Zimbabwe, de plusieurs délégations des organisations internationales, des représentants des chefs d’Etats , les corps diplomatiques et consulaires accrédités au Mali, des anciens chefs d’Etat du Mali , des anciens Premiers ministres, du Président du Haut Islamique du Mali, du Président d’ANCARDINE, celui du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, la notabilité des chefs traditionnels, des membres du Gouvernement, des présidents et représentants des institutions de la République et d’autres invités de marque.
Après la signature des différentes parties du prestigieux document excepté la CMA. Il y a eu plusieurs interventions. Le chef de l’Etat du Mali assène ses vérités à l’ONU. IBK dira dans son intervention que le dialogue a toujours été notre dédicace.’’ Au Mali, nous n’avons jamais fait les choses autrement ; nous nous sommes toujours parlé entre frères Maliens et nous allons continuer de le faire’’. Quant au cessez-le-feu, bien sûr que nous y sommes acquis.
‘’Avons-nous jamais violé un cessez-le-feu, avons-nous jamais violé la cessation des hostilités’’, a-t-il demandé à l’adresse du représentant de l’ONU.
Le No 1 malien a fait part de l’indignation de ses concitoyens : « Il serait convenable, il serait séant que les Nations unies fassent preuve de justice et d’équité à cet égard-là.
Chaque fois qu’il y a eu violation de cessez-le-feu, violation de la cessation des hostilités, nous l’avons acté, nous avons signalé. Rarement, nous avons été entendus ». Il a rétabli la confiance entre le peuple et lui en disant ceci : On nous a toujours dit : oui les parties ! Les parties ? Un peu de respect pour notre peuple. Le Mali est un peuple de dignité avéré au long des siècles. Un peuple qui, dans la communauté internationale, n’a jamais manqué à ses engagements internationaux, et il continue de le faire aujourd’hui et pourvu qu’en retour il soit l’objet d’un minimum de respect ». Affirmant qu’IBK est un homme de passage, il a invité à l’unisson à ce combat pour le Mali et non pour IBK. Il poursuivra : « Le temps est venu de nous faire confiance. Avançons résolument vers la paix ».
Le Président KEITA réagit avec la plus belle manière concernant l’accord qui reste ouvert aux signatures de ceux qui n’ont pas encore reconnu l’intérêt. Il s’est écrié : « Bien sûr ! Nous y sommes favorables, pourvu que ce ne soit pas une prise en otage du Mali et de la paix au Mali. Je suis très clair là-dessus ».
Enfin, quand il a été insinué qu’il n’est pas question que l’on profite de la non signature de l’accord pour attaquer ceux qui n’ont pas paraphé ou signé le 15 mai, IBK a répondu avec hauteur, « nous ne sommes pas des gueux. Nous sommes un pays de vieille civilisation ».
Le chef de l’Etat du Mali a rappelé l’une des missions de l’ONU, fondée sur un pari qui est la paix mondiale et qu’elle se doit de respecter.
Rappelons que toutes les parties ont signé sauf la CMA et aucune sanction n’a été prise à son encontre, à ce que l’on sache. Cela n’étonne que les plus naïfs, de la part de l’ONU et de la communauté internationale.
Par David