Signature de l’accord : Des témoins prestigieux à la cérémonie

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Finance: pays et partenaires de la zone franc réunis à Bamako
Vue de Bamako, le long du fleuve Niger, avec au premier plan l’immeuble de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Getty Images/John Elk

La signature de l’accord de paix issu du processus d’Alger aura bien lieu cet après midi .L’événement va drainer à Bamako un nombre important de chefs d’Etat et de gouvernement dont le nombre avoisinerait la trentaine. Parmi les invités de marque figurent le président en exercice de l’Union africaine et du Zimbabwe, Robert Mugabe, qui est arrivé hier en début de soirée et le président du Rwanda, Paul Kagamé.

 

La signature de l’accord de paix issu du processus d’Alger aura bien lieu cet après midi .L’événement va drainer à Bamako un nombre important de chefs d’Etat et de gouvernement dont le nombre avoisinerait la trentaine. Parmi les invités de marque figurent le président en exercice de l’Union africaine et du Zimbabwe, Robert Mugabe, qui est arrivé hier en début de soirée et le président du Rwanda, Paul Kagamé

On a aussi annoncé qu’au cours de la cérémonie qui se déroulera au Centre international de conférence de Bamako et non au Palais des sports, la présence de plusieurs invités notamment les chefs de village, les chefs de fraction, les leaders communautaires, les élus du Nord, etc. Parmi les invités, on notera également la présence du père et du frère de Moussa Ag Assarid, l’un des activistes du mouvement séparatiste en Europe.

 

La Coordination des mouvements de l’Azawad qui a paraphé hier jeudi à Alger l’accord de paix, =a justifié son absence à la cérémonie de signature prévue cet après-midi à Bamako qu’elle n’a « pas été consultée » sur cette échéance et donc ne se sent pas engagée par celle-ci.

 

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SIGNATURE DE L’ACCORD D’ALGER

Des leaders musulmans livrent leurs impressions

 

A quelques heures de la signature de l’accord d’Alger, des leaders religieux se sont exprimés pour donner leurs impressions sur l’événement. De façon générale, l’optimisme est de mise chez eux.

 

Pour réécrire une nouvelle page de leur histoire, les Maliens procéderont ce vendredi saint à la signature de l’accord définitif de paix avec les différentes parties concernées par la crise du Nord. A quelques heures de cet événement historique, nous avons approchés certains leaders religieux pour recueillir leurs impressions.

Pour le guide spirituel des soufis du Mali, Cheick Soufi Diallo, “cet accord est celui de la dernière chance et une occasion pour les frères maliens de la saisir pour mettre définitivement un terme à cette crise qui n’a que trop duré”.

A l’en croire, cet accord n’est pas parfait, mais “l’on peut se contenter pour aller à la paix car l’appétit vient en mangeant, dit-on, et progressivement l’on peut procéder à des améliorations”. Le guide spirituel des soufis du Mali se dit optimiste et adhère entièrement à la cause de l’accord d’Alger. Selon lui, c’est une “avancée notoire” pour le processus de paix au Mali.

Le souhait de tous, selon le guide spirituel, est que cette signature ait lieu à Bamako, mais si par extraordinaire la Coordination des mouvements armés ne vient pas signer, ils vont  se faire isoler et dans ce cas ce serait “un contre tous” et les autorités maliennes auront tous les arguments contre eux.

Il a profité pour apprécier la gouvernance d’IBK tout en l’invitant à mettre les bouchées doubles pour réaliser ses promesses électorales.

Pour Siaka Traoré de la zawiya hamalliste de Magnambougou, “cet accord est le meilleur que le Mali puisse avoir” et “à cet effet nous devons saisir cette opportunité pour mettre définitivement un terme à la souffrance des Maliens”. A l’en croire, ceux qui contestent cet accord doivent apporter une contre proposition sinon il est aussi facile pour tout le monde de le critiquer ou de le vilipender. En tout cas, poursuivra-t-il, la CMA doit saisir cette ultime chance pour ne pas avoir “tout le monde à dos”.

Selon Hamidou Ndiaye, imam, aucune œuvre humaine n’est parfaite, donc “les uns et les autres doivent mettre l’accord d’Alger dans ce cadre. Nous invitons, a-t-il lancé, nos frères de la CMA à honorer leur parole en signant l’accord. Il dit soutenir  l’accord de paix et émet le vœu qu’il soit signé demain.

Pour le président du Haut conseil islamique du Mali, El hadj Mahmoud Dicko, cet “accord est un accord de satisfaction”. “Il va constituer un point de départ pour la paix et la réconciliation dans notre pays. Et le peuple Malien doit s’en approprier pour en faire un outil de travail. C’est un accord de toutes les Maliennes et de tous les Maliens”.

Issa Sacko dit Karamako Bèfo, prêcheur à Sénou, a émis le vœu que cet accord soit “l’accord de tous et non l’accord de quelques uns, qu’il apporte la paix et le bonheur aux Maliens”. Selon le prêcheur Sacko, “il n’y a de prêcheur que lorsque nous vivons en paix. Pour lui, “si l’accord est signé cela y va dans l’intérêt de tous les Maliens”. Il a prié pour la réussite de l’événement de demain.

Kalil Camara du Haut conseil islamique a estimé que cet accord doit être l’accord de tous car, “si l’on peut faire l’économie de la guerre pour aller à la paix, ce serait mieux pour tout le monde. Comme on le dit souvent un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès et dans la mesure où nous n’avons pas autre chose que cet accord, il faut le signer pour ramener la paix”.

Djéri Haïdara, muezzin à Dravéla, a promis que cette signature “apportera la paix et la sérénité  dans notre pays”. “Une fois qu’elle est signée, cela permettra la reprise effective des activités dans les régions du Nord”. Et de se dire très optimiste de l’aboutissement heureux du processus de paix dans notre pays. Selon M. Haïdara, la recrudescence de l’insécurité dans notre pays est due à l’absence de la paix. “Avec la signature tout cela restera un triste souvenir”.

Globalement, les leaders religieux sont optimistes pour le retour de la paix dans notre paix.

Ben Dao

 

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