Les négociations de paix sur le Mali engagées en juillet à Alger se sont soldées début mars par un accord inachevé, paraphé par le gouvernement malien et certains groupes armés d’autodéfense et non par les mouvements armés de la CMA ont réclamé un délai.
“Le processus de paix en cours doit se poursuivre de la manière qui puisse consolider les acquis jusqu’ici obtenus”, recommande la médiation, soulignant que la signature de l’accord d’Alger ouvrira la voie à la mise en œuvre “des engagements pris”.
La médiation “veillera à ce que la mise en œuvre de l’accord soit effective et complète, selon des modalités et un calendrier d’application à convenir conformément aux dispositions de l’Accord”.
Elle menace par ailleurs de saisir “les instances internationales concernées au sujet de toute attitude ou action de nature à mettre en péril le processus de paix en cours”.
La France, à l’origine de l’intervention internationale lancée au nord du Mali en 2013 juge que “les menaces de sanctions et pressions pourraient inciter les récalcitrants à signer l’accord”.
“La Coordination (des mouvements de l’Azawad) prend en compte le fait que le Conseil de sécurité, tout le monde, demande qu’on signe”, selon Paris qui observe que le cessez-le-feu “est respecté sur le terrain”.
Il reste à savoir si les récalcitrants de la Coordination des mouvements de l’azawad(CMA) respecteront cette nouvelle date après avoir fait faux bond le 15 avril dernier précédemment annoncé pour parapher le document.
De son côté, le MNLA qui a refusé de signer l’accord estime que ses exigences notamment la reconnaissance de l’Azawad comme une réalité politico-géographique ne sont pas satisfaites. En tout cas, des menaces de sanction ont été brandies et les américains de leur côté à travers leur envoyée spéciale, Bisa Williams ont fait état de sanctions ciblées d’interdiction de voyages et de gel des avoirs.
L’ambassadeur de France au Mali Gilles Huberson a déclaré le samedi 18 avril 2015 lors d’une conférence débat que l’accord de paix et de réconciliation nationale au Mali, issu des pourparlers inter maliens d’Alger et paraphé par certaines parties le 1er mars 2015 est bon et ceux qui le signeront pas seront des obstacles pour la paix au Mali et doivent s’attendre à des conséquences.
Cette même thèse a été soutenue par le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop lors d’une conférence de presse qu’il animée le lundi dernier. Selon le ministre Diop, désormais, il n’est plus question de parapher, il faut aller à la signature d’un accord définitif et ceux qui refusent seront face aux sanctions.
En tout état de cause, le MNLA et ses alliés qui n’ont pas encore paraphé le document sont déjà avertis. Comme pour dire que la récréation est terminée.
Fombus