Avant la signature proprement dite, la partie malienne, à travers Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, a fait une déclaration. Celle-ci sera suivie de celle de son homologue algérien Ramtane Lamrama, chef de file de la médiation.
Juste après ces deux déclarations, intervenait la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Les signataires sont : côté gouvernemental, le ministre Abdoulaye Diop ; pour la plate-forme, M. Hamed Ould Sidi Mohamed, Me Harouna Toureh, Fahad Ag Almahamoud. Du côté de la Cma, Mohamed Ag Mahamadoune, Pr. Younoussa Touré. Pour la médiation internationale, c’est l’Algérien Ramtane Lamrama, la Burkinabè Nicole Angeline-Jean Yélémou, la Mauritanienne Kadiatou N’Bareck Fall, la Nigérienne Aïchatou Bolama Kané, le Nigérian Aménou Bé Walé, le Tchadien Abdhérahim Béreim Hamed. Au compte de la Minusma, Mongi Hamdi ; de la Misahel, Pierre Buyoya ; de la Cédéao, Cadré Désiré Ouédraogo ; de l’OCI, Djibril Basolé ; de l’UE, Dominique Révérend De Menthon ; de la médiation élargie, la Française Annick Gérardin. Quant aux USA, ils n’ont fait qu’une déclaration.
Après la signature finale du document d’accord, l’honorable Bajan Ag Hamatou est intervenu, au nom des autorités coutumières et traditionnelles du Mali. Il a livré un message d’adhésion et de soutien à l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Quant à la déclaration de la Coordination des peuples de l’Azawad (Cpa), elle a été lue par Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun. Ce dernier a confirmé le soutien de sa structure à l’accord. «Nous espérons qu’avec l’accompagnement et la garantie de la communauté internationale, doublés d’une volonté plus forte de la médiation algérienne, que le présent accord aura la chance d’être appliqué…».
Pour Me Harouna Toureh de la Plate-forme (Cmfpr II), les règles du combat de son mouvement sont désormais incluses dans un code de fidélité, de loyauté et de dévouement à notre pays…
La dernière séquence des interventions fut celle de la médiation, des chefs d’Etat et de gouvernements ainsi que des institutions internationales, parmi lesquels le Pr. Alpha Condé qui, dans son discours, a martelé qu’«il est très important pour nous de respecter trois principes qui sont intangibles pour le peuple malien. Il s’agit de la souveraineté du Mali, de l’intégrité de son territoire et de la présence de l’armée malienne sur toute l’étendue du territoire national…».
John Dramane Mama, président du Ghana et président de la Cédéao, est allé dans le même sens que M. Condé. Quant au président du Zimbabwe et de l’Union africaine, Gabriel Robert Mugabé, il a beaucoup parlé du père de la République du Mali, Modibo Kéïta, et de sa vision pour le Mali et l’Afrique. Un homme qui, selon Mugabé, s’il n’avait été stoppé par le coup d’Etat (de Moussa Traoré) allait construire un Mali démocratique et paisible.
C’était au président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, de boucler la cérémonie avec son discours. Un discours dans lequel il a fait état de certaines injustices faites au Mali. «Avons-nous jamais violé le cessez-le-feu ? Avons-nous jamais violé la cessation des hostilités quand la décision a été prise ? Jamais ! Il serait convenable que Monsieur Ladsous et les représentants du secrétaire général de l’Onu fassent preuve de justice et d’équité à cet égard là! Chaque fois qu’il y a violation de cessez-le-feu, violation de cessation des hostilités, nous l’avons signalé, mais rarement nous avons été entendus. Un peu de respect pour notre peuple… Le Mali n’a jamais manqué à ses engagements internationaux et continue de le faire aujourd’hui, pourvu qu’en retour, il soit l’objet d’un minimum de respect…».
Gabriel TIENOU/Stagiaire