Après avoir refusé de parapher l’accord le 01 Mars dernier, elle n’envisage pas de signer ce 15 mai, car accusant l’Etat d’avoir violé l’accord de cessez le feu, en leur infligeant de lourdes pertes à Ménaka, Léré, Goundam, Bitagoungoun etc. Hors, la signature par le gouvernement, la plate forme et la médiation sans celle de la Coordination n’est pas sans danger. On s’égosille à dire que « ceux qui ne signeront pas, seront considérés comme des ennemis de la paix. » Mais, à quoi sert un accord, s’il ne fait pas taire définitivement les armes, synonyme de paix retrouvée ?
En qualifiant ceux qui vont refuser de signer, donc la CMA « d’ennemis de la paix » ; l’on pense à une lutte implacable contre elle, si elle s’abstient de signer le 15 Mai, ce qui est plus que probable. Si tel était le cas, combien de civils y périront encore ? Quand prendra fin cette nouvelle escalade de violents combats, comme on semble le promettre, surtout, quand on a en face des gens passé maître dans les techniques de la guérilla se manifestant par des attaques sporadiques ?
La réponse, c’est que sans le seing de la CMA au bas de l’accord, la paix tant souhaitée et rêvée ne sera que chimère. La conséquence, ce serait de voir l’ouverture de nouvelles négociations, avec comme conditions la mise à l’écart de la plate forme et la prise en compte de leurs doléances remises à la médiation le 17 Mars à Kidal.
Certes, après l’envoi des cartons d’invitations aux chefs d’Etats et la mobilisation de la communauté internationale, le Mali ne peut plus capituler. Mais, signer un accord sans ceux-là, à cause de qui le processus a été initié, c’est reconnaitre l’échec de la médiation.
Mohamed DAGNOKO
Ibk Traitre lache
Comments are closed.