Signature de l’accord d’Alger par la CMA : Déjà des divergences au sein des différents mouvements

Pour ne pas subir le même sort que le M23 en RDC, les Mouvements séparatistes regroupés au sein de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA)  ont  enfin pris la sage décision de parapher l’accord d’Alger. Mais cette alliance séparatiste de circonstance  montre de plus en plus ses limites en termes de cohésion. Pour preuve le feu couve entre l’aile politique et celui  militaire de certains mouvements et entre les mouvements eux-mêmes.

La politique de tourner en rond  de la CMA  est sur le point de cesser, car les différents mouvements qui la composent ne semblent plus parler le même langage à cause d’intérêts divergents. Pire, au sein même des différents mouvements  ce n’est  plus le parfait amour. Sentant la fin  de la pluie et  du beau temps c’est l’aile politique et l’aile militaire du MNLA qui ont commencé à se jeter des pierres.

En effet, l’aile politique du mouvement  composé de caciques reconnus comme Embery Ag Rhissa et  d’apprentis sorciers comme  Moussa Ag Attaher  et consorts ne souhaite pas du tout le retour de la paix. Pour la simple raison  qu’un éventuel retour de la paix mettrait fin à leur gagne pain. Toute chose qui justifie le refus par le MNLA de parapher l’accord. Tant qu’il n’y aura pas la paix ce clan du mouvement séparatiste continuera à bénéficier du financement  des lobbies occidentaux qui sont prêts à  vendre leur âme au diable pour atteindre leur objectif.

De l’autre côté, il ya l’aile militaire, lequel  affaiblit par  la volte face de certains de ses lieutenants  qui ont ralliés  les unionistes et  le pouvoir avec armes et bagages. Le Haut Conseil pour L’unité de l’Azawad (HCUA) serait  également affecté par des mouvements d’humeur en son sein depuis que  le nouveau Amenokal Mohamed Ag Intalla à pris fait et cause pour Bamako. Certains de ses proches parents comme Algabass Ag Intalla, qui d’ailleurs a été débouté du fauteuil d’Amenokal  qu’il convoitait avant même que son père ne jette l’éponge ne souhaite pas le retour de la paix car, il perdra ses moyens de pression sur le Mali. Etant connu que dans cette affaire c’est les intérêts personnels  qui priment d’abord. Enfin, le Mouvement  Arabe de l’Azawad dissident,  composé  de barbouzes dont l’activité favorite reste le trafic de la cocaïne.  Pour eux, un retour de la paix signifierait la fin des haricots, car l’argent de la drogue se fera rare et cela va les conduire à la ruine. Sachant bien que la communauté internationale est déterminée à conduire le Mali sur le chemin de la paix, ils promettent d’apposer leur signature sur l’accord d’Alger le 15 avril prochain. Et d’autres démentent.

                                                                                                                             Badou S. Koba 

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