Sous l’égide du ministère de la Réconciliation nationale et en collaboration avec la Minusma, la Plateforme des femmes leaders du Mali organise une série d’ateliers à travers le pays en vue d’échanges sur le processus d’Alger et le contenu de l’accord de paix paraphé le 1 mars 2015 par les le gouvernement et une partie des groupes armés.
La première séance, qui a eu lieu à Bamako vendredi dernier, a réuni 70 femmes leaders : 26 de Bamako, 5 par région et 4 représentants du gouvernement. Cette rencontre visait à faire le point du contenu et les dispositions de l’accord, informer les femmes sur les prochaines étapes du processus de signature, engager un dialogue entre les femmes du Mali pour leur implication dans la mise en œuvre de l’accord et recueillir des recommandations pour le suivi par les femmes du dialogue inclusif et la mise en œuvre de l’accord de paix.
A la cérémonie d’ouverture, la présidente de la Plateforme des femmes leaders du Mali, Mme Koïté Mama Doumbia, a expliqué que cet atelier leur permet “de s’approprier le document afin que nous nous impliquons dans sa mise œuvre”. Elle a témoigné l’engagement de son organisation à aider le gouvernement et les populations du Mali à retrouver la paix.
Mme Koïté a affirmé que sa Plateforme repose sur un mécanisme inclusif de suivi et d’évaluation garantissant l’implication des femmes dans le processus à tous niveaux pour un retour de la paix et de la cohésion social. “Nous ferons une campagne de restitution de l’accord sur toute étendue du territoire pour que tous les citoyens s’approprient du document pour pouvoir participer au processus de paix et réconciliation dans notre pays”, a-t-elle ajouté.
Elle a toutefois regretté que les organisations de la société civile malienne, notamment la Plateforme des femmes leaders du Mali, n’ont pas encore reçu l’invitation du gouvernement ou de la médiation internationale à prendre part à la cérémonie de signature de l’accord prévue ce vendredi à Bamako. Elle a exigé des autorités des invitations à cette cérémonie.
Francis Nazario, directeur adjoint du service politique de la Minusma représentant le patron de la mission onusienne, a souligné qu’il est impératif que les communautés à la base en général et les femmes en particulier soient informées le plus largement possible sur la signification et la portées des dispositions du document afin de susciter l’adhésion et la participation effective des populations à sa mise en œuvre. Il a salué l’initiative de la plateforme et l’a assuré du soutien de la Minusma.
A noter que les ateliers régionaux se tiendront du 17 mai au 13 juin 2015 de Kayes à Kidal.
Maliki Diallo
