Signature à Alger d’une feuille de route pour la paix au Mali et de divers documents relatifs à la cessation des hostilités: Les bons points du ministre Diop

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Abdoulaye Diop - connaissance
Abdoulaye Diop: Ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération internationale

Le ministre des Affaires Etrangères, de l’intégration Africaine et de la coopération Internationale, Abdoulaye Diop force notre respect et notre estime pour les hauts faits d’armes remportés à Alger lors des pourparlers préliminaires inclusifs inter-maliens ans le cadre des négociations de paix avec les groupes armés du Nord du Mali. Notamment, le Mouvement national de libération de l’azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’azawad (HCUA), le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et le mouvement arabe de l’azawad dissident à savoir la coordination pour lepeuple de l’azawad (CPA) et la Coordination des mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM – FPR).

 

Signer un document sur la cessation des hostilités avec les rebelles maliens et une feuille de route pour les futures négociations n’est, certes, pas un accord de paix mais un pas assez significatif qui annonce les couleurs et les lueurs d’espoirs d’un processus de négociation qui s’annonce peut être long, difficile et périlleux, compte tenu des enjeux. En effet, dans les négociations de ce type, les premiers pourparlers sont assez difficiles et incertains, compte tenu des positions tranchées des belligérants.

 

Disons que le Ministre Diop a fait preuve de tact, d’intelligence et de réalisme. D’abord l’équipe partie à Alger regorge des hommes d’expérience et rompus à la tâche. Le choix des ministres, en la matière, était bien à propos. Ousmane Sy de la Décentralisation, Sada Samaké de l’intérieur, Zahabi de la réconciliation nationale. Ils sont tous des hommes d’expérience. Il faut ajouter au lot des techniciens chevronnés comme l’ambassadeur du Mali à New York, Sékou Kassé (il a participé aux négociations qui ont abouti au Pacte national) ou encore Baba Berthé, expert en droit international. J’en oublie volontiers.

 

Le chef de la diplomatie malienne a conduit avec dextérité ce premier round. Dès au départ, il a été clair et strict « le Mali est ouvert au dialogue » avec toutes les parties prenantes maliennes avant d’ajouter de façon ferme et sans équivoque, le Mali est prêt à tout négocier et à explorer toutes les « perspectives institutionnelles » possibles, mais pas question d’autonomie ni d’indépendance. L’intégrité territoriale du Mali et la laïcité de son Etat ne sont pas également négociables, a-t-il ajouté.

 

Un message entendu et compris par les groupes armés. Ce qui n’était pas gagné d’avance, malgré l’accord préliminaire de Ouagadougou du 18 juin 2013, à cause des événements des 17 et 21 mai 2014 à Kidal qui ont du les mettre en confiance et en position de force.

 

En effet la signature des deux documents constitue un résultat satisfaisant qui couronne cette phase initiale du dialogue inter malien, comme l’a confié le Ministre algérien des affaires étrangères Ramtane Lamamra.

 

En confiant le boulot à son ministre des affaires étrangères, (au-delà du protocole) le président Ibrahim Boubacar Kéïta a fait le bon choix. Evidemment c’est un travail d’équipe, mais à tout Seigneur tout Honneur. Abdoulaye Diop ajoutera à son palmarès déjà riche d’avoir conduit la délégation malienne à Alger, un 16 mai 2014, dans le cadre des négociations de paix avec les groupes armés : et qu’il aura réussi à signer avec eux des documents sur la cessation des hostilités et la feuille de route. Nous lui souhaitons bon vent dans la poursuite des prochains rounds des négociations.

 

Source : Info-Sept : Alfousseiny SIDIBE

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