Annoncé par le Comité de suivi de l’Accord le 6 juin dernier, le secrétaire général de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), Ibrahim Ould Sidatti, a assuré l’engagement des groupes armés à favoriser le retour de l’administration à Kidal le 20 juin. Il a promis aussi la tenue du référendum constitutionnel dans toutes les localités sous le contrôle de la CMA, même s’il n’a pas voulu apprécier la loi votée par l’Assemblée nationale.
Le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo, a rencontré les responsables de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et de la Plateforme le mercredi 7 juin pour parler de la nouvelle Constitution adoptée par l’Assemblée nationale le samedi 3 juin et aussi des droits de l’Homme. Au sortir du huis clos qui a duré près de 2 h, les différentes parties ont accordé des interviews à la presse.
Le secrétaire général de la CMA, Ibrahim Ould Sidatti, qui conduisait la délégation de la CMA, a évoqué le retour de l’administration à Kidal à la date annoncée par le président du Comité de suivi de l’accord pour le 20 juin prochain.
“Nous avons un chronogramme, une ambition, nous sommes en train de travailler avec le gouvernement pour amener les autorités intérimaires aussi bien que le gouverneur et toutes les institutions étatiques à Kidal. On s’est fixé le 20 juin. Nous mettrons toute notre force pour pouvoir y arriver”, a assuré le secrétaire général de la CMA.
Sur la loi constitutionnelle adoptée par l’Assemblée nationale, le 2 juin, Ibrahim Ould Sidatti, n’a pas voulu faire de commentaire.
“Pour le moment, nous n’avons pas vu le projet de texte portant révision de la Constitution qui a été voté. Nous ne pouvons pas faire des appréciations hâtives. Nous attendons de voir la version finalisée de la Constitution afin de pouvoir évaluer ce qui a été pris en charge ou pas et qu’est-ce qu’il faut prendre en charge”, a-t-il souligné.
Interrogé si le scrutin référendaire se tiendra à Kidal et d’autres localités sous contrôle des groupes armés, M. Ould Sadatti, a répondu que : oui.
Pour ce faire, la CMA et la Plateforme, selon le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo, “ont pris l’engagement pour qu’on fasse la campagne ensemble sur toute étendue du territoire national, à l’extérieur du Mali et dans les camps des réfugiés”.
Me Tapo a ajouté qu’ils se sont mis d’accord aussi pour mettre en place deux cadres de concertation. Un cadre pour les réformes et un autre pour les droits de l’Homme.
Maliki Diallo