Session de haut niveau du CSA : Les législatives s’invitent aux débats

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Le Comité de Suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (CSA) s’est réuni le 19 janvier dernier après cinq mois d’interruption. Réunion de haut niveau, cette session à laquelle ont participé plusieurs ministres des Affaires étrangères des pays associés au processus de paix en cours au Mali, aura permis de prendre d’importantes décisions afin de  donner non seulement un nouveau souffle à la mise en œuvre de l’Accord, mais aussi d’échanger le processus électorale avec les partenaires.

Sous la présidence du Secrétaire d’Etat en charge de la communauté nationale et des compétences à l’Etranger de l’Algérie, cette session du CSA a vu la participation des Ministres Affaires Etrangères du Burkina Faso, du Niger, de la Mauritanie et du Mali. Plusieurs autres membres du gouvernement malien, les Représentant de l’Union européenne, de l’Union africaine et de la France étaient également présents.

Selon Mahamat Saleh Annadif, le Représentant du Secrétaire général des Nations Unies au Mali et Chef de la MINUSMA, cette « présence tant en quantité qu’en qualité, où tout le monde a pu s’exprimer, » aura « permis aux uns et aux autres de discuter de façon constructive ».

Pour Lassine Bouaré, ministre malien de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation « ce CSA de haut niveau peut être considéré comme une réunion de relance, de redynamisation du processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ».

Plusieurs thèmes étaient à l’ordre du jour de cette session dont deux très importants : le déploiement des premières unités reconstituées de l’Armée malienne et les conclusions du Dialogue national inclusif (DNI). « Nous avons arrêté une recommandation pour ce qui est des Forces de défense et de sécurité (FDSM) reconstituées pour leur déploiement au nord, notamment à Kidal. Il y a un certain nombre de détails pour lesquels le Comité technique de sécurité (CTS) doit se réunir d’ici deux jours pour les affiner et, ce sont des éléments importants », a expliqué le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU.

Le ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation, a pour sa part souligné la prise en compte des conclusions du DNI, « notamment les points en rapport avec l’Accord pour la paix et la réconciliation et globalement tous les points en rapport avec les questions de paix de sécurité et les questions de gouvernance aussi. C’est le cas des élections législatives projetées par le DNI, c’est également le cas de l’ensemble des réformes nécessaires pour conforter le processus démocratique dans notre pays mais également améliorer sa gouvernance de façon générale ».

Toutes les parties ont exprimé leur engagement continu d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord de paix, tout en soulignant également la nécessité d’accélérer aussi le déploiement des unités reconstituées du FDSM et de mettre en œuvre des projets de développement dans le Nord. La réunion a également permis de suivre les recommandations formulées lors de la session du CSA tenue en juin 2019, notamment celle relative à la levée des blocages et la relance du processus de paix. Enfin, les parties ont convenu de tenir une session extraordinaire du CTS le 21 janvier prochain, pour finaliser le plan de déploiement des unités reconstituées.

« Maintenant, il faut tout faire pour que l’on respecte la périodicité de la tenue du CSA que la MINUSMA a appuyé également, et j’espère que cela sera suivi, » a conclu M. Annadif.

Amed Sidibé

La Priorité

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