Même si – pour le moment – il n’est pas encore prévu des échanges multilatéraux, il semble que l’objectif que s’est fixé la médiation est d’obtenir un nouveau cessez-le-feu avant tout début des discussions sur la mise en œuvre de l’accord. Elle entend donc faire taire les armes dans le nord du pays.
Signalons que cette partie du territoire connait un regain de tension depuis que les narco-séparatistes ont été chassés de Ménaka par les unionistes, le 27 avril dernier.
Pour se venger, ils pratiquent une véritable politique de la terre brûlée en s’attaquant à l’armée malienne et même à la population civile.
Cette volonté de faire taire les armes a été réaffirmée par le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, qui n’a pas manqué de préciser que la rencontre portera sur ” la mise en place de mécanismes et un système global et intégré pour un cessez-le-feu et son contrôle au nord du Mali “.
Une situation qui justifie aussi la mise en place d’une commission en charge des aspects sécuritaires, qui vient s’ajouter à une autre qui traitera les questions politiques. On voit donc que c’est le tout sécuritaire qui détermine tout le reste.
Par ailleurs, un autre obstacle demeure: c’est bien évidemment la signature de ce document par les séparatistes qui reste conditionnée par la prise en compte de leurs revendications. Cependant, de sources bien informées, le ton serait plutôt à l’apaisement, car les rebelles, semble-t-il, seraient prêts à des ” concessions majeures “.
Ils auraient même des propositions de substitution aux doléances qui fâchent, nous apprend-on, que la médiation s’apprête à présenter au gouvernement. Rappelons que dans un communiqué récemment rendu public, la médiation a indiqué que la finalité de cette nouvelle série de discussions, ” est de parachever le processus de signature de l’accord “. Pour cela, il convient de signaler qu’aucun planning des réunions n’a encore été soumis aux participants.
Ce qui jette encore plus le doute sur l’aboutissement de cette rencontre et si elle parviendra véritablement à arrondir les angles entre les différents protagonistes de cette crise. Rien n’est moins sûr pour qui connait de dupe et de manœuvres dilatoires, dont les séparatistes excellent.
Massiré DIOP
Opportunistes
C’est la CMA qui a commencée les hostilités. A cet effet le gouvernement du Mali ainsi que la communauté internationale ,la Mediation doivent conditionner cette cessation des hostilités par la signature des accords de paix et de reconciliations de Bamako.
Autrement dit cette demande est une manoeuvre diliatoire de la Cma et de ses soutiens pour mieux se preparer. Donc Vigilance de l’Etat.
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