Le Général Anatole Sangaré et le Colonel Hama Maïga étaient les conférenciers. Les interventions ont porté sur l’historique de l’architecture sécuritaire au Mali, l’état des lieux et les défis sécuritaires auxquels le Mali est confronté.
Après avoir présenté l’historique de l’architecture sécuritaire, le Général Anatole Sangaré s’est appesanti sur l’état des lieux de notre système sécuritaire. Le tableau est peu reluisant. Selon le général, la sécurité se définit comme « la situation dans laquelle quelqu’un ou quelque chose n’est exposé à aucun danger, à aucun risque d’agression physique, d’accident de vol ou de détérioration et à aucune menace ».
Depuis la crise de mars 2012, poursuit le Général Sangaré, l’inquiétude grandit de plus en plus chez le citoyen. Et pour cause, la recrudescence du phénomène criminel. Le banditisme, sous toutes ses formes, existe partout, dans les villes aussi bien que dans les campagnes. Les manifestations les plus inquiétantes étant les braquages dans les domiciles et sur les axes routiers, les enlèvements de véhicules, et parfois, de personnes, avec demande de rançon, les viols en bandes et les atteintes à l’intégrité physique des personnes, suite à de simples disputes et pis encore les attentats à explosif, les lapidations, a énuméré le Général.
La prolifération et la circulation anarchique des armes légères et de petit calibre progressent à un rythme effréné, les conflits intra et intercommunautaires engendrent les conflits dans les mines d’or et entrainent des pertes considérables en vies humaines. Le crime organisé s’est installé sous la forme de trafics de stupéfiants, de cigarettes, d’alcool et d’armes à feu, en particulier dans la partie septentrionale du pays, a-t-il indiqué.
Prenant la parole, le Colonel Hama Maïga s’est attardé sur les défis à relever, qui sont selon lui, à la fois structurels et conjoncturels. Les défis structurels tiennent du fait que depuis sa création, la police malienne n’a pas connu une stabilité relative, car, tantôt rattachée au ministère de la Fonction publique et des Affaires sociales, tantôt au ministère de la Défense puis de la Sécurité. « Les forces de sécurité ont plutôt servi de police politique que de véritables forces de sécurité intérieure », a souligné le Colonel Maïga.
Concernant les défis conjoncturels, le Colonel Hama Maïga a cité des problèmes de recrutement, de formation, d’infrastructures, d’équipements, de logistiques, d’armements, de discipline….
Mamadou
TOOGLA
Quel honte
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