La salle de conférence du gouvernorat du district a abrité, jeudi dernier, le lancement des travaux de validation du document du Programme d’appui en faveur des populations déplacées du nord du Mali et des populations des zones d’accueil. La cérémonie a enregistré la présence de personnalités dont le Commissaire à la sécurité alimentaire, Yaya Nouhoum Tamboura, le représentant de la Fao au Mali, Thierry Ange Ella Ondo, et du président du Haut conseil des collectivités territoriales, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haidara.
L’objectif de ce projet est de contribuer à la résilience des populations déplacées à travers le renforcement de leurs moyens d’existence et de ceux des populations hôtes des zones d’accueil du sud, notamment Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et le district de Bamako.
Pour le représentant de la Fao, ce programme qui va être lancé mérite qu’on lui accorde beaucoup d’importance, car il contient en lui des fruits de mures réflexions. Il a une portée humanitaire et contribuera très certainement à apporter des solutions à la situation que vivent les populations déplacées et celles en zones d’accueil concernées. Pour Thierry Ella Ondo, la sécurité alimentaire étant au cœur du mandat mondial de la Fao, son institution répondra toujours à l’appel du gouvernement tout en apportant son appui technique et financier à l’élaboration de ce document ainsi qu’à la tenue de la présente rencontre. Conformément à cette logique, Dr Ondo précise que la Fao est disposée à appuyer le Mali dans un premier temps dans le plaidoyer auprès des bailleurs de fonds potentiels mais aussi dans l’appui en termes de stratégie de mobilisation des ressources et enfin à l’assistance dans la mise en œuvre de ce programme.
Pour sa part, le président du Haut conseil des collectivités a, au cours de son plaidoyer, laissé entendre qu’il n’est un secret pour personne que les familles déplacées, essentiellement constituées d’agriculteurs, d’éleveurs de fonctionnaires et d’opérateurs du secteur privé sont de nos jours visiblement affectées du fait d’avoir perdu leurs sources de revenus. Il ajoute que cette situation de vulnérabilité, exacerbée par la crise alimentaire et nutritionnelle interpelle la conscience collective, mieux celle de tout un chacun. Il appartient donc à tous d’œuvrer ensemble pour faire de la solidarité ce viatique qui nous permettra de restituer à nos frères et sœurs pris dans la tourmente de la folie meurtrière des hors-la-loi.
Oumarou Ag Ibrahim propose que pour emmener ces populations à participer pleinement aux activités d’identification et de planification, qu’il faudrait urgemment aller au renforcement de leurs capacités.
Quant au commissaire à la sécurité alimentaire, M. Tamboura, il a exhorté les partenaires à tout mettre en œuvre pour qu’aucune barrière ne puisse anéantir l’élan amorcé par le projet.
Dramane Dembélé