Sécurisation de la bande Nampala-Leré-Ténenkou : Le nœud gordien des autorités maliennes !

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Un énième affrontement intercommunautaire survenu  la semaine dernière à Ténenkou a relancé la question de la sécurité dans la bande Nampala-Léré-Tenenkou communément appelé le ventre mou.  Les populations vivant dans ces  localités   vivent dans la psychose totale d’être attaquée,    tant l’insécurité y  est récurrente.

 

Tenenkou, localité  située dans la Région de Mopti a été le théâtre d’un affrontement violent entre éleveurs Peulh et cultivateurs Bambara. On déplore cinq (05) morts et 07 blessés. Cet affrontement intervient quelques mois après celui intervenu en  Mai dernier ayant  causé une vingtaine de morts et de nombreux blessés. Cet énième affrontement intercommunautaire a relancé le débat sur l’insécurité grandissante qui sévit dans le centre du Mali.   Cet affrontement sanglant survient quelques heures après la conférence de presse l’insécurité tenue par les  ressortissants de Tenenkou vivant à Bamako. C’était le samedi dernier à la maison de la presse de Bamako où les ressortissants ont interpellé le gouvernement malien sur la nécessité à sécuriser la zone. Car les bandits y circulent librement et commettent des actes ignobles sur les dos de ces innocentes populations. Les participants appellent l’Etat malien à ses responsabilités pour sécuriser cette partie du territoire national.

« Si le Centre du pays fait l’objet d’attaques de tout genre, il y’a lieu de craindre un embrasement de la situation sécuritaire dans le pays et les autorités sont tenues pour responsables de cette situation inédite. A cet égard, il y’a lieu de craindre pour la bonne tenue des élections communales prévues courant  Novembre 2016 », a lancé d’un ton sec un ressortissant de Tenenkou   sous couvert de l’anonymat.

Pour ce second, l’absence de l’administration étatique  en est pour beaucoup dans cet état d’insécurité généralisée. Car, les Maire, Préfet, Magistrats, Militaires, Gendarmes ont quitté la zone en laissant les populations à elles mêmes.  La plupart des ONG et autres services au développement ont déserté les lieux craignant pour leur sécurité. Il y va de soi que les populations s’affrontent entre elles. Telle est  l’explication donnée par notre interlocuteur à l’annonce de ces affrontements sanglants.

Pour les populations victimes, le seul fautif dans cette affaire est l’Etat malien qui est absent des lieux depuis belle lurette. La population abandonnée à elle-même ne peut que s’entretuer au moindre incident.  Le souhait des populations est de voir l’administration revenir dans la localité avec la mise en place d’un dispositif sécuritaire avec des militaires, Gendarmes pour sécuriser la zone. C’est à ce prix que l’Etat malien parviendra à bout de cet insécurité grandissante qui sape les efforts de développement des populations vivant dans cette partie du territoire malien.

Par Hassane Kanambaye

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