Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) se fissure. En effet, un de ses cadres, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, vient d’annoncer officiellement son départ de ce mouvement qui, dit-il, bloque les discussions avec Bamako. Mais pour le MNLA, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh qui a l’intention de créer sa propre coalition dans les jours à venir à Alger, a été relevé de ses fonctions à cause de ses accointances avec les autorités de Bamako. Qui dit vrai ? Difficile de donner une réponse exacte à cette question.
Cette nouvelle désaffection que vient d’enregistrer le MNLA, montre que ses leaders ont des intérêts divergents
Ce qui est sûr, la crise interne au sein du MNLA est réelle et cela ne joue pas en faveur du mouvement. L’adage dit que l’union fait la force, mais le MNLA semble incapable de s’unir. Les mouvements tels que le MAA (Mouvement arabe de l’Azawad), le HCUA (Haut conseil pour l’unité de l’Azawad) et Ansar Dine, sont tous des fractions de ce mouvement sécessionniste du Nord-Mali. On pensait qu’après le séjour de la délégation de l’ONU sur les rives de Djoliba, qui avait amené les différents groupes à parler d’une seule voix, les choses iraient mieux. Mais c’était sans compter avec les intérêts personnels de leurs leaders. Cette nouvelle désaffection que vient d’enregistrer le MNLA, montre que ses leaders ont des intérêts divergents. On peut donc parier que même si ce mouvement venait à obtenir l’indépendance comme il la réclamait, et continue de le faire mais de façon plus subtile, rien ne garantit que ses cadres ne se livreraient pas à des querelles de leadership, voire la guerre. En vérité, les dissensions au sein du MNLA s’expliquent par le fait que certains tiennent toujours à l’indépendance de l’AZAWAD tandis que d’autres veulent l’autonomie. Deux ailes se combattent. Et tant qu’un camp ne prendra pas le dessus sur l’autre, il sera difficile de mener des négociations franches et fructueuses avec Bamako. On constate d’ailleurs que le choix des médiateurs est fortement mu par les intérêts partisans. Or, ces mouvements gagneraient à s’unir, à désigner un seul médiateur pour conduire les discussions avec Bamako. Car, plus on traîne les pieds, plus la résolution des problèmes du Nord prendra du temps.
La déclaration du président malien, Ibrahim Boubacar Kéita, fait penser que le Mali est en train de peaufiner une stratégie pour régler définitivement la crise au Nord
Faut-il voir dans ces dissensions la main agissante de Bamako qui voudrait ainsi s’inscrire dans la logique du « diviser pour régner ? » En tout cas, il est évident que les querelles internes au sein du MNLA discréditent davantage ce mouvement. Bamako pourrait alors jouer la montre et laisser ces mouvements se neutraliser pour ne finalement se retrouver qu’avec un seul interlocuteur. Vu sous cet angle, le temps peut être un allié pour Bamako si le MNLA continue de se fissurer.
Cela dit, si le MNLA continue de subsister, c’est grâce au soutien et à la bénédiction de certains Etats comme la France dont la complaisance vis-à-vis de ce mouvement n’est un secret pour personne.
De toute évidence, ce ne sont pas les autorités de Bamako qui pleureront le départ d’Ibrahim Ag Mohamed Assaleh du MNLA. Il peut même constituer du pain bénit pour elles. Car des départs répétitifs en son sein ne pourront que le fragiliser davantage. Et Bamako qui traîne les pieds dans l’application des accords de Ouagadougou, peut ainsi décider, en position de force, d’emprunter d’autres voies pour faire plier définitivement ce mouvement. Au demeurant, la déclaration du président malien, Ibrahim Boubacar Kéita, nous fait penser que le Mali est en train de peaufiner une stratégie pour régler définitivement la crise au Nord. En effet, IBK a laissé entendre que « le problème malien va être résolu ». Si Kankeletigui qui tient à ses principes fait une telle déclaration publiquement, c’est qu’il se fonde sur quelque chose.
Dabadi ZOUMBARA
Source: lepays.bf/
Soyons objectif la paix n’arrange pas le MNLA , ayant fait du mal a toutes les communautés au nord , donc la paix y va de son existence en tant que mouvement ou communauté.
Allons vers la paix en tant que Maliens , dans la justice,la tolérance .
“Cela dit, si le MNLA continue de subsister, c’est grâce au soutien et à la bénédiction de certains Etats comme la France dont la complaisance vis-à-vis de ce mouvement n’est un secret pour personne.” dixit le journal LePays.
Il n’y a pas que la France, reconnaissez aussi que votre pays à travers son président, le vieux capitaine, est le premier soutien du MNLA.
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