Pour la première fois, à la surprise générale, les Maliens offre au Mnla un terreau fertile. Après avoir battu toute sorte de campagne, cherché des alliéances partout, y compris avec le diable (Aqmi) le Mnla n’avait jamais pu exercé sa domination totale et entière sur la capitale de l’Adrar des Iforas. En 2012, leur alliance contre nature permit de chasser les représentants du Mali dans toute la zone. Mais, leur joie fut de courte durée. Après une matinée de bataille à Gao, ils quittèrent le territoire malien et se dissipèrent entre la Mauritanie, l’Algérie et le Burkina Faso. Ils ne revinrent sur le sol malien qu’à la faveur de l’opération Serval, lorsqu’ils crurent qu’ils étaient en mesure aider la France, ancien vendeur de Malines au Américains, dans la recherche des siens en otage. Ce qui se révélera faux. Jusqu’à la preuve du contraire.
Cette tolérance française, doublée de la quasi interdiction de l’armée malienne de renforcer sa présence à Kidal, engendre, depuis la débandade, tous les écheveaux du moment. Le temps leur permit donc de renouer leurs alliances contre nature dont ils sont coutumiers.
Malgré tout, le Mali maintient lamentablement une présence symbolique à Kidal avec le fumeux Camp II et le gouvernorat de fantômes. Ce n’est plus le cas depuis mardi dernier. Qui en est responsable ? A qui la faute : les hommes politiques ou le commandement ? Une chose est sûre. Une nation ne déclenche pas une guerre sans en évaluer toutes les conséquences nuisible, de part et d’autre, à une populace paisible.
A ce jour, avec le recul, l’attitude de l’ancien président Amadou Toumani Touré, le maudit, hante les esprits bien qu’il commit beaucoup de fautes sur la question Nord sans jamais souhaité, encore moins engagé, le combat parce que conscient des limites de sa force armée. A dessein ? Affaire de président voyou ?
Il rappeler que pendant la transition, les autorités tenaillées par l’intérêt personnel, foulant au pied le quotidien de leurs mandants, se cantonnèrent à menacer d’ouvrir les hostilités sans jamais mettre leurs menaces à exécution.
Pour le reste, l’armée ouvra le feu suite à l’attaque de Konna pour se retrancher à la manière du lion blessé et s’époumoner et revenir en force. Ouvrant alors les hostilités sans griffes, il lui serait très difficile de demander l’aide de la France après la chute de Konna. Sur ce, François Hollande éprouverait quelque difficultés à voler au secours du Mali.
Bof ! Après les incidents liés à la visite de Moussa le pauvre, le sage recommande de figer la présence de l’armée à Kidal et d’augmenter la pression sur les mécréants. C’est bénéfique ! C’est en plus un atout pour enclencher un dialogue fécond pour «un Mali un et indivisible». Sinon, «ya foye» pour de bon !
Il reste cependant à se demander qui est à l’origine de la mauvaise idée de déclencher les hostilités sans évaluation correcte ? La France ? La Russie ? Le responsable connaît sa place. Il place le Mali dans une mauvaise passe. Il ne fait aucun doute que des têtes doivent tomber. C’est le prix de à payer pour réconcilier les fils de Berbère et de Bambara. Pas d’impunie dans aucun camp !
Des sanctions ! Vite des sanctions ! Pour un Mali ! En attendant la guerre continue de plus belle.
M. Diakité