Sadio Lamine Sow prend à témoin le corps diplomatique : « Il y a en réalité la rébellion de quelques touaregs aventuriers »

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Un séduisant discours sur l’état des lieux bouleversant et chaotique du Nord-Mali. Une situation catastrophique face à laquelle, le gouvernement est prêt au sacrifice suprême, pour rétablir l’autorité inaliénable de l’Etat malien sur l’ensemble du territoire national. C’était le 16 juillet dernier à Koulouba dans la salle des conférences du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale.

Sadio Lamine Sow, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale

Cette séance d’information du corps diplomatique qui a effectué massivement le déplacement était présidée par le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Sadio Lamine Sow. On notait aussi la présence du ministre des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, Mme Traoré Rokiatou Guikiné, le ministre de la défense et des anciens combattants, Colonel major, Yamoussa Camara, le ministre de la sécurité intérieur et de la protection civile, Général Tiéfing Konaté, le ministre de l’administration territoriale, Colonel Moussa Sinko Coulibaly, le ministre de la communication, Hammadoun Touré, le ministre de la justice, Malick Coulibaly et le ministre de l’action humanitaire, Mamadou Sidibé. « Il n’ y a pas de rébellion touareg au Mali, il y a en réalité la rébellion de quelques touaregs aventuriers revenus chez nous après s’être égarés dans des aventures d’expéditions étrangères : ils se sont alliés avec les forces du mal que sont AQMI et les narcotrafiquants transformés en preneurs d’innocents otages dont le seul tort est de s’être trouvés sur un territoire où ils avaient librement choisi de vivre. »  C’est la belle clarification faite par le ministre d’Etat, Sadio Lamine Sow, au cours de l’importante cérémonie de présentation de la feuille de route du gouvernement à l’ensemble du corps diplomatique. Il est aujourd’hui la deuxième personnalité de cette jeune équipe gouvernementale chargée depuis moins de trois mois d’une seule et unique mission à deux priorités : la reconquête des régions du Nord de notre pays et l’organisation des élections générales dans le dogme de la transparence démocratique.

Rétablir ici et maintenant l’autorité inaliénable de l’Etat sur l’ensemble du territoire national !

La tâche s’annonce ardue et éminemment complexe, face aux quatre principaux défis qui l’attendent, mais dont le plus important et crucial reste cependant sécuritaire, avec la présence dans le nord de « groupes armés islamistes intégristes d’AQMI, du MUJAO, de BOKO-HARAM et de narcotrafiquants. Ces rebelles sont venus chez nous d’un autre pays lourdement munis d’armes qui ne sont pas fabriquées sur notre continent » dira le ministre qui n’a pas manqué de rappeler à ses diplomates accrédités dans notre pays, les efforts diplomatiques intenses déployés par la communauté internationale plus particulièrement l’UA et la CEDEAO, pour la recherche d’une solution pacifique à la double crise politique et sécuritaire qui frappe notre pays.

L’occasion était bien propice pour le ministre d’Etat Sadio Lamine Sow d’enchainer sur quelques recommandations issues du mini sommet de la CEDEAO tenues le 7 juillet dernier à Ouagadougou. Parmi celles-ci on pouvait noter : un élargissement du gouvernement, le retour du président intérimaire, l’arrêt complet des hostilités avant le mois du ramadan, l’élaboration d’une feuille de route et une concertation de toutes les forces vives de la nation. En plus de l’adhésion totale et entière du gouvernement à toutes ses recommandations, indique le ministre, celui-ci travaille également avec ses voisins, amis et partenaires à rétablir l’intégrité territoriale par la négociation ou par les armes. Avec cependant l’espoir « qu’un jour viendra ou notre peuple cherchera légitimement à comprendre comment et pourquoi un tel drame s’est joué chez nous. Aujourd’hui notre combat est de rétablir en priorité, ici et maintenant l’autorité inaliénable de l’Etat malien sur l’ensemble du territoire national. ». Un pari difficile certes, mais pas au dessus de la portée d’un gouvernement prêt au sacrifice suprême pour réunifier le Mali. Enfin le ministre Sadio Lamine Sow a donné l’assurance que ni le premier ministre, ni aucun membre du gouvernement ne sera candidat aux élections. Une belle précision qui a au moins le mérite de couper court aux rumeurs souvent fantaisistes qui circulent dans certains salons bamakois.

Une démarche appréciée par les diplomates !

Après la presentation de la feuille de route (un document de 78 pages) par par le secrétaire général du département des affaires étrangères, Sékouba Cissé, les ambassadeurs ont pris la parole. Du doyen du corps diplomatique à l’ambassadeur de la France au Mali en passant par celui du Maroc, ils ont tous apprécié la démarche tout se réservant le droit d’apprécier le contenu du document, une fois disponible.

Par B Siby

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4 COMMENTAIRES

  1. Comme le dire il ne suffit pas de monté à l’arbre mais avoir le fruit donc moi je pense qu’ils ferons mieux de faire leurs devoirs sans trop nous blâmé nous ne faisons que le notre qui n’est que des paroles dans l’air donc s’ils se croient capables nous ne comptons que sur cette capacité et non sur de bonnes paroles et des promesses à nous faire rêvé ils ont déjà une tâche pas facile mais pas aussi impossible.

  2. Le Mali se tiendra débout inchallah. Nous tirerons les leçons de cancer qui nous a affecté en choisissant bien ceux qui auront pour tâches de conduire la destinée du peuple.

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