Gestion des otages: maintenant,
François Fillon, Premier ministre, qui intervenait sur Europe 1, est revenu sur cet usage de la force, inhabituel dans la procédure de négociation: "nous n’avons jamais réussi à établir un contact avec les ravisseurs. Nous avons reçu des revendications floues [ce que confirme le blog Secret Défense: ndlr], et puis plus rien. Nous avons essayé de passer par les canaux diplomatiques, par d’autres pays, rien." On remarquera avec TF1.fr que, de leur côté aussi, les terroristes se sont plaints de l’absence de négociations.
Le Premier ministre justifie ensuite le raid mené conjointement avec l’armée mauritanienne jeudi dernier pour tenter de sauver l’otage. "Nous avons alors décidé de participer à l’opération mauritanienne. Nous avions des informations indiquant la présence possible de Michel Germaneau, sans qu’on en soit certain. Ca valait le coup de tenter l’opération de la dernière chance." Surtout que les services français pensaient que Germaneau était mort deux semaines avant le raid, comme l’a reconnu le Premier ministre.
Pourtant, on peut remarquer un léger glissement de cap dans la position française quant aux négociations. François Fillon a évoqué dans l’interview des "lignes rouges" à ne pas franchir: ainsi, les terroristes somaliens qui avaient enlevé l’équipage du "Ponant" avaient bravé l’interdit en ramenant les otages à terre. Du coup,
2- Un coup fourré des terroristes d’AQMI?
D’après "des sources proches des milieux du renseignement", affirme Le Figaro, "Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) se serait donc volontairement dérobé [avec des revendications pas claires, ndlr] pour aller vers un affrontement radical, afin d’attirer
Serge Daniel, journaliste qui a couvert plusieurs prises d’otages, remarque sur Europe 1.fr que le processus de négociation passe souvent par des ultimatums. Or,
Pourquoi? Parce que les Français voyaient arriver la fin de l’ultimatum et voulaient faire vite. Depuis 2002 que j’étudie ces bandes-là, l’une des choses que j’ai retenue, c’est que le premier ultimatum est toujours repoussé. Les ravisseurs en fixent un et se terrent ensuite dans le silence pour faire monter les enchères. Ensuite, les ravisseurs repoussent l’ultimatum." Cela dit, Michel Germaneau, 78 ans, cardiaque sans médicaments, dans le désert, aurait difficilement tenu dans une négociation au long cours…
A l’annonce de l’exécution de Michel Germaneau, le maire de Marcoussis, la commune dont il était originaire, a exprimé sa "colère". "Il faut se poser des questions: comment cet otage a-t-il été géré? A-t-il été géré comme ça parce que c’était un inconnu? Je ne sais pas".
Pierre Camatte, enlevé par Al Qaida au Maghreb islamique en 2009 au Mali, a lui été libéré sain et sauf. Mais son cas n’est pas tout a fait le même que celui de Michel Germaneau. On a soupçonné un temps Camatte d’être un agent secret français, information démentie par l’Elysée à l’époque. .
Mais ce qui a surtout retenu l’attention à la libération de Pierre Camatte, c’est l’intervention de
Remarque de l’universitaire Mathieu Guidère, auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, sur TF1.fr. "d’un point de vue médiatique, Paris devait prendre en compte l’image de
Michel Germaneau a peut-être indirectement payé la libération de Pierre Camatte et les conséquences diplomatiques qui s’en sont suivies. Sans tomber non plus dans le modèle britannique (l’an passé, AQMI a exécuté un sujet de sa gracieuse Majesté), où on ne négocie pas et on ne négociera jamais avec les terroristes.
Le Post.fr, 27/07/2010
Germaneau est parti mais Kouchner arrive pour ouvrir le bal de la lutte à outrance contre ces Salafistes! Protéger les ressortissants français dans ces pays! Mais, prions Dieu plutôt pour qu’il sauve ces Français, car leurs gouvernants ne s’intéressent qu’à ceux qui sont leurs sous-marins. Pierre Camatte pourrait en témoigner! A Ménaka, tout le monde le savait, on le disait espion, sachant nager dans les eaux troubles des trafics en tout genre. Et l’issue heureuse de sa mésaventure en est la confirmation. Nous nous en étions réjouis pour lui, car aucun homme, aussi vendu soit-il, ne mérite d’avoir le cou tranché par ces messagers de l’enfer! Ils disent gagner le Paradis par leurs actes de mort et de folie contre les Cafres, mais quel est ce paradis, peuplé de fantômes aux âmes salies par le sang versé d’innocents? Qui en voudrait? Ni nous autres Musulmans, ni les Chrétiens, ni les Juifs, ni les Bouddhistes, ni aucun homme de bien et de paix. Aucun homme dont le Dieu prêche l’amour du prochain et la fraternité, la justice dans la paix et le pardon aux repentis, n’en voudrait. Ce paradis serait déserté!
Je les hais! Ils ont transformé notre pays en un lieu dangereux, marqué au fer rouge! Ces villes mythiques comme Tombouctou et Djenné, ne figurent plus avec leurs belles affiches dans les vitrines des agences de voyages à l’étranger. Les grands bourlingueurs osent encore arriver à Bamako, pousser jusqu’à Ségou et San, mais pour combien de temps? Mopti et Sévaré: déjà zone rouge! Et, entre temps, Gao, Tombouctou et Kidal calment leur angoisse en attendant des jours meilleurs! Le Nord se meurt!
Les ONG ont quitté la zone, le cœur déchiré, car le Sahel vous attache et vous séduit à vie. Elles espèrent revenir quand le climat sera apaisé et que cette peste aura disparu de la terre, mais quand?
Et nous, simples citoyens maliens, ne comprenons pas comment l’Etat, avec, à sa tête, un Général et un Policier spécialiste en Criminologie, ne peut nous débarrasser de ce fléau! On signe des Protocoles d’Entente avec les autres pays concernés par le problème, mais on reste inopérants. Nous ne sommes pas au courant des décisions d’intervention contre les camps du désert, et nous crions à la victime, au crime de lèse-majesté. Pourquoi notre armée ne fait-elle pas partie des attaquants? Les rebelles contrits et intégrés qui y pullulent seraient-ils des éléments peu fiables? Comment les concertations et les plans d’attaque contre le monstre peuvent-ils se faire par-dessus la tête de notre Général?
Si le désir de tous, nous, Maliens, Mauritaniens, Nigériens, Français, Espagnols, Américains et hommes de bien de cette planète, est de vivre en paix, et, pour cela, d’en finir avec ce fléau du terrorisme, qu’attendons-nous? En ce moment, les camps d’Al Qaeda ne renferment presque plus d’otages. Qu’attendons-nous pour utiliser les ultimes recours, les plans d’attaque à outrance? Pourquoi ne pas mettre dans le branlebas d’un combat unitaire toutes les forces de terre et de l’air, pour sillonner tout le Sahel et toutes nos zones désertiques? Le désert et ses montagnes et ses dunes ne résistent pas à l’œil perçant des sondes optiques aériennes, aux radars des avions de combat et à tous les appareils sophistiqués dont disposent les armées de tous les pays du monde actuellement. Débusquons ensemble ces bandits et ces égarés de l’Islam, écrasons-les et, mieux encore, si la fin de ce cauchemar est à ce prix, sacrifions-les en Holocauste sur l’autel de
Ali Bilal
Nous condamnons avec la plus grande fermeté cet acte barbare, qui jure avec les valeurs universelles de solidarité, de tolérance et de paix que partage l’écrasante majorité des Maliens, et pour lesquelles le RPM s’est toujours battu. Cet homme qui avait dédié une partie de sa vie à aider les plus démunis ne méritait pas cette fin douloureuse, aux mains de terroristes sans foi ni loi.
Le Bureau du RPM présente ses plus sincères condoléances et sa profonde compassion à la famille de la victime, ainsi qu’au peuple français et à ses dirigeants. Puisse son âme vaillante et généreuse reposer en paix!
Notre parti appelle toutes les formations politiques maliennes à la compassion et à la mesure et renouvelle son attachement au rétablissement de la sécurité dans le nord du pays, en concertation avec le gouvernement du Mali.
Le Bureau Politique du RPM
1) Le Rassemblement pour le Développement et
2) Le RDS est très gravement inquiet de la violation de la souveraineté du Mali par
3) Le RDS rejette sans ambigüité l’intervention armée franco-mauritanienne, intervention vaniteuse et contre-performante, sans la moindre concertation avec le gouvernement malien et dont les conséquences sont incalculables.
P/ Le Conseil Exécutif
Le Président, Pr Younouss Hamèye Dicko