Réunion du Groupe de contact et de suivi sur la crise au Mali : Entre espoir et lueurs dans la libération du Nord du pays

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Le vendredi 19 octobre 2012, le CICB a accueilli de hauts représentants de la Communauté Internationale , pour une réunion inédite à Bamako. Cette rencontre était placée sous le haut patronage du président par intérim, Dioncounda Traoré. C’était en présence de la présidente de la Commission de l’Union Africaine, Nkosazana Dlamini Zuma; de Jan Eliasson, Secrétaire général adjoint de l’ONU, entre autres.  

Prenant la parole, Mme Zuma dira que le principal défi du moment est de trouver une solution rapide à la situation dangereuse qui prévaut dans le Nord du Mali. «Au-delà de cette triste situation, il y a la menace grave que constitue l’interconnexion entre les réseaux terroristes et criminels pour le Mali, la région et au-delà», a-t-elle précisé. Tout en ajoutant que l’Union Africaine suit de près l’évolution de la situation au Mali. Elle a déclaré que l’Afrique ne peut pas croiser les bras, alors que les 2/3 du territoire malien sont sous contrôle de groupes armés, terroristes et criminels.

Dans son discours d’ouverture, le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, a demandé la levée des sanctions qui planent sur le Mali et a insisté sur l’urgence d’une intervention militaire dans le Nord du pays, occupé par des mouvements rebelles et islamistes. «Nous sommes engagés dans une véritable course contre la montre. Les revenues sont coupées en désavantage de la population. Ce ne sont pas les gouvernants qui souffrent, mais plutôt les gouvernés, c’est-à-dire le peuple malien», a indiqué le président Traoré.

Par ailleurs, le président par intérim a souligné que les élections ne se feront pas, sans un centimètre carré du territoire national. Ce, avant de conclure que : «tenir les élections sans les régions occupées, c’est admettre le statu quo ; accepter, de fait, la partition du pays».

A l’issue de cette importante réunion, les participants ont exprimé leur totale solidarité avec le Mali en grande partie occupé par des islamistes armés. Ils ont aussi invité les autorités maliennes à redoubler d’efforts et   à tirer profit de l’élan international actuel, en renforçant la cohésion entre les institutions de la transition, pour la restauration de l’autorité de l’Etat dans le Nord et l’organisation d’élections libres, régulières et transparentes au cours du premier trimestre de l’année 2013.

A retenir que les femmes maliennes se sont invitées à cette réunion. Assises au fond de la salle, ces femmes, notamment celles du Nord du Mali, ont déployé de grandes banderoles pour demander la paix et la reconquête du septentrion.

Cette réunion a été clôturée par une conférence de presse.

LASSANA

 

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