Notre capitale a abrité, le mardi dernier, la 314ème réunion ministérielle, du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA). Les travaux ont tourné autour de la situation dans la région du Sahel, en particulier sur la situation au nord du Mali. Au cours de cette, les cinq principaux pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont pris la parole pour donner leur position par rapport à la situation au nord du Mali. Ce volet n’apparait certes pas dans le rapport final rendu public, mais au vu de l’importance du sujet, nous avons pu obtenir des confidences avec certains participants à la rencontre.
Les cinq pays concernés les Etats Unis, la Russie, la Grande Bretagne, la Chine et la France qui sont des partenaires du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et sont détenteurs du droit de veto au sein des Nations Unies.
Les représentants de ces différents pays ont pris la parole les uns après les autres pour se prononcer sur la situation sécuritaire au nord Mali. Ainsi, d’après nos informations, la Chine a clairement affirmé son soutien au Mali pour son développement et dans sa lutte contre le terrorisme.
Dans la même logique, les USA ont clairement affirmé qu’il n’y a aucune raison de prendre les armes au Mali, car le pays vit dans un système démocratique. Ainsi, le représentant du gouvernement américain à cette rencontre a demandé aux autres partenaires du Mali dans cette crise d’isoler les bandits armés afin que la seule voie à la résolution de la crise soit le dialogue. Les USA sont convaincus que cette rébellion n’est pas soutenue par tous les touaregs.
La Russie a pour sa part fermement condamné la rébellion et exprimé son soutien au Mali pour la défense de son intégrité territoriale. Elle a alors invité, d’une part, tout le monde à lutter contre la circulation des armes dans la sous-région particulièrement celles en provenance de la Libye et, d’autre part à soutenir l’organisation des élections générales libres et transparentes au Mali. Si la Grande Bretagne est presque sur la même lancée que ces autres pays, tel n’est pas le cas de la France qui maintient toujours le flou sur ces intentions par rapport à la situation au nord Mali. Le gouvernement français a toujours donné l’impression de souffler le chaud et le froid. Idem pour la Mauritanie qui sert de base arrière aux bandits armés. En effet, si les autorités de Nouakchott ont donné l’impression d’être radicales dans la lutte contre AQMI au départ, elles contribuent à entretenir la rébellion en fournissant armes, munitions, carburants aux bandits armés et d’autres sources soulignent que ce pays forme les bandits armés au maniement des armes. Autres informations soutenues par des sources concordantes, la Mauritanie veut se servir de la situation sécuritaire au Mali pour gérer la famine qui sévit dans ce pays suite à la très mauvaise pluviométrie de l’hivernage dernier accentuée par la décision du gouvernement malien de ne pas exporter de céréales. C’est pourquoi, des sources affirment que les chiffres des déplacés maliens dans les différents camps en territoire mauritanien sont gonflés soit par des mauritaniens en situation alimentaire difficile soit par des jeunes touaregs maliens vivant déjà en Mauritanie dans des conditions précaires.
Youssouf CAMARA
Avec cette “betise” de putsch, je crois qu’on peut d’ores et deja faire une croix magistrale sur ces bonnes decisions qui profilaient de l’espoir a l’horizon.
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