Le mardi 6 novembre dernier, le Comité des chefs d’état-major de la Cédéao s’est réuni, à Bamako, en session extraordinaire, pour examiner les conclusions de la rencontre d’harmonisation du concept d’opération de la force internationale pour la libération du Nord du Mali, tenue la semaine dernière. Cette réunion du Comité des chefs d’état-major de la Cédéao, qui s’inscrit dans le cadre du prolongement de la résolution 2071 (2012) du Conseil de sécurité de l’Onu, a conclu que les experts poursuivront les travaux pendant trois jours de plus.
Vivement appelé à jouer le rôle qui est le sien dans le dénouement de la crise malienne, aussi bien sur le plan sécuritaire que politique, le Comité des chefs d’état-major de la Cédéao a examiné de manière capitale le concept d’opération militaire qui a bénéficié du savoir-faire technique des experts de Cédéao, de l’Union africaine, de l’Union européenne, des pays du Champs et des Nations unies, et aussi de tous les autres partenaires du Mali. En effet, durant une semaine, les experts internationaux ont travaillé ensemble pour mettre sur pied une proposition d’approche réaliste et consensuelle servant de base aux recommandations devant aboutir à l’adoption d’une nouvelle résolution, qui sera sans nul doute un pronunciamiento de guerre.
A la fin de la journée de mardi, le Comité des chefs d’état-major de la Cédéao a annoncé que les travaux devront se poursuivre 72 heures de plus et que les résultats seront restitués au sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cédéao qui se tiendra à Abuja, le 11 novembre prochain.
Selon le Chef d’Etat-major général des Armées du Mali, colonel Ibrahim Dahirou Dembélé, le concept d’opération de la force internationale pour libérer le Nord du Mali est novateur et original à la fois. Novateur, dans le sens où il répond à la résolution 2071 de l’Onu qui appelle la communauté internationale au chevet du Mali et original lorsque les autorités maliennes ont, sans équivoque, accepté la possibilité d’une chaîne unique de commandement devant prendre le contrôle opérationnel des unités maliennes qui seront engagées dans les opérations belligérantes. Le haut représentant de l’Union africaine pour les opérations de la Force en africaine attente (FAA), général Sékouba Konaté, a rappelé que depuis 2004, l’année d’adoption du document cadre de la mise en place de la FAA, l’Union africaine a rendu cette dernière opérationnelle. Et c’est, selon lui, la raison pour laquelle les plans militaires visant à libérer le Nord du Mali doivent, aussi, s’inscrire dans la vision de valorisation de la FAA.
La poursuite des travaux sur ledit concept d’opération par les spécialistes à laquelle le Comité des chefs d’état-major de la Cédéao fait allusion se résumerait en la finition de ce concept. Laquelle finition devra clairement définir les étapes, une par une, les procédés efficaces et bien entendu les systèmes de déploiement envisagés, au Conseil de sécurité de l’Onu avant le 15 novembre 2012 par les soins de l’Union africaine, après approbation le 11 novembre par l’instance suprême de la Cédéao, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.
Rokia Diabaté