Réunion des chefs des parties signataires de l’accord : des avancées, mais

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Il s’est tenu vendredi dernier à Bamako une réunion de la dernière chance des chefs politico-militaires des parties signataires pour sauver l’accord de paix d’Alger. Si des solutions ont été trouvées notamment en ce qui concerne le déploiement des autorités intérimaires et la mise en place progressive des patrouilles mixtes, des points restent toujours sans solution.

 La réunion de la dernière chance des chefs politico-militaires des parties signataires pour sauver l’accord de paix d’Alger, tenue vendredi dernier à Bamako, a permis des avancées dans la résolution des problèmes de blocage de la mise en œuvre de l’accord de paix. Ainsi, la répartition des régions et la désignation des autorités intérimaires qui constituaient des points de blocage récurrents ont été formellement déterminées.

“La réunion d’aujourd’hui [vendredi, Ndlr] a permis enfin d’arriver à un accord sur la répartition des régions. La CMA obtient Tombouctou. La Plateforme [pro-Bamako, Ndlr] emporte Gao. La présidence des trois autres régions n’est pas encore choisie, ce sera des discussions à venir”, a expliqué à RFI, Bilal Ag Cherif, l’un des présidents de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).

Pour les trois autres régions, Kidal, Taoudéni et Ménaka, c’est le gouvernement qui proposera des noms pour la présidence des autorités intérimaires. Des décisions importantes qui risquent de provoquer d’autres remous puisque les dissensions au sein de la CMA n’ont pas été réglées. Mais pour Harouna Toureh, de la Plateforme, l’essentiel est là : le dialogue a repris.

“Les discussions d’aujourd’hui ont été très fructueuses. Elles ont permis d’aborder des questions qui étaient difficiles à l’origine et qui portaient sur essentiellement l’absence de communication, l’absence de dialogue. Maintenant, nous avons l’occasion de nous retrouver ensemble entre parties maliennes à travers un cadre permanent”, souligne-t-il.

Le nouveau calendrier prévoit que toutes ces dispositions doivent être mises en place de manière progressive dès la semaine prochaine. Les autorités intérimaires dans la semaine du 13 au 20 février et les patrouilles mixtes à partir de la fin février à Gao, Kidal et Tombouctou. Un programme ambitieux, sûrement trop, estime hors micro une partie de la Médiation internationale. Mais attendons de voir.

M. D.

 

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1 commentaire

  1. Bonjour,
    Effectivement, des avancées, Mais, IL FAUT ËTRE proactif, MIEUX VAUT PREVENIR QUE GUERIR : S’ATTAQUER AUX CAUSES DE LA CRISE AU MALI ET A LA SOURCE DES INCOMPREHENSIONS ENTRE ACTEURS (SURTOUT SUR le choix des membres des AUTORITES INTERIMAIRES (voir ci-dessous) ET SUR L’INCLUSIVITE) ET REAGIR AVANT LES EFFETS INDUITS.

    EST-CE QUE LA RÉPARTITION DES PRÉSIDENCES DES RÉGIONS DU NORD DU MALI, initiée par la réunion, des chefs politico-militaires et des ministres, du 10 février 2017, entre les regroupements armés ou d’autodéfense, EST LA SOLUTION IDOINE POUR LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES sachant que le protocole d’entente, entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, dit que les membres des autorités intérimaires doivent être issus de la société civile, des membres des services déconcentrés de l’État et des conseillers sortants ?

    Comme la convention subsidiaire (qui répartissait les membres des autorités intérimaires entre les parties prenantes Maliennes) qui avait générée des blocages et avait été rejetée au profit du protocole d’entente entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, une telle répartition des régions, entre regroupements armés et d’autodéfense, engendrera des problèmes et des blocages.

    Face à la persistance de la menace terroriste ou djihadiste ou toute menace contre la République et la souveraineté nationale, il y a bien une réponse efficace : c’est constituer un FRONT UNI s’appuyant sur le dialogue ET la conférence d’entente nationale inclusive, s’engageant, avec franchise et sans complaisance, indépendamment des bords politiques, autour de l’accord de paix et dynamisant sa mise en œuvre stricte et franche.

    Comme dit l’accord de paix, le DIALOGUE doit être la base du règlement de tout différend ou tout conflit.

    Mais DIALOGUE ne signifie pas immobilisme, laxisme, il faut AGIR pour garantir la mise en œuvre, inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix.

    J’avais déjà écrit plusieurs lettres ouvertes et fait des appels dans ce sens à tous les acteurs.

    Il est temps d’AGIR EFFICACEMENT en impliquant TOUS les Maliens, TOUTES les Maliennes et TOUS LES ACTEURS à travers la mise en œuvre inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix et la conférence d’entente nationale inclusive.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    Expert Consultant de la conférence d’entente nationale inclusive
    Président de l’ONG TILWAT International
    E-mail : tilwatinternational@yahoo.fr
    TEL 00223 95 58 48 97

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