Rétrospective : Réaction du RPM après la signature de l’Accord d’Alger en 2006 sous ATT (1ère Partie) :

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« Si le RPM a pris la décision courageuse de se démarquer de la gestion d’un dossier aussi sensible, il l’a fait en toute connaissance de cause. Ce faisant, il évite de tomber dans le piège qui consiste à dire que quand une question est nationale, elle doit d’emblée faire l’objet d’un consensus.

L’Accord dit d’Alger, en plus d’être une violation flagrante de la Constitution du Mali, contribuera à stigmatiser nos parents touaregs, que rien ne doit mettre au ban de notre société. Ce que le texte de l’Accord ne dit pas suffisamment.

Le texte ne rassure pas. Il ne rassure pas quand à la formulation même de son préambule, anonyme, qui après, l’énoncé des principes généraux sur la République, la paix et le développement, arrive à la conclusion que « Vu l’engagement du gouvernement à trouver une solution politique durable voire définitive à cette situation de crise, les mesures ci-dessous seront prises pour la région de Kidal ».

Le problème est là. Pourquoi dissocier la Région de Kidal de l’ensemble du Nord, notion bien acceptée par tous dans le cadre du Pacte National ? L’accord ne rassure pas quant à la création de ce fameux « conseil régional provisoire de coordination et de suivi » dont « les membres seront désignés de manière consensuelle par les deux parties et le facilitateur ».

Ne s’agit-il pas là d’un coup d’Etat en règle contre l’Assemblée Régionale de la Région de Kidal, « démocratiquement « constituée ? Il s’agit bien d’un coup d’Etat, car ce Conseil Régional, qui n’est pas prévu dans l’arsenal de la décentralisation, aura une durée de vie d’un an. Les rédacteurs sachant son caractère illégal, s’empressent de dire qu’ il est chargé d’appuyer l’Assemblée régionale dans l’exercice de ses compétences.. « Le texte ne rassure pas quand il opte pour la » définition et la coordination des échanges entre régions des pays voisins dans le cadre transfrontalier conformément aux accords bilatéraux signés avec ces pays ».

Est-ce à dire que la Région de Kidal aura les pleins pouvoirs pour signer des accords avec des Régions d’Etat souverain comme l’Algérie ? Le texte ne rassure pas quand il prône l’ « octroi de bourses à l’étranger pour les bacheliers les plus méritants de la région de Kidal » et la « mise en place d’un programme spécial en direction des diplômés en langue arabe dans le cadre d’un recyclage et d’une spécialisation ».

Le texte ne rassure pas quand il prône la « création, en dehors des zones urbaines de Kidal, d’unités spéciales de sécurité, rattachées au commandement de la zone militaire et composées essentiellement d’éléments issus des régions nomades, dans les proportions assurant l’exécution efficace des missions des unités spéciales de sécurité ».

Le Général Kafougouna et le Président  ATT n’insistent guère sur cet aspect des « unités spéciales de sécurité », qui seront composées « essentiellement d’éléments issus des régions nomades ». Et pourtant. Et pourtant les missions attendues de ces  unités sont déjà prises en charge par les forces déjà en place. Mais, il faut quand même les confier à ces « unités spéciales »,  la « protection et le gardiennage des édifices publics », la « protection des personnalités », la « reconnaissance et les patrouilles » l’ « assistance à la police judiciaire ». Il est encore dit sur ce chapitre que « les officiers issus du personnel visés dans le chapitre III, point 5 peuvent servir éventuellement dans les unités spéciales »…

A suivre…

Ibrahima MAIGA, Secrétaire à la communication du BPN RPM.

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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2 COMMENTAIRES

  1. la situation actuelle est pire .on assiste à une partition en règle du pays. Bonjour les dégâts

  2. l'histoire rattrape tout un chacun dans ses gestes et faits dans la vie hier c'était ATT et aujourd'hui c'est IBAK. Il faut reconnaitre que c'est facile de guger l'autrui, mais l'autocritique est difficile.

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