Rétrospective : L’historique de l’Accord de paix et de réconciliation

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Désaccord entre Bamako et la rébellion : Ce qui bloque l’Accord

En 2013, un premier accord de paix, l’Accord de Ouagadougou avait été signé entre le gouvernement malien et les rebelles indépendantistes touareg. Mais les 17 et 21 mai 2014, les combats reprenaient de plus belle à Kidal entre les rebelles et l’armée malienne. Celle-ci est battue et perdit le contrôle de Ménaka, d’Anderaboucane, d’Anéfis et de Kidal. Le 22 mai, des négociations sont organisées à Kidal sous la médiation de Mohamed Ould Abdel Aziz, président de la Mauritanie et de l’Union Africaine. Un accord de cessez-le-feu est conclu entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord en vue de revenir à l’accord préliminaire de Ouagadougou. Les rebelles conservèrent toutefois leurs positions à Kidal et à Ménaka.

Le 19 février 2015, le gouvernement malien et les rebelles de la CMA valident un nouveau document de cessation des hostilités alors que les négociations pour un accord de paix se poursuivaient à Alger. Le 1er mars, un accord de paix  est proposé par l’Algérie. Le document est paraphé par le gouvernement malien et les groupes loyalistes mais les représentants de la CMA hésitèrent et demandèrent un délai avant de le parapher en raison de l’hostilité d’une large partie de la base des mouvements rebelles à un texte qui ne prévoit ni autonomie, ni fédéralisme pour le nord du Nord.

Finalement, le 10 avril 2015, la CMA annonce son refus de parapher l’accord en l’état. Le 27 avril, le GATIA et le MAA loyaliste prennent le contrôle de la ville de Ménaka. Ce qui provoqua de nouveaux combats entre les rebelles et les milices loyalistes. La CMA paraphera l’accord d’Alger le 14 mai tout en refusant de le signer. Le 15 mai à Bamako, alors que des combats se déroulaient le  même jour dans les environs de Ménaka, l’accord de paix est signé par le gouvernement malien et les groupes loyalistes sous la caution de  plusieurs Etats et organisations internationale au nom de la médiation que furent : l’Algérie, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Tchad, l’Union africaine, l’ONU, la Cédéao, l’OCI, l’Union européenne et la France. Mais sans la présence des représentants de la CMA. Finalement, la CMA, soumise à une forte pression de la communauté internationale, signe enfin l’accord le 20 juin à Bamako. Le texte est  signé par le représentant de la CMA, M. Sidi Brahim Ould Sidati, un dirigeant du MAA rebelle.

En définitive, à un mois du premier anniversaire de la signature en grande pompe de l’Accord de paix et de réconciliation, la crise au nord du Mali semble être toujours à la case de départ, ou du moins avance à un pas de caméléon.

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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