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Quatre suspects arrêtés
- Le gouvernement déterminé à faire la lumière sur les évènements
Ce mercredi 9 janvier, Bamako a connu une certaine perturbation provoquée par des manifestations organisées pour imposer la tenue immédiate des concertations nationales. Profitant du cafouillage créé par les manifestants qui ont bloqué la circulation au centre-ville en brûlant des pneus sur les artères principales, certaines personnes en civil et armées à bord de véhicules, ont fait régner un climat de terreur dans la capitale en tirant en l’air. Des scènes de pillage perpétrées par ces manifestants qui ont pris des véhicules de force en braquant leurs propriétaires, auraient été observées au niveau de certaines stations d’essence.
Les manifestations de ce 9 janvier organisées par les créateurs de la coalition pour les concertations nationales, ont fait des blessés graves dont un admis aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré de Bamako. Les forces de sécurité ont procédé à l’arrestation de quatre personnes, mais sûrement des menus fretins, dont les interrogatoires se poursuivaient au moment où nous mettions sous presse. Les enquêtes pourraient conduire aux vrais requins. Dans un communiqué le gouvernement a condamné énergiquement les manifestations qui ont perturbé l’ordre public ce mercredi à Bamako et Kati, et exprimé sa détermination à faire toute la lumière sur ces évènements.
La Copam de son côté, a donné rendez-vous à ces militants ce jeudi pour remettre ça, malgré les mises en gardes du gouvernement au moment où l’armée malienne qui fait face à l’ennemi (Ansar Dine, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) au front, a plutôt besoin d’une union sacrée à Bamako pour la soutenir. Selon des sources proches des affaires publiques de défense et de sécurité, les troubles à Bamako et Kati ont des effets négatifs sur le moral des troupes au front.
La signature le mardi 8 janvier de « plate-forme de la coalition pour les concertations nationales immédiates souveraines et pour le changement au Mali », sous l’égide de la COPAM comprenant le MP22 et de l’Alliance IBK-Mali 2012, suivis par d’autres organisations, n’a pas réservé un lendemain meilleur à la quiétude en formation à Bamako, depuis la fin du Triumvirat après la démission de l’ancien Premier ministre. Les regroupements comme le Front Patriotique pour le Mali (FPM), le Rassemblement pour le Mali (RPM), Mali IBK 2012, la coordination des organisations patriotiques pour le Mali (Copam), Copam-Forces vives, Groupe de réflexion Joko Ni Maya, Mouvement Populaire du 22 Mars (MP22), Alliance des Jeunes Démocrates (AJD), AUCDDD, Mouvement trop c’est trop, ADR, UJR entre autres, ont mis en place le 8 janvier à la maison de la presse une « plate-forme de la coalition pour les concertations nationales immédiates souveraines et pour le changement au Mali.
Les signataires de cette plateforme ont réclamé « la tenue sans délai des concertations nationales souveraines » et en avaient fixé eux-mêmes les dates « sans condition du 10 au 15 janvier 2013 ». Ils se disaient « déterminés à s’opposer par tous les moyens légaux, à toute tentative de faire adopter tout projet de loi par une assemblée nationale ne détenant plus le suffrage du peuple ». Ils tiennent également à la mise en place d’un conseil national de transition pour le changement et l’adoption d’un acte fondamental.
Comme pour un baptême de feu de la nouvelle coalition créée la veille, les manifestants ont très tôt pris d’assaut les points stratégiques de la capitale et Bamako dont le pont des martyrs et celui du roi Fadh, et de la ville garnison de Kati, en érigeant des barricades et en brûlant par endroit des pneus. Au sit-in devant le monument de l’Indépendance, les organisateurs s’affichaient dont le professeur Rokia Sanogo, coordinateur du MP22, Amadou Soulalé, représentant de l’Alliance IBK Mali 2012 pour lequel, l’activité de ce mercredi n’était qu’un avant goût des actions qui devraient suivre les jours à venir. Selon nos sources, la sécurité a été renforcée au niveau du palais présidentiel, de l’aéroport de Bamako, de l’Ortm et dans certains hôtels de Bamako.
Comme par enchantement, les élèves et étudiants se sont invités à la manifestation, pour réclamer des fournitures scolaires et la fin de la grève des enseignants. Mais cette coincidence des revendications politiques et des revendications scolaires ne semble pas tromper le gouvernement quand on sait que certains étudiants ont dû demander la démission du Président de la République par intérim, Dioncounda Traoré. La paralysie de la ville et les difficultés constatées dans la circulation avec des problèmes réels de sécurité ont amené les autorités à reporter la tenue du conseil des ministres d’hier mercredi.
Mais dans un communiqué diffusé au JT de 20h, le gouvernement a décidé de la fermeture provisoire des établissements de l’éducation de base et des établissements supérieurs de Bamako et de Kati. Selon ce communiqué, « face à la dégradation de la situation consécutive aux manifestations de rue, les risques de perturbation et les manœuvres subversives, le gouvernement décide à partir de ce jour de fermer tous les établissements d’enseignement, de l’éducation de base au supérieur, du district de Bamako et de la ville de Kati. Et ce jusqu’à ce que les conditions de sérénité et de quiétude soient réunies.
Le gouvernement rappelle qu’au moment où le pays traverse l’une des périodes les plus critiques de son histoire, la nation tout entière doit s’unir, constituer un front derrière son armée engagée dans la reconquête des régions Nord du pays. Le gouvernement ne saurait tolérer l’instrumentalisation de l’école à des fins purement politiciennes, et rappelle qu’il prendra toutes les mesures de fermeté nécessaire à la préservation de l’ordre public ».
Mon cher tiefari: il s’agit là d’un vieil article “Rétro Janvier 2013 “quand Dionkis était au affaires…et mercredi 9 janvier 2013…
😉
pauvre FDR, ils ont lutté et IBK a profité alors qu’il avait tout faux!!!!quelle injustice!!!!
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