Retrait de la plateforme d’Anéfis : A la demande d’IBK

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La Plateforme n'a pas signé "l'arrangement sécuritaire" autour de Ménaka
Les responsables de la conférence de presse

En réclamant le retour immédiat et sans condition des parties concernées aux positions qu’elles occupaient avant le 20 juin 2015, la médiation avait mis la plateforme dans une position très inconfortable. Ça  les oblige à se retirer d’Anéfis sans avoir la garantie de la présence de l’armée nationale et de la MINUSMA dans cette localité. Entre temps, certaines localités au Nord de notre pays, en l’occurrence les axes entre Goundam et Tombouctou,  sont soumises au pillage des bandits armés et autres. Des  attaques récentes ont été signalées dans ces localités où plusieurs personnes ont été dépouillées de leurs biens et des véhicules ont été emportés. Dans le cercle de Goundam, une attaque a eu lieu, la semaine dernière, à Echelle, un village de la commune rurale de Tonka. C’était lors de la foire hebdomadaire de la localité. Les céréales et produits de première nécessité exposés aux clients, avaient été emportés. Une Toyota et 6 motos, selon nos sources, avaient été enlevées. L’un des assaillants, qui faisait office de guetteur, que les bandits avaient laissé sur les lieux, a été lynché par la foule en colère. Des hélicoptères survolant la zone ont empêché les agresseurs de revenir pour secourir leur compagnon qui avait tardé à quitter le lieu où il était posté. Ces évènements indiquent la difficulté dans laquelle se trouve le gouvernement contraint de respecter les consignes de la médiation et de la MINUSMA, à savoir respect du cessez-le-feu, même si celui-ci permet aux bandits armés d’agir en toute tranquillité en imposant aux membres de la plateforme de faire profil bas. Finalement, le président de la République, sous la pression de la communauté internationale a demandé à la Plateforme de se retirer d’Anéfis, sans condition. Compte tenu de la requête du Chef de l’Etat, la Plateforme, après avoir discuté au sein d’un cadre de concertation à Gao, a décidé, samedi dernier, de se retirer d’Anéfis, non sans se préoccuper du sort des populations. En outre, elle s’est posé des questions sur la liberté de circulation des personnes et de leurs biens.

B.D.

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