La réunion de la 7ème session du groupe de travail technique et de la commission tripartite sur le rapatriement volontaire des réfugiés maliens vivant au Niger s’est tenue, les 13 et 14 octobre 2016, à l’hôtel Salam. La cérémonie d’ouverture de ces deux jours de travail a été présidée par la Représentante du Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés, madame Angèle Djohossou, en présence de tous les acteurs.
Dans son mot de bienvenue, madame Angèle Djohossou a déclaré que, malgré les turbulences que connaît le climat de paix au niveau de la sous-région, l’espoir est permis. Elle a salué l’engagement du Gouvernement de la République du Mali pour ses efforts de consolidation de la paix et de la sécurité sur l’ensemble de son territoire, de réconciliation nationale et de développement de ses régions du Nord et du Centre avec l’appui de la Communauté internationale, à travers, notamment, la signature le 15 mai 2015 de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, parachevée le 20 juin 2015.
Malgré les avancées significatives, annonce-t-elle, observées sur plusieurs fronts pour établir la paix, divers défis restent à être relevés dont notamment l’accès à l’espace humanitaire, la sécurisation des axes empruntés par les rapatriés et la sécurisation des zones de retour. Ainsi, malgré ces difficultés, ajoute-t-elle, le Gouvernement s’évertue à partager régulièrement avec les pays d’asile les informations sécuritaires et humanitaires des zones de retour des réfugiés afin que ces derniers puissent prendre des décisions éclairées pour leur retour.
Le chef de la délégation nigérienne, Idder Adamou, a rappelé que 60 865 réfugiés maliens vivent sur le sol nigérien. Ces derniers sont repartis entre les camps et les zones d’accueil. Un chiffre auquel il faudrait ajouter un contexte sécuritaire préoccupant aux frontières du Mali, de la Lybie et du Nigéria. Pour lui, les menaces sécuritaires sont caractérisées par des attaques sporadiques parfois même dans les camps.
Le Secrétaire général du Ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Samba Alhamdou Baby, a regretté l’assassinat sauvage de 22 militaires nigériens le 6 octobre passé par des bandits armés alors qu’ils assuraient la sécurité du camp des réfugiés de Tezalit. Il a remercié les hautes autorités nigériennes pour leur engagement sans faille à nos côtés et leur aide combien précieuse dans la gestion de la situation de nos réfugiés. «Je profite de cette heureuse circonstance pour saluer l’engagement à nos côtés des organisations sous régionales et internationales qui a permis de renforcer nos efforts pour sauvegarder l’unité nationale et accélérer le retour de la paix», a-t-il dit.
Il est à souligner que le plan de retour des réfugiés prévoit la réhabilitation et la réalisation de 31 sites sur lesquels 07 ont été exécutés et 09 en cours d’exécution.
Seydou Karamoko KONE