Retour des FAMAS à Kidal le 20 juillet 2017 : Encore un bluff du Gouvernement !

0
Les forces armées et de sécurité (FAMAS)

La résolution de la crise malienne transforme nos dirigeants en ‘’bluffeurs’’ tous les jours que Dieu fait. Pensant que l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation sera le remède le plus efficace pour amener la normalité au Mali, le remède est devenu pire que la maladie elle-même depuis deux ans. Plus de 120 morts ont été recensés après la signature de l’accord, un nombre plus élevé de morts plus que ceux morts pendant la rébellion.

A compter de la signature de l’Accord il devrait avoir un redéploiement des forces armées et de sécurité dans les régions du nord, même de manière progressive sous la conduite du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) avec l’appui de la MINUSMA.

Mais au paravent, le cantonnement, l’intégration, le Désarmement la Démobilisation et la Réinsertion (DDR) devraient se dérouler au fur et à mesure du cantonnement des combattants. Le constat est que rien de cela n’a été mis en œuvre surtout le cantonnement et le désarmement. Sans ces deux activités, toute présence des signes de l’Etat au nord est impossible. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, le drapeau de l’Azawad est partout hissé au nord. Devant cette situation la Communauté Internationale, ne peut pas ne pas savoir, ne pas le constater, mais elle ne dit rien, surtout le Comité de Suivi de l’Accord, tout récemment lors de la présence du Président français Macron, il disait que ‘’tous ceux qui vont s’opposer à la mise en œuvre de l’Accord seront combattus par la France’’. En plus le Mali lui-même ne fait rien pour dénoncer la situation. Si l’Ambassadrice française prétend ‘’qu’il n’y a aucune volonté de l’armée française d’empêcher l’armée malienne de rentrer à Kidal’’ ; on se rappelle qu’a même que l’ancien Président français François Hollande avait dit à Dioncounda TRAORE pendant la transition qu’il ne laissera pas les FAMAs prendre Kidal par les armes, et qu’il fallait négocier pour avoir une solution politique. Cette solution politique passe par une gestion autonome par les populations locales azawadiennes, de tous les aspects de la vie aussi bien politique, économique que sécuritaire dans une zone où les groupes armés touareg se partagent le terrain et le pouvoir.

Nous constatons que ce sont les groupes armés qui composent les Autorités Intérimaires dont les décisions sont tout de suite exécutoires, avec la complicité algérienne de la présidence du Comité de Suivi de l’Accord d’Alger. Concernant cette nouvelle disposition elle entraine une partition de fait de l’Etat, puisque gérées différemment au nord et au sud. Et pourtant l’opposition avait mis le Président République en garde en invoquant plusieurs arguments relatifs au fait que cette nouvelle disposition concernant les autorités intérimaires donnera de facto un statut particulier pour les régions au nord au détriment du sud, qu’elle n’a pas été soumise au Haut Conseil des Collectivités et en plus que la loi serait contraire au principe constitutionnel de la libre administration des collectivités par des conseils élus. La tenue de la Conférence d’Intente Nationale (CEN) du 27 mars au 2 avril 2017 a répété le terme Azawad comme une réalité mémorielle dans une zone d’ensemble, alors que les groupes armés de la CMA tiennent à tout prix à cette reconnaissance pour qu’il y est la paix. Le peuple n’est pas prêt à lâché prise, surtout avec la rencontre des songhaï à Gao sous la présidence de Pinochet à la veille de l’arrivée de Macron à Gao. Au cours de cette rencontre des songhaï, une association des propriétaires de terre dénommée ‘’INGANDA’’ a vu le jour. Elle est déterminée à se faire entendre désormais par tous les moyens. Au même moment, cinq groupes djihadistes se fondent en un seul groupe pour lutter contre les forces étrangères qui occupent le nord du Mali et les éléments des FAMAs présents dans la zone. Egalement est venue s’ajouter à cette situation très compliquée, la mauvaise foi de la CMA dans l’application de l’Accord. En réalité, ce que les trois régions de Tombouctou, Gao et Kidal ont en commun, ce sont les activités de trafic de drogue menées avec une complicité généralisée, tant les leaders traditionnels locaux dont certains seuls peuvent créer et équiper toute une armée entière. On se sert donc de conflits intercommunautaires pour masquer ce trafic de drogue. Le constat dans cette zone du Mali, c’est qu’il y a plusieurs problèmes créés sciemment et qui ont avec un seul et même dénominateur à savoir le trafic de drogue et l’enlèvement des européens. A ce rythme, les FAMAs, même le ‘’MOC’’ ne mettront jamais les pieds à Kidal. Autant dire que le Gouvernement doit arrêter de prononcer des dates qui ne seront jamais respectées. Pauvre Mali, si tu pouvais prendre ton destin en main !

Badou S. KOBA                

Commentaires via Facebook :