Selon une source digne de foi, depuis le début des attaques armées à Ménaka, Aguelhoc et à Tessalit certains ressortissants desdites contrées ne cessent d’arriver chez le ministre Aghatam lui aussi originaire de Ménaka. Du coup, son domicile sis à Faladié I.J.A, reflexe de sécurité du pays oblige, serait sous haute surveillance.
D’autre part, depuis Mardi dernier, les irresponsables du PDI-BS sont à Maninkoura. Objectif : faire croire à la BAD que les populations ont été bien impliquées dans le processus des études de faisabilité des aménagements qui seront faits pour leur bonheur. Or, cela n’a jamais été fait ! La contre expertise de la BAD le prouvera.
À titre de rappel, le Mardi 17 Janvier 2012, ont commencé, à nouveau, les hostilités au nord de notre pays par l’attaque de la ville de Ménaka d’où serait originaire le ministre Aghatam. Ces violences, selon un communiqué de presse du Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, ont fait de nombreux morts et blessés du côté des assaillants. La complexité, l’urgence et la discrétion avec lesquelles cette situation bien déplorable serait en train d’être gérée font que certaines mesures sont prises. En effet, en la matière, l’apparition du moindre doute ou du moindre élément obscur mérite un esprit d’anticipation. Car, c’est la sécurité du Mali qui est en jeu.
C’est dans ce cadre que s’inscrirait la surveillance du domicile de Alhassane Ag Aghatam ministre de l’agriculture. Il faut tout prévoir afin d’éviter toute surprise désagréable. La désertion de l’armée des éléments intégrés des différentes rébellions, ressortie dans le rapport de la commission sécurité de l’Assemblée nationale diffusé sur les antennes de l’ORTM, a recommandé, on se souvient, la plus grande prudence. Cette désertion de l’armée, faut-il souligner au passage, constatée avec amertume dès le début de ce regain d’insécurité au nord du Mali, constitue une fois encore une préoccupation majeure de nos plus hautes autorités. Celles-ci ont tout entrepris afin d’assurer la sécurité et la stabilité garantes de tout développement.
Surtout, quand on apprend qu’un proche du ministre Aghatam qui ferait partie d’une des fractions qui ont pris les armes aurait péri, le Mardi 17 Janvier 2012, durant la riposte menée par notre vaillante armée. Du coup, le risque réel à redouter concernant la sécurité du pays qui s’est décuplé ne doit pas être pris à la légère. C’est pourquoi, avons-nous appris, dorénavant le ministre Aghatam serait perçu d’un mauvais œil. À commencer par les membres de son cabinet qui ne cesseraient de chuchoter à propos de lui en passant par le secrétariat général du gouvernement.
Par ailleurs, selon une source crédible, une vieille photo relatant la cérémonie de signature d’un accord conclu, il y a plus d’une décennie au nord Mali, dans laquelle apparait le ministre de l’agriculture ferait actuellement le tour de certains salons cossus de Bamako. Notre source précise que Aghatam serait dans le gouvernement en vue de tempérer les ardeurs belliqueuses d’une fraction du nord dont il représente au nom de la société civile.
Le ciel tombera-t-il sur le ministère de l’agriculture ?
Au regard de la situation qui prévaut au nord et qui s’ajoute aux malversations qui se font au Programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué (PDI-BS), on peut dire qu’Aghatam sera débarqué au prochain réaménagement du gouvernement. D’autre part, à signaler que d’autres scandales couvent au ministère de l’agriculture comme le fut récemment le ministère de la santé à cause du détournement du Fonds mondial. Koura Diagouraga chargée de la passation des marchés au PDI-BS et son matador coordinateur Lassine Touré seraient les instigateurs d’une véritable action de sédition contre le département de Aghatam. Ils veulent avoir plus de marge pour grignoter les fonds destinés au financement du PDIBS (voir notre tableau). Pourtant, les conséquences des situations catastrophiques liées à leur incompétence et à leur concussion sont en train de jaillir sur des innocents. Créé en novembre 2005, le Département de l’intégrité et de la lutte contre la corruption (IACD) de la Banque Africaine de Développement (BAD) doit faire un tour au PDI-BS.
Veut-on voler l’ordinateur portable de qui ? Qui a envoyé un rapport confidentiel à une structure nationale compétente ? Les téléphones sont-ils désormais sous écoute ? Les relations de collaboration souffrent-elles d’incompatibilité ? À l’absence de réponses à ces questions, la méfiance doit être de mise.
Le seuil de Djenné verra-t-il le jour ?
Pour être tout à fait complet, à noter que le volet du marché de construction des voies d’accès, des digues de protection du périmètre de Sarantomo et de l’ouvrage de vidange de Pondori qui avait défrayé la chronique va bientôt connaitre son épilogue. Malgré l’opacité faite autour de ce marché, nos sources indiquent que la Direction générale des marchés publics et des délégations de service public (DGMP) aurait donné son avis favorable pour l’attribution de ce marché à l’entreprise EGK à ne pas confondre avec EOK.
Située dans la zone administrative de Garantiguibougou, EGK (pli n°5 offre n°359) avait publiquement proposé 4 302 926 090 FCFA hors taxe et hors douane. EOK de Oumar Konaré (pli n°4 offre n°358) voulait réaliser les travaux à 4 957 682 340 FCFA contre 3 589 332 920 FCFA de la SMDTP de Alhassane Djittèye (pli n°8 offre n°362). Sans faire du parti pris, et comme on le voit clairement, la SMDTP est le postulant le moins disant. Alors pourquoi n’a-t-il pas eu ce marché ? La DGMP a-t-elle été influencée ? Ainsi le vin est tiré pour Oumar Doumbia, Mahamane Maïga, Traoré Koura Diagouraga, Doudou Touré (le bourreau du Projet de mise en valeur des plaines du Moyen Bani), Bréhima Sagoba, Traoré Kani Kéita, Doumbia Aïssata D. Konaté et leur président Souleymane Dienta.
Ces deniers étaient tous membres de la sous commission technique chargée du dépouillement et du jugement des offres de cet appel d’offre international. C’est dire que les jours à venir vont être chauds au ministère de l’agriculture et à la Direction générale des marchés publics et des délégations de service public (DGMP). Pour qui connait le Mali, les autres soumissionnaires n’ont pas encore dire leur dernier mot.
Une mission du PDI-BS à Maninkoura (Sélingué) pour berner la BAD
Par ailleurs, suite à notre voyage à Kourouba, le Dimanche 15 Janvier 2012 (voir notre précédente parution), le Programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué (PDI-BS) a envoyé, le Mardi 24 Janvier 2012, une mission à Maninkoura. Cette délégation factice composée de Cheickné Traoré, de Hinna Mahammar Haïdara, de Koura Diagouraga et d’une chargée de communication s’évertuera à redresser une situation volontairement tordue. Il s’agit d’une parodie de mission qui consiste à faire croire à la Banque Africaine de Développement (BAD) qu’effectivement les habitants de Maninkoura ont été consultés en amont et en aval. Ce qui est archi faux au vu de ce que nous a dit Moussa Djan Konaté chef du village de Kourouba. À preuve, où sont partis les fonds consacrés à la réhabilitation des périmètres et pistes de Maninkoura ?
En effet, l’une des exigences de la BAD est d’impliquer les populations bénéficiaires des projets dans presque toutes les étapes d’un processus. Mais, ce droit des Maliens défendu à juste titre par l’auguste institution de Donald Kaberuka a toujours été piétiné par les responsables impitoyables du PDI-BS. Ceux-ci auraient pressenti l’arrivée imminente à Bamako d’une mission de contrôle de la BAD. Alors ils courent vite pour calfater leur navire qui n’est plus étanche. Mais qui les a avertis ? Notre compatriote Dougou Kéita ou le taxe manager de la BAD? Cependant, le coût de cette mission va permettre aux délinquants financiers de bouffer encore le fonds du PDI-BS.
Enfin, il a été instruit aux responsables locaux du PDI-BS de ne pas rencontrer notre rédaction. En fait, ici nous tenons à apporter certaines précisions à l’intention des larrons en foire du PDI-BS. Primo : notre rédaction est assurée de la véracité de ses informations grâce à la copie même du rapport de la mission de supervision que la BAD a effectuée au Mali, le 28 Mars 2011. Secundo : lors de ses déplacements, notre rédaction cherche à savoir si les préoccupations des bénéficiaires du programme ont été prises en compte. Elle rencontre aussi les victimes du système mafieux qui gère le PDI-BS.
Où se situe alors leur problème ? Comme les autres organismes internationaux, on sait que la BAD veut que ces opérations soient visibles. Alors qu’a-t-on fait avec le budget destiné à la communication ? Le contrat des experts du PDI-BS a-t-il été renouvelé ? A-t-on menti au siège de la BAD à propos des ouvrages à réaliser ?
À suivre…
Bah
Salaire du personnel de l’unité centrale de gestion du PDI-BS
Prénoms et Noms Titre
ou
diplôme
fonction
Situation statutaire Montant du contrat/an Montant contrat payé/ mois
Lassana TOURE ingénieur Fonctionnaire actif 27 000 000 2 250 000
Altanata Ebalagh YATTARA Maitrise Fonctionnaire actif 18 000 000 1 500 000
Cheickna TRAORE DUT(BTS) Fonctionnaire actif 18 000 000 1 500 000
Cheikna DIALLO DUT(BTS) Fonctionnaire actif 12 000 000 1 000 000
Traoré Koura DIAGOURAGA maitrise Fonctionnaire actif 18 000 000 1 500 000
Koné Djénèbou DEMBELE maitrise Fonctionnaire actif 18 000 000 1 500 000
Hinna Mahammar HAÏDARA ingénieur Fonctionnaire actif 18 000 000 1 500 000
Adama DIARRA ingénieur Fonctionnaire actif 20 400 000 1 700 000
Doudou TOURE ingénieur Fonctionnaire actif 20 400 000 1 700 000
Issa SAMAKE ingénieur Fonctionnaire actif 20 400 000 1 700 000