Le réseau paix et sécurité des femmes de l’espace CEDEAO au Mali (REPSFECO) en partenariat avec l’institut national démocratique (NDI) organise, depuis hier un atelier de partage des recommandations des foras sur la réconciliation nationale, tenus dans 30 cercles du Mali. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Justice, Mohamed Ali Bathily qui avait à ses côtés, le secrétaire général du ministère de la Réconciliation nationale, le secrétaire général de la commission vérité-justice-réconciliation, lieutenant-colonel Abdoulaye Makalou et le directeur résident du NDI, Badié Hima.
Cet atelier de 3 jours s’inscrit en droite ligne avec le projet dénommé ” promouvoir le rôle des femmes dans les processus de dialogue et réconciliation au niveau local et national “. Selon la vice-présidente du REPSFECO, Mariam Maïga, il vise à avoir l’engagement des institutions impliquées dans la résolution de la crise pour une application des recommandations formulées par les communautés. Selon le secrétaire général du ministère de la Réconciliation nationale, Attaher Ag Iknan, la femme est un acteur privilégié dans le processus de réconciliation nationale. C’est ainsi qu’il s’est réjoui de la tenue de l’atelier qui, dira-t-il, va permettre de traiter des problèmes concrets afin d’y apporter des réponses en vue de l’instauration d’une paix durable.Eu égard à la place qu’occupent les femmes dans la société, le ministre de la Justice, Mohamed Ali Bathily les a exhortées à aller au-delà de l’organisation des foras.
Selon lui, ce sont les petites violences extirpées qui se trouvent le plus souvent à la base des violences politiques notamment les conflits. Pour cela, il les a exhortées à aller sur le terrain, d’approcher les personnes victimes de violences afin de les amener à parler. ” Les femmes sont invitées au banquet de la paix. Mais c’est un banquet auquel les uns et les autres sont invités à œuvrer “, a-t-il ajouté.
Ramata S. Kéita