Le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, a reçu en audience mercredi, dans la soirée, à la Primature, une délégation de la Plateforme, en présence de plusieurs membres du gouvernement. La question du retour de l’administration et de l’armée à Kidal était au centre des échanges.
À l’issue de la rencontre, le porte-parole de la Plateforme, Moulaye Ahmed Ould Moulaye a confié à la presse que la délégation a échangé avec le Premier ministre sur la dynamique qu’il faut enclencher, sans tarder, pour poursuivre le chronogramme que le gouvernement avait mis en place et qui avait envisagé le retour de l’administration dans la capitale des l’Adrar des Ifoghas le 23 juin dernier.
«C’est vrai qu’il y a eu quelques petites difficultés, mais aujourd’hui plus que jamais, je peux vous dire que la Plateforme s’est engagée avec le Premier ministre pour redynamiser et remettre en marche le chronogramme pour un processus du retour de l’administration, du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) et des autorités intérimaires à Kidal», a assuré Moulaye Ahmed Ould Moulaye.
Des dates sont-elles connues pour ce processus du retour de l’administration à Kidal ? Répondant à cette question que nombre de Maliens se posent, le porte-parole de la Plateforme a indiqué que quand on parle de chronogramme, c’est qu’il y a des dates qui sont fixées déjà.
Il a rappelé au passage qu’on était déjà dans la logique du 20 juillet dernier. «Nous pensons que d’ici début septembre tout sera mis sur pied pour que le cantonnement puisse commencer et ensuite pour que le MOC puisse être fonctionnel à Kidal», a indiqué Ould Moulaye.
Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiena Coulibaly s’est dit très heureux de constater que «nous sommes presqu’au bout de nos peines». Puisqu’il y a quelques jours, a-t-il rappelé, le Premier ministre a reçu la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) qui lui a annoncé n’avoir aucun obstacle au retour de l’administration à Kidal. Le ministre Coulibaly de noter qu’aujourd’hui la Plateforme vient d’annoncer la même chose.
Selon le ministre en charge de la Défense, cela veut dire que le gouvernement, qui est une des parties signataires de l’Accord de paix, mais qui a le leadership dans sa mise en œuvre, doit très vite engager les actions pour faire monter à Kidal l’armée malienne afin qu’elle se retrouve avec les autres dans le cadre du MOC.
Sans tarder, des dispositions doivent être prises pour permettre au gouverneur de la 8è Région de regagner son poste. Il en est de même pour le président de l’Autorité intérimaire.
«C’est tout cela la mise en œuvre de l’Accord de paix. Nous sommes donc très heureux que nos frères soient tous dans la dynamique engagée par le Premier ministre. Que Dieu sauve le Mali», a conclu Tiena Coulibaly.
Massa SIDIBÉ